Mon brunch chez les pédés
Par Sacrip'Anne le dimanche 17 juillet 2011, 23:03 - All about Chiboum - Lien permanent
Non, je ne vais pas vous détailler toutes les belles choses de mon week-end. Mais ce billet-là, c'est une quasi promesse à Laurent.
J'étais invitée par mon toubib du bout du monde préféré et son amoureux à bruncher à l'occasion d'un passage parisien.
Bien qu'un peu impressionnée (oui, ça m'arrive) à l'idée de me retrouver en plein milieu de gens que je ne connais pas, le plaisir de voir le toubib qui sait mieux que moi ce que j'ai dans la tête et de rencontrer son amoureux, c'était plus qu'un moteur suffisant.
Pour ceux qui s'inquiétaient déjà de ma situation (n'est-ce pas Pablo ?), je suis au regret de vous annoncer que j'ai encore largement augmenté et d'un seul coup la portion "pédés blogueurs ou pas" de mon carnet d'adresse.
Et que c'était bien. Bon, il faut préciser que je suis dans une de ces sales phases de ma vie où le moindre objet m'échappe des mains, où la maladresse me pousse au bout des doigts, et plus ça tache, plus j'ai de chances de mal m'en sortir. D'expérience, je sais qu'à part attendre que ça passe, y a rien à faire. Et que comme ça s'assortit d'un moment où je me sens tellement joyeuse et libre de l'être que, finalement, sauf incident majeur, ça me fait rire.
Donc une fois qu'on a acté le fait que j'avais l'air bien con maculée de vin, notamment, et que tout le monde a pu constater que j'étais à la fois folle ET malhabile, on peut se lancer.
Et rire. Parler de cul et de littérature, de vins et de chocolat, d'homophobie, d'intolérance et de nos battements de cœur dans la même conversation. Se sentir bien au milieu de tous ces inconnus qui ne le sont plus tout à fait. N'avoir pas envie d'en partir même si l'horloge tourne. Découvrir in extremis des connaissances communes façon "rien à voir" et trouver le monde petit. Se dire "zut, j'ai oublié d'échanger numéros et mails avec lui et lui". Profiter du passage du toubib de très loin pour se dire des mots tendres et se serrer fort dans les bras (les gens qui auraient vu d'autres choses auraient bien plus bu que moi !).
Que le moment se poursuive avec certains sur Twitter, qu'on se sente heureux d'avoir partagé ça. Que d'autres prennent le relais du sourire.
Un bien beau dimanche, quoi.
Vous avez échappé au titre suggéré par mon acolyte qui tournait autour de "Mon brunch chez les pédés", qui nous a bien fait rigoler mais que je trouvais un peu hardcore comme entrée en matière. Parce que ce qui compte, c'était pas dans quel sens et avec qui on aime faire des galipettes, mais le plaisir à se rencontrer ou se retrouver qui était palpable de partout.
Commentaires
Bon, moi j'aimais bien "Mon brunch chez les pédés". Sinon un brunch très gay ça pouvait le faire aussi.
Je viens de comprendre que ta tenue rose était un artifice cosmétique pour masquer ton intimidation ;-)
J'espère que vous avez parlé de moi !!! 0:-)
(Bah ouai il paraît que d'être dans mes followers/blogroll/facebook friends/circles est suffisant pour être qualifié d'homo ou de FAP !!!!)
Oui "mon brunch chez les pédés" ça sonnait bien. Et même qu'on a aussi causé de la sexualité des vieux que nous serons, de Vélib, de Marc Levy :sick: :sick: :sick: vs Proust, d'acte insertif passif*, de branler les oliviers (mais tu étais à l'intérieur (de l'appart, pas des oliviers), etc. Toutes choses utiles, voire indispensables, pour survivre lors d'un brunch parisien.
p.s. Et même que tu as pu te la ramener en citant Colette, wow (moi impressionné :p
p.p.s. j'aime Colette itou
mHmmmH il faut un peut détérosexualité dans tes commentateurs là ! Me voilà !
Bon un brunch très gay est aussi un super titre, mais c'est vrai que mon brunch chez les pédés est vraiment drôle, cela à un petit côté mon curé chez les nudistes très old school.
Allez zou, je bois mon café au lait seule moi et ensuite bureau pffff.
Oh superbe!
Et totale compassion pour tous les objets qui t'échappent des mains, à les croire vivants!
De mon côté, quand ça m'arrive (et je suis en plein dedans aussi), c'est que je suis particulièrement fatiguée et/ou impressionnée :p
Plein de bises et de courage pour cette dernière semaine ;)
Ok ok ok vous avez gagné je change le titre. Si mon pauvre père en fait un infarctus, ça sera de votre faute, les garçons !
Eric, et c'est tout ce que tu as à me dire, que j'avais du rose sur moi ? :-D
Matto, yes we did ! (Bien sûr, comment ne pas !)
Laurent, pour le coup des oliviers, je regrette d'autant que je vais dans un pays d'oliviers dans pas longtemps, ça aurait peut-être été utile !!!!
Ce qui aurait été VRAIMENT impressionnant c'est que je sois capable de citer Proust (au delà de "Longtemps, je me suis levé de bonne heure" !!!). Mais ça ne m'étonne pas que tu l'aimes, Colette, à te lire depuis peu.
Valérie, alors si même les hétéros s'y mettent... je cède, je cède !
Floh, les deux mon général !!! Bisous, j'ai un peu de courrier pro et perso à faire, et ensuite c'est toi (vous).
Pas sûr en effet qu' "Un brunch à la joie très palpable", aurait dissipé toute ambigüité ... :p
zelda, oumpf ! huhu !! :)
— Oui. :-)
Sinon, j'aime bien cette scène dans les bras d'Éric, étrangement ça m'émeut (si si).
Pablo, je ne veux pas m'avancer pour lui, mais malgré nos blagues et nos grandes gueules, je crois bien qu'il y a beaucoup d'émotion à chaque fois qu'on se croise. Et que comme ça arrive rarement, on se serre fort pour se dire que c'est bien. ;)
Si tu veux citer Proust, essaye "vous en avez un gros pétard". C'est garanti authentique, mais personne ne le crois jamais ; divertissant !
le croiT ! Ouh la honte !
Oui, enfin Anna, dire ça dans un brunch de pédés, c'est quand même risquer des dérives qu'on ose même pas imaginer quand une est une jeune femme bien sous tout rapports limite effarouchée, hein.
Ah ben note, ça tombe bien, c'est tout à fait pas moi, ça !!