Les Mille et une vies

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Mot-clé - humains

Fil des billets

vendredi 21 mai 2010

Les enfants passent...

Hier soir, retour inhabituel en train, pour cause de Rock Star de L'Amoureux qui avait besoin de la voiture pour trimballer son matériel de dieu de la scène.

D'ailleurs, si jamais je me demandais pourquoi prendre la voiture alors qu'il y a des transports en commun, j'ai la réponse. Avec une correspondance parfaite, et des places assises, en bref, le trajet idéal (bien que chaud et migraineux), j'ai mis 55 minutes de porte à porte contre une trentaine, 35 au pire, dans les jours normaux en voiture. Vive le banlieue à banlieue.

Bref.

Premier train. Monte avec moi une volée de collégiennes, jupes marine au genou, polo blanc. Quelques accessoires plus colorés mais encore bien sage viennent ajouter des touches de pré adolescence à l'ensemble. Le maintien typique des enfants très très bien élevés, qui fréquentent le privé. On compare d'impeccables cahiers d'histoire, on se raconte la photo de classe, sagement. Elles me font penser à une ancienne chanson de Maxime Le Forestier, celle dans laquelle il tombe amoureux de tout un pensionnat.

Correspondance, Asnières. Changement de quai, changement de monde.

Une bande de jeunes gens, du même genre d'âge, s'alpaguent joyeusement sur le mode zyva. Ca cause fort, ça ricane. C'est coloré autant que les précédentes étaient majoritairement diaphanes et blondes. Ce brave monde n'est pas aussi policé, mais me renseigne gentiment sur la destination du train. Ils sont plus bruyants que méchants, c'est sûr. Ils me font penser à des musiques plus récentes et urbaines, mais pas toujours moins poétiques.

Je descend un peu après eux.

Et me demande à quoi ressemblera ma fille à leur âge.

Cro-Mignonne qui attaque ses 4 ans, l'oeil et l'esprit vif, le corps gracieux et la joie de vivre chevillée au corps.

Bon anniversaire, ma chérie.

mardi 16 mars 2010

Blonde et brave

Hier matin, sur la route.

J'écoutais d'une oreille les commentaires sur l'information.

Dans mon rétro, un visage connu, me semble-t-il.

Il faut dire que je me retrouve tellement souvent sur la route en même temps qu'une collègue que je ne suis plus étonnée par la synchronisation qu'on peut avoir avec des gens dans les bouchons du matin.

J'observe attentivement, il me semble bien que c'est une (autre) collègue. Même voiture, même couleur, même tête.

Je me retourne, lui fais un grand signe, un sourire.

Auxquels elle répond avec chaleur.

Sauf que ça n'était pas elle.

C'est le coup du "ça devait être deux autres personnes".

Ceci dit, elle avait l'air sympathique, j'aurais dû en profiter pour faire connaissance !

La collègue concernée a bien ri quand je lui ai raconté la blague, un peu plus tard au téléphone (oué on est collègues mais on ne travaille pas au même endroit, c'est comme ça !)

vendredi 12 février 2010

Maternitude(s)

La sortie du livre d'Elisabeth Badinter n'en finit pas d'agiter les esprits.

Et pas n'importe lesquels, ceux des mères "pasionarias" à qui il en faut bien peu pour s'enflammer.

Alors, d'un côté, les mères dites (de façon extrêmement caricaturale) féministes, qui ont osé dire non au nibard esclave, osé continuer à travailler, osé se faciliter la vie à coups de petits pots sataniques du commerce (vous noterez que pour un public sensible, on est pas loin de l'insulte).

De l'autre, les tendance "Leche League", qui ont allaité deux ans minimum par enfant puis écrasé des purées main, dormi avec leurs bébés pour allaiter à la demande, adapté leurs rythmes à ceux de leurs enfants (vous noterez que pour un autre public sensible, on est pas loin de la sanctification).

Et au milieu, pas grand chose.

Enfin dans le débat médiatique. Parce que dans la vraie vie, il y a des tas de femmes qui ont fait ce qu'elles ont voulu. Ou pu.

Donc : des pas mères bien contentes d'avoir choisi de ne pas enfanter, d'autres qui en sont malheureuses. Des mères qui ont été obligées de s'arrêter de travailler parce que les frais de garde c'est cher. D'autres non. Des qui ont tout le package d'un côté ou de l'autre. Mais aussi des qui ont fait un peu comme ça leur semblait bien. Echarpe mais pas dormir avec bébé. Plutôt bouffe maison, mais parfois, petits pots. Pas d'allaitement mais purée maison.

Et dans l'immense majorité de cette infinité de cas, elles l'ont fait avec leurs raisons et probablement beaucoup d'amour.

Alors voilà. Je suis sensible à ce que dit M'dame Badinter, mais non, je ne crois pas qu'être une mère hyper maternante soit se ramener au statut de chimpanzé. Si cette décision n'est pas en crainte d'un renvoi de culpabilité de la société, mais une décision individuelle.

A l'inverse, je suis contente d'être une working mum qui a quand même réussi à faire de la bouffe maison, mais parfois je me dis que le temps donné à la maternité et bien court. Même si je n'imagine pas une seconde me retirer du monde professionnel à long terme. Donc oui au choix prôné par Badinter. Pourvu qu'il en soit un, de choix.

Et que des "modes" dans la façon d'être mère, il y en a eu, il y en aura. Et que je ne crois pas que la société nous pousse à revenir à la mère au foyer qui élève ses enfants. En revanche, le monde dans lequel on vit peut donner envie de prendre un bol d'air par rapport au monde du travail. Et que nous sommes dans un pays où, bon an, mal an, c'est plutôt travailler qui rapporte plus que rester à la maison, donc on ne peut pas dire que les mères sont incitées à coccooner avec bébé. Mais ce qui compte, c'est effectivement le droit à faire comme on sent que c'est bien (dans la limite de la non assistance à enfant en danger, hein, quand même). Et une fois de plus, par vraie conviction que ça sera ça qui rend heureux et non par crainte d'un jugement du monde. Ou dans l'espoir de l'attribution d'un brevet de bonne mère.

Sans doute n'y a-t-il pas de vérité vraie dans cette histoire. Une fois de plus.

vendredi 5 février 2010

Humour douteux (2) / d'ascenseur

Je crois en avoir déjà parlé ici, les ascenseurs ont un effet étrange sur moi.

Soit j'y fais la conversation dans un plus pur style "small talk" (le vent étant un sujet de prédilection des conversations d'ascenseur dans ma zone de travail).

Soit je m'y laisse aller à un autre registre d'humour douteux, avec un succès parfois mitigé.

Hier était une particulièrement bonne journée du genre.

Le matin à l'aller, plein de monde (notre ascenseur est devenu omnibus depuis qu'un ministère a tentaculé dans les bureaux de la paroi). Au sixième bouton d'étage qui s'allume, impossible de me retenir, je lâche un suave "et le numéro complémentaire est le..."

Je dois avouer qu'à ma grande surprise, un certain nombre de représentants de la fonction publique ont le même humour douteux que moi, ou alors ils sont très polis : ils ont ri.

Descente dans le parking, je m'engouffre de justesse et salue. Juste avant de s'arrêter, la cabine tremblote et fait un bruit épouvantable en ouvrant ses portes. Pas pu m'en empêcher, au lieu du très courtois "Bonne soirée", j'ai dit "Bonne chance".

Ca a beaucoup ri aussi, principalement ceux qui sont descendus en même temps que moi.

Promis, si l'ascenseur est en panne demain, je mets un mot d'excuses.

(Et à la question "mais quand est-ce qu'elle arrête de dire des counneries, celle-là ?", la réponse est : presque jamais !)

lundi 1 février 2010

Oreille supersonique

Bon.

On nous prévient toutes, à l'approche de la maternité, le sommeil change quand on a des enfants.

Et c'est vrai qu'on ne dort plus du même sommeil, l'oreille aux aguets. Toutefois, quand un certain rythme de croisière est atteint, il est possible de roupiller de nouveau, à peu près normalement.

Sauf que quand l'autre paire d'oreilles sur laquelle vous vous reposez n'est pas là, le module "je guette le moindre bruit" se réactive.

Pas plus mal, me direz-vous.

Sauf quand la chair de votre chair roupille du sommeil du juste, mais que le bébé d'en dessous, lui, se met à pleurer tous les quarts d'heure depuis 5 heures et des.

Et que vous vous réveillez, tendue comme une ficelle de string, prête à bondir et à pourvoir câlins, caresses, doliprane ou je ne sais quoi. Mais que non, c'est pas pour nous, le réveil.

D'ailleurs je dois dire que l'oreille supersonique de ma voisine du dessous doit être moins efficace que la mienne, vu qu'elle met un temps fou à émerger pour aller consoler les dents douloureuses (à vue d'oreille, ça ressemble à des pleurs de bébé qui fait ses dents, hein), de son enfant.

Ca ne serait pas si irritant si je n'étais pas en congés aujourd'hui, avec la perspective de dormir un peu plus longtemps avant d'emmener, pour une fois, ma fille dans sa classe et non au centre de loisirs.

Agaçant, donc.

Comme le enième réveil sous neige de l'hiver alors que j'en connais deux qui rissolent sous 30 degrés et un soleil estival.

Vivement la sieste... en espérant que le dermato réquisitionné pour venir à bout d'une éruption désagréable se magne le train pour régler son compte à ma peau !

mardi 12 janvier 2010

Est-ce moi ou bien ?

J'ai été interpelée ces derniers temps par des communications autour d'une application pour Iphone (oui, je m'éclate avec mon jouet neuf, merci !) appelée Ipilule.

L'idée étant de vous envoyer à vous, madame, mademoiselle, contraceptée à la pilule, un sms quotidien pour éviter les oublis.

La première fois, j'en entends parler dans une revue de presse citant un magazine féminin extatique devant la bonne idée.

Ah oui ? Mais pourquoi se mettre un rappel quotidien pour le même effet, gratuit et inclus dans les fonctionnalités de l'engin ?

Certes, 79 centimes d'euros, ce n'est pas une fortune, mais payer un gadget pour ce que sait déjà faire un téléphone, euh...

La deuxième fois, c'était dans Libé qui revenait sur les mauvaises performances commerciales de cette application, revenant sur le fait que l'immense majorité des programmes développés pour le téléphone ne rapporteraient jamais d'argent.

Certes mais je nuance. Un gadget dit utilitaire, il faut qu'il serve à quelque chose. Or, j'en reviens toujours là, il me semble que l'idée de départ était une fausse bonne idée. Ou une vraie mauvaise.

La plupart des utilisatrices ont, me semble-t-il, déjà trouvé une solution gratuite et pas chiante à leurs oublis. Et pour les autres, il me semble qu'un changement de contraception plutôt que l'achat d'un gadget qui ne les mets pas à l'abri d'oublier... leur téléphone serait beaucoup plus indiqué !

mardi 15 décembre 2009

Amitiés enfantines

Hier, à peine posée à mon bureau après un démarrage en trombe, mon portable sonne.

La maîtresse de Cro-Mignonne m'annonce une présomption de gastro.

Du coup je préviens qui de droit, m'assied sur mes récups de vendredi pour les prendre hier, et fonce sur l'autoroute, admirant au passage l'immobilité totale de la file d'en face, congestionnée par la grève du RER A.

Arrivée à l'école, je trouve ma fille dans le coin bibliothèque, ravie de me voir arriver. Et à l'idée qu'on passe la journée ensemble à la soigner.

Mais dans le coin bibliothèque, il y avait aussi Monsieur T. et Mademoiselle T., les copains préférés de Cro-Mignonne.

Qui ne voulaient pas la laisser seule dans son coin à s'ennuyer.

Cro-Mignon. J'ai fondu.

Finalement, il s'avère que le fondement de ma fille n'est provisoirement pas très étanche, mais sans fièvre (ou si peu) et sans vomissements, on a échappé au pire.

Enfin pas aux multiples lessives, hier, ni à la fatigue liée à une malade qui se sentait subitement BEAUCOUP mieux.

Je crois que j'aurais dû me faire arrêter pour me remettre...

lundi 14 décembre 2009

Esprit de Noyel, es-tu là ?

Bon.

Le week-end fût court et douloureux (deux heures d'empaquetage sur des tables trop basses, les pieds de brontosaure après un samedi chargé), mais rien ne sera jamais plus beau que les regards d'une énorme grappe d'enfants qui voient arriver le Père Noël.

D'ailleurs, j'ai pensé garder le costume jusqu'au 24, ça donnerait certainement un peu de chaleur à la vie de bureau.

Non ??

jeudi 19 novembre 2009

La victoire en chantant

Hier soir, par chez nous, le vrai sujet, ce n'était pas le match des Français contre les Irlandais.

Sans doute certains s'y sont-ils penchés, d'aucuns, contents du résultat, ne penseront qu'au résultat qui compte, d'autres, plus fair-play, auront l'âme celte en se disant que bien mal acquis ne profite jamais (et victoire ?).

Moi, en tout cas, si pleine d'affinité avec l'Irlande (les Irlandes, devrais-je dire) et leur(s) peuple(s), j'ai mal pour eux.

Bref, tout ça pour dire que le match du soir, chez nous, hier, c'était Algérie-Egypte.

Et comme il y a quelques années quand Zizou et les autres s'étaient approchés si près, et que nous étions résidents récents de ce quartier, j'ai été amusée par les manifestations joyeuses des supporters.

En arrivant, déjà, cortèges de voitures enrubannées, fanions ou drapeaux sortis, klaxon. Le tout juste avant-match.

Des hurlements de joie à la mi-temps m'informent en temps réel de la bonne tenue du score (merci au passage à nos voisins les S., famille nombreuse et bruyante, grâce à qui nous avons pu faire l'économie de l'allumage de la télé).

Enfin, au coup de sifflet final, cornes de brumes, quelques feux de bengale, une ronde joyeuse dans le square, klaxons, encore.

Une vingtaine de minutes de liesse.

Et puis le calme de nouveau.

lundi 19 octobre 2009

Ors de la République et crevettes géantes

Ah que ce week-end rallongé fût bon !

En dehors du plaisir programmé d'accompagner et aller chercher ma fille à l'école, j'ai eu droit à un déj en compagnie heidi-esque sous les ors de la République. J'ai pour Heidi une affection inversement proportionnelle au nombre de fois où on s'est vues "en vrai", alors autant vous dire que c'était un chouette moment.

Et puis qu'est-ce que ça fait du bien d'aller faire la touriste dans Paris alors que tous les collègues sont au travail !

Samedi, mangeage délicieux en toujours très bonne compagnie, et puis direction "District 9", suite aux recommandations chaleureuses de Pablo et Eric.

Alors ce film. J'ai aimé le côté Monty Pythonesque du héros, la parabole, les effets spéciaux... je ne m'étais peut-être pas assez méfiée du côté "Rambo" des scènes d'action.

Mais j'ai compris pourquoi Pablo trouvait que ma Cro-Mignonne très branchée ordinateurs lui faisait penser à l'alien. D'ailleurs plus jamais je n'appellerai un bébé "crevette" et je ne regarderai plus la pâtée pour chat du même oeil. Bref, j'ai aimé, mais je ne suis pas sûre de le revoir.

Heureusement, j'ai tout un coffret Michel Gondry qui m'attend, pour revenir à des choses plus poétiques !!

Dimanche, confection d'un boeuf bourguignon dont une dose "hallal" à part, qui n'aura finalement pas servi, mais dont le récit nous fera rire, L'Amoureux et moi, et ma coupine conseillère en kabylie, pendant longtemps, je pense. Et doux moments à trois.

Retour au bureau ce matin, me suis rendu compte que je n'avais pas pensé à eux pendant trois jours et que c'était juste délicieux. Et puis la vie continue. Jusqu'aux prochains bons moments.

vendredi 2 octobre 2009

Inconvenant

Hier en prenant un peu l'air de nos cigarettes de l'après-midi, nous ricanions bêtement sur les effets d'un long célibat sur la personne d'une de nos collègues, dont le caractère ne va pas en s'arrangeant avec les mois qui passent.

De fil en aiguille nous imaginions des solutions pour la rendre un peu plus joyeuse, dont l'achat de jouets spécialisés.

Non, non, ne demandez pas quoi, bande de coquinous, je sais très bien que vous savez à quoi nous pensions.

Comme je soulevais l'hypothèse qu'elle en possède déjà, ma jeune camarade me rétorquait qu'ils devaient être en panne ou qu'il fallait changer les piles.

Je ne sais pas pourquoi, la phrase "retrouve le mode d'emploi" a surgi.

Je ne sais pas pourquoi, l'homme de la tribu des fumeurs a répondu "introduire l'embout A dans l'orifice B".

Mais c'est clairement à cause de lui qu'on a passé un quart d'heure à imaginer des modes d'emploi de jouets pour adultes rédigés à la manière des suédois du meuble.

On a bien ri. En fait, on a rigolé comme des bossus, on aurait cru une bande d'ados à la sortie du lycée.

C'est très con, mais qu'est-ce que ça fait du bien.

mercredi 30 septembre 2009

Poussières d'étoiles

Nous passons comme des étoiles filantes, comme des météorites, dans la vie des uns et des autres...

Avec certains, les trajectoires communes sont longues, durent. D'autres ne font que passer. Comme la lumière, la trace dans nos vie des étoiles qui la constellent ne sont pas forcément immédiates. Et ne sont pas nécessairement proportionnelles à la durée du chemin partagé.

Certaines de nos étoiles nous quittent pour toujours, sans espoir de se recroiser plus tard. En tout cas sans certitude.

Mais la douleur qui nous prend lorsqu'ils quittent notre route, c'est de l'amour, encore. De l'amour qui fait mal, mais de l'amour qui existe et qui restera. On ne cesse pas d'aimer les gens qui ne sont plus près de nous, et de nos souvenirs on fait un carburant pour continuer la route.

Des moments difficiles.

De quoi sont faits notre conscience, de nous, des autres ? Nos sentiments ? Où se fabrique toute cette alchimie qui fait de nous des êtres à part, nés pour les liens qui les uniront avec d'autres météores ? Qu'est-ce qui reste de toutes ces sensations ?

Personne ne peut affirmer avoir de réponses à ces questions. Alors concentrons-nous, comme les tout petits, sur l'intensité des émotions, sur les liens que nous entretenons les uns avec les autres, et sur le doux-amer souvenir de ceux qui nous ont fait grandir... Ca sera déjà bien. Ca sera la vie.

(Avec une pensée amicale et affectueuse pour E.).

mercredi 9 septembre 2009

En bref

On m'a fait une magnifique queue de poisson ce matin sur la route. Je mets un petit coup de klaxon indigné et un geste de la main outré (mais pas grossier). Au feu d'après, côte à côte, je vois la coupable. Une fliquette qui peaufine son chignon (réglementaire ?). Exemplarité.

Plus loin. Je laisse un bus s'insérer sur ma voie. Temps perdu effectif pour les suiveurs : environ 1 seconde. Concert de klaxons. Ville de merde.

Plus tard. En mission chez Vierge Magasin pour trouver des piles particulières. Les Beatles en fond sonore (forcément, c'est le jour du marketing). Dans la queue pour la caisse, tous âges fredonnent. Chouette.

Montée des marches (en l'occurrence, je suis passée par en dessous, par les escalators). Devant moi un type en costard noir à fines rayures, sac à dos. Un défensien classique. Si ce n'est le chapeau et les papillotes. Il tient à la main le sac d'une fameuse pâtisserie présente rue des Rosiers, le contenu m'intrigue et me fait envie, d'autant que j'ai oublié de prendre mon déjeuner et que, par anticipation, j'ai faim. Ou je crains la faim. Etonnant.

Arrivée au bureau. Je préviens la première collègue que je croise. Attention, Cro-Mi m'est revenue hier avec 39,4. Ce matin, fièvre plus modérée (elle grimpe vite, faut dire), mais nez un peu bouché. Pas de quoi déclencher la mise en quarantaine du quartier... mais... Inquiétude latente, espoir que ce n'est qu'une poussée de fièvre de protestation contre la rentrée. Envie de rentrer.

Ma vie professionnelle ressemble au film Brazil. C'est n'importe quoi et dans tous les sens. Parfois ça nous fait rire tellement c'est énorme. Souvent, pas du tout. Ambiance.

Vivement ce soir.

mardi 8 septembre 2009

Serial killers en séries !

Cet été, en savourant quelques glaces sur quelques ports, j'ai constaté une nouveauté chez les dealers de crèmes glacées.

Une sorte de raquette-taser visant à zigouiller les guêpes venant gratuitement se régaler sur le dos de leurs stocks.

"Faut sortir après les poubelles", aurait élégament dit mon oncle, l'engin existant probablement depuis un certain temps. Toujours est-il que c'était la première fois que j'en voyais, utilisés qui plus est à grande échelle.

J'ai alors vécu un net dédoublement de personnalité.

En moi l'ennemie des guêpes était enchantée de les voir se faire décimer avec autant de facilité. Je leur garde rancune de quelques piqûres mal placées (la machoire, notamment, n'est pas un endroit que vous souhaitez vous faire piquer, croyez-moi).

La petite bestiole que je suis et qui partage son habitat avec les insectes, en revanche, était dubitative.

Je me demandais combien de temps il faudrait encore pour modifier génétiquement les bébêtes pour les priver de leurs inconvénients afin de nous foutre la paix. Une sorte d'eugénisme entomologiste dont je suis sûre qu'il tenterait d'aucuns, sans pour autant être souhaitable.

Le temps que ces pensées s'affrontent, Cro-Mi avait déjà dévoré sa glace tout en regardant Chirac passer (véridique) et créer un bouchon à même de satisfaire ses envies de tâter le cul des vaches tropéziennes.

Un autre cas d'étude animale, à vrai dire, mais bon.

(Pour les curieux, l'engin est ici, attention au bruitage !)

vendredi 4 septembre 2009

De concert

Je me rends compte de petites choses impalpables qui se tissent avec les copines avec qui on a fait un bébé "en même temps".

Déjà, le cercle des mères, c'est quelque chose de terrible, quand ça marche bien (et que les "tu verras" font rire).

Mais en plus quand on vit les mêmes choses en même temps, ça donne un petit côté complicité à distance qui fait du bien au cœur.

Cela dit, je rassure tout le monde, je ne suis pas en plein accès de bisounourserie, ça ne fonctionne pas du tout avec les filles qui ont eu des bébés en même temps que nous, mais avec qui on est pas copines.

Mouarf.

Tout ça pour dire que Cro-Mi doit être en train d'entrer dans l'école avec son papa, là.

Je suis sûre que ça lui a plu, finalement, hier.

Mais c'est sa première journée entière et je ne peux m'empêcher d'avoir les pensées tournées vers elle un peu plus encore que d'habitude.

Promis dans deux ou trois ans, je serai habituée, à peu près !!

Allez-y, moquez-vous.

mercredi 2 septembre 2009

Dans l'air du temps

L'autre jour, en rentrant, impossible de couper le circulaire, je prends donc le rallongi par les petites rues de Puteaux.

Il y a cette rue pù systématiquement, il y a des voitures en double file partout ce qui oblige à faire circuler deux voies à sens inverses sur une seule. Déjà sportif au naturel. Puis on arrive sur un rond point où, ouf, on peut à nouveau être à peu près à une place normale.

Juste avant le rond-point, une dame, pas très jeune mais pas franchement très vieille non plus, se prend les pieds dans le trottoir et s'affale. Je cherche de l'oeil le moyen de me garer, ou en tout cas de me mettre un peu à l'écart pour lui venir en aide, mais la blonde en 4x4 devant moi est déjà dehors, arrêtée juste devant l'entrée du rond-point.

Comme elles en sortent à deux, et s'en sortent bien, je me contente de demander si elles ont besoin de renfort et de mettre mes warnings pour les protéger un peu des gens énervés qui klaxonnent, déboîtent, prennent la voie en contre sens pour aller plus vite.

Bien mal leur en a pris, pour ceux qui allaient dans la même direction que moi, il y en a eu pour presque une heure et demi de bouchons après, alors tant qu'à faire, autant ne pas se presser bêtement.

La chuteuse est repartie sur ses deux pieds, la blonde et moi avons échangé un sourire de gens contents que tout se finisse bien et qu'au même endroit, plusieurs personnes aient pensé à porter secours, bref, c'était presque un Disney.

Fort heureusement pour le monde tel qu'il arrange ses dirgigeants, la trève humaine n'a pas duré et la connerie qui fait surface dans les embouteillages monstre a ressurgi quelques kilomètres plus loin.

lundi 31 août 2009

Rentrées urbaines

Je suis étonnée, ça roulait bien, ce matin.

Quelques bouchons et plus de monde, mais tout de même fluide. L'approche de Paris se couvre de sa brume d'échappements. Les ex vacanciers plus très habitués à cette circulation font n'importe quoi, le temps de retrouver leurs réflexes (ou pas). Certains ont oublié la route, visiblement, ils coupent du zébra en veux-tu en voilà.

Parking plus plein que la semaine dernière, les ascenseurs sentent la pisse, le tabac et les eaux de toilette.

Ceux pour accéder au bureau les mêmes eaux de toilette et le coup de sueur d'avoir couru avant de les attraper.

Visages étranges, pas tout à fait encore aussi fermés que dans quelques jours, l'air un peu hébété de qui ne sait pas trop ce qu'il fait là.

Et puis voilà.

Tout le monde, ou presque, rentre.

Et joue la comédie du travail.

vendredi 3 juillet 2009

De la connaissance via la lecture, et réciproquement

Des mots, privés, m'ont fort touchée ces derniers jours.

Quelques mots de "semi confidences" qui ouvraient des portes vers une meilleure connaissance, une confiance renforcée en une personne que je côtoie depuis quelques années.

Ils m'ont touchée, ces mots, parce qu'il étaient une marque de confiance. Et parce qu'ils me disaient, en gros, "tu as contribué à faire un pas de plus".

Si modeste soit cette contribution, c'est un grand hommage, je trouve, quand quelqu'un vous dit ce genre de choses.

Comme j'ai son autorisation (écrite !!), je vous livre en lecture, en ce jour où j'ai peu de temps pour écrire, le nouveau blog inscrit dans ma liste de lectures : L'incroyable intolérance de l'ours brun des cavernes.

C'est touchant. C'est humain. C'est comme j'aime.

Longue vie à Sapiens, donc.

page 2 de 2 -