Encore un billet à faire fuir les foules, ça !

Dimanche en fin de journée passait sur Arte un extrait de récital consacré à Jean-Sébastien Bach, interpreté par Glenn Gould, bien sûr.

Curieusement, alors que j'ai été baignée de ses enregistrements, je ne l'avais jamais VU jouer, et je n'avais qu'une vague idée de ce qu'étaient les attitudes que ses détracteurs lui reprochaient.

Pendant une demi-heure qui m'a semblé une minute, j'ai été saisie par le pianiste autant que par ce qu'il jouait. Maniérisme, autisme, excentricité, je n'en sais rien et je m'en fous.

Tout ce que j'ai vu c'est un homme parler à la musique. Peut-être pour lui demander secrètement, sous nos yeux qui ne comprennent pas, de se laisser apprivoiser ? Peut-être comme un charmeur de serpent qui hypnotiserait les notes avant de nous les renvoyer ?

J'aurais aimé que ce moment se prolonge encore et encore.

J'aurais aimé le partager aussi, comme Glenn Gould m'a fait partager "sa" musique...

(Ca n'a rien à voir mais une chose que j'aimerais partager avec vous, si vous n'y êtes pas allés encore, ce sont les mots et les histoires de notre ami Moukmouk qui a, au bout de plusieurs mois de supplications de ses fans diverses, cédé aux sirènes du blog. Et c'est une bonne nouvelle !)