Entre les derniers mois qui n'ont pas été des plus simples et le constat autour que nous ne sommes plus si nombreux à écrire de façon très régulière, je me suis beaucoup interrogée sur mon rapport au blog, au mien, ces derniers temps.

C'est un peu "je t'aime, moi non plus" entre nous.

Parfois l'exposition à tout crins me questionne. J'ai résolu parfois, rarement, en protégeant un billet. Mais il m'arrive de n'avoir pas de réponse pour certaines choses que j'ai envie de dire et pour lesquelles je me demande si c'est le bon endroit.

Par ailleurs, mon blog, c'est un peu mon thérapeute, il faut bien l'admettre. Ecrire, poser les mots. Parfois m'étonner devant les réactions, dans un sens, dans l'autre. Prendre le bon. Mais poser les mots et passer aux suivants.

Et puis ce besoin d'écrire très régulièrement, sous la seule forme que j'arrive à apprivoiser sans contrainte qui me pèse plus que le plaisir : toujours présent, toujours essentiel.

Les croisements d'humains, aussi. Ceux de la première heure, ceux qui continuent à se faire découvrir. Je disais l'autre jour à je ne sais plus qui (z... ?) que la plupart des commentateurs d'ici, je les connais aussi en chair et en os, qu'on boit des verres, qu'on mange, qu'on s'écrit, qu'on sort. Et si ça n'est pas un objectif en soi, ça me semble assez naturel, quand l'affinité se fait jour, qu'on en vienne à mettre un visage sur un pseudo ou un prénom, un son sur une voix, un parfum, des expressions. Parce que c'est nous, et parce que je n'ai jamais pris le parti de considérer que j'étais anonyme ici.

Des vrais bouts de moi.

Alors même dans les moments les plus compliqués, je n'ai jamais envisagé sérieusement d'arrêter ce blog.

Mais parfois, à lire ceux qui s'interrogent, qui se lassent, qui ont autre chose dans leur vie, je me dis que dans quelques années, je vais me retrouver toute seule à écrire au fond du web, avec une nostalgie de ces moments si denses. Huhu. Call me dinosaure.

Bref.

En tout cas, pour le moment, je suis là. Et pour le reste : un jour après l'autre...

(D'ailleurs j'y pense. Les visiteurs silencieux, quelle est la raison de votre silence ? Rien à dire ? Déjà trop de bêtises proférées en ces lieux ? Peur que les autres vous mordent ? Crainte du grand internet qui n'oublie rien ? Ce blog fait partie de ceux que vous adorez détester ?)