Les Mille et une vies

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La vie de Bisounoursland

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jeudi 22 avril 2010

Courtoisie de voisinage

Depuis quelques jours, une note est affichée dans l'entrée de l'immeuble et sur l'ascenseur.

L'un de nos voisins s'apprête à refaire électricité et plomberie de son appartement et s'excuse par avance de la gêne occasionnée.

Jusqu'ici, rien de bien notable. Si ce n'est qu'à part savoir que c'est dans notre immeuble, on ne sait pas qui. A deux appartements par étage sur neuf étages, les déductions devraient pouvoir se faire, mais pour le moment, on ne sait pas.

Ce qui a commencé à devenir rigolo, c'est quand l'un des habitants a griffonné sur l'affiche quelque chose du genre "merci de respecter le repos du week-end !). Sans signer non plus.

Du coup les occupants de l'appartement prochainement en travaux se sont re fendus d'une note pour dire que bien sûr, repos du midi et du week-end seraient respectés, et qu'ils savaient vivre, contrairement à ce que sous-entendait le courageux anonyme, ou quelque chose dans ce goût là.

Perfide comme je suis, vous imaginez bien que je me suis marrée de voir dénoncé l'anonymat du râleur par des gens qui ne disent pas qui ils sont quand ils préviennent de leurs travaux.

Je mets à profit les croisements entre voisins pour tenter de savoir qui est qui, pour le moment, pas de piste. Mais au moins je ricane deux fois par jour, c'est toujours ça de pris par les temps qui courent (et bien soulagée que ça ne soit plus notre tour d'être dans le collimateur d'un acariâtre !!)

mercredi 27 janvier 2010

Amitiés enfantines et les mères qui suivent (comme elles peuvent)

Je vous racontais comment, l'autre jour, nous avions croisé une copine de classe de Cro-Mi dans le square et en avions profité pour l'inviter à jouer à la maison.

Nous avions convenu avec la maman qu'elle m'appellerait pour me dire si la grande séance serait samedi ou dimanche, ce qui fût fait, et j'ai ainsi fait des découvertes sur la topographie "vécue" de notre quartier.

Ainsi, lui donnant notre adresse et toutes les indications pour venir (elle peinait, alors qu'elle doit voir notre immeuble de sa fenêtre), la maman s'exclame : "Ah, c'est l'immeuble des propriétaires !".

Nous sommes donc connus comme un immeuble de propriétaires.

Je me suis bien gardée, toute surprise bue, de lui dire qu'il y avait aussi des locataires, que je connaissais des gens dans les tours jumelles de la sienne qui étaient eux aussi propriétaires, et qu'après tout, nous étions avant tout propriétaire d'un emprunt à la banque. Rien ne servait de charger la mule.

Sinon tout s'est bien passé, deux "croizans"qui jouent ensemble, c'est mignon mais épuisant, et les deux fillettes sont prêtes à recommencer à la moindre occasion.

La maman aussi, visiblement, puisqu'elle m'a dit qu'avec une fille elle avait l'impression (pas fausse, de ce que j'ai vu) d'en avoir dix !

jeudi 19 novembre 2009

La victoire en chantant

Hier soir, par chez nous, le vrai sujet, ce n'était pas le match des Français contre les Irlandais.

Sans doute certains s'y sont-ils penchés, d'aucuns, contents du résultat, ne penseront qu'au résultat qui compte, d'autres, plus fair-play, auront l'âme celte en se disant que bien mal acquis ne profite jamais (et victoire ?).

Moi, en tout cas, si pleine d'affinité avec l'Irlande (les Irlandes, devrais-je dire) et leur(s) peuple(s), j'ai mal pour eux.

Bref, tout ça pour dire que le match du soir, chez nous, hier, c'était Algérie-Egypte.

Et comme il y a quelques années quand Zizou et les autres s'étaient approchés si près, et que nous étions résidents récents de ce quartier, j'ai été amusée par les manifestations joyeuses des supporters.

En arrivant, déjà, cortèges de voitures enrubannées, fanions ou drapeaux sortis, klaxon. Le tout juste avant-match.

Des hurlements de joie à la mi-temps m'informent en temps réel de la bonne tenue du score (merci au passage à nos voisins les S., famille nombreuse et bruyante, grâce à qui nous avons pu faire l'économie de l'allumage de la télé).

Enfin, au coup de sifflet final, cornes de brumes, quelques feux de bengale, une ronde joyeuse dans le square, klaxons, encore.

Une vingtaine de minutes de liesse.

Et puis le calme de nouveau.

mardi 3 février 2009

THE NUISIBLE IS BACK

Ca faisait quelques mois que nous n'en entendions pas parler, dans son cas, c'est toujours mauvais signe.

Ze nuisible is back.

Il a inondé les boîtes aux lettres d'une courrier dans lequel il nous menace des pires représailles à cause de cet insupportable bruit d'eau qui le gène 20 minutes par jour et heureusement, on échappe aux pires outrages.

Il a mis des noms de voisins sur sa lettre, dont une partie d'entre eux n'est pas au courant et n'entend rien.

Gniark.

Je lui ai donc concocté un petit AR qu'il ira chercher sous la neige plus ou moins fondue, dans lequel, bien que disposée à chercher une solution objective, je lui rappelle la notion de poursuites abusives et de diffamation.

J'aimerais l'entendre hurler de colère contre moi quand il la lira, ça me ferait du bien.

Mais bon.

Attendons-nous donc, d'ici quelques semaines, à la visite d'experts internationaux venus constater l'horrible bruit d'eau qui l'empêche de dormir à 19 heures.

J'en rigole d'avance.

jeudi 28 août 2008

DU NUISIBLE ET DES DISCUSSIONS DE TROTTOIR

Comme je vous le racontais, je me suis fendue mardi d'une longue lettre au syndic. Longue pour une demande très courte : je veux le rapport de visite des techniciens de l'eau venus chez nous et le nuisible, ça devrait prendre 4 lignes. Même deux.

Mais comme je suis retorse, je veux :

1/ que mes voisins soient informés (sur le mode : on a pourtant fait tout ce qu'on a pu, quelle n'a pas été ma surprise en l'entendant taper comme un sourd sur la cloison et proférer des âneries grosses comme lui, j'en suis tellement désolée, les rapports de bon voisinage c'est si important) par radio moquette qui fonctionne TRES bien.

2/ pouvoir imprimer copie de la lettre, deuxième du genre adressée au syndic, afin que quand son huissier débarque, il ait des choses à constater.

Je m'interdis tout ce qui me tente : prendre un bain à 3 heures du mat, mettre une crotte de chien bien gluante sur son paillasson et l'enflammer, chanter dans la baignoire (faux et fort), bref, je mets en sommeil mon module de peste.

Bref, tout ça pour dire que L'Amoureux, Cro-Mignonne et moi sommes descendus mardi chez la gardienne lui confier la précieuse missive et que par un coup de chance, deux membres du conseil syndical passaient justement par là, ce qui nous a permis d'en causer sur le trottoir.

Il semblerait que l'Immonde Voisin n'en soit pas à son premier jour de névrose (avant l'installation des doubles vitrages, il avait doublé ses fenêtre à cause du bruit, somme toute assez ténu, de la proche autoroute, et qu'il fasse chier régulièrement son monde avec ses marottes et sa façon de les gérer).

Bref, nous avons longuement devisé sur la difficulté à bien vivre en communauté, le projet d'installation de bacs déchetterie inconnu de tous, du temps qui passe et des cons qui usent. Cro-Mi s'est mis dans la poche un charmant vieux monsieur qui j'espère, compte maintenant parmi nos alliés.

Et nous avons appris au passage pour notre plus grande hilarité que l'ancien propriétaire de notre appartement était radin comme pas un et que pour changer ses ampoules à l'oeil, il prétendait que celle du palier avait grillé et proposait à la gardienne de la changer lui même. J'en ris encore rien que d'y repenser (mais le coup du papier collé sur le béton sans enduit ni sous-couche devient plus compréhensible, d'un coup).

Bref, la vie du voisinage reprend, et si Immonde Voisin veut la guerre, il ne sait pas quelles armes machiavéliques nous sommes en train de fourbir contre lui ! Gniark gniark gniark !

mardi 26 août 2008

QUE SERAIT LA VIE SANS UN NUISIBLE ?

Nous avons un voisin, mitoyen côté salle de bains, sur lequel l'esprit Bisounoursland du quartier n'a manifestement pas prise.

Tout a commencé il y a quelques mois, il a débarqué chez nous accompagné de la gardienne pour dire que ça faisait du bruit chez lui quand on utilisait de l'eau chez nous.

Et au lieu d'une discussion de bon voisinage, il a commencé à m'agresser et à s'incruster plus longtemps que nécessaire pour bien montrer que son pénis était plus long que le mien (forcément).

Nous avons donc fait des tests, fait vérifier notre installation, RAS. Le syndic a envoyé son prestataire pour faire des vérifications chez lui et chez nous, RAS.

Nous pensions donc en être quittes, nous pensions qu'il avait compris que le problème venait probablement de l'insonorisation de l'immeuble qui vieillissait et remplissait moins son office, et non de notre installation à nous autres, méchants voisins bruyants, mais non. Il nous a appelés pour dire que le prestataire lui avait dit que c'est parce que nous avions un robinet de pavillon.

Malgré de nombreuses recherches à ce sujet, nous n'avons jamais réussi à trouver dans un quelconque magasin un robinet de pavillon, et sommes toujours interloqués par sa trouvaille. Que le bruit persiste quand ce robinet est fermé (il s'est mis en tête que c'était notre robinet de baignoire, le coupable), et que nous utilisons celui du lavabo, ça ne le dérange pas dans son argumentation.

Après quelques mois de silence, il nous rappelle hier, comme un fou, pour nous reprocher de "n'avoir rien fait". Il a visiblement oublié les visites des experts, a demandé si nous avions la preuve écrite de ce que nous avancions. Quand L'Amoureux, excédé, lui a raccroché au nez, il s'est mis à taper sur la cloison mitoyenne, puis a rappelé sur le même ton en nous menaçant d'appeler un huissier pour constater la nuisance, de porter plainte, j'en passe.

Notons qu'il vit les trois quart du temps en province et que notre utilisation de l'eau de la salle de bains se résume à une demi-heure dans la journée, le temps de faire couler les bains ou les douches, jamais avant 7h30, jamais après 20h30.

Je crains que son cas ne relève de la psychiatrie. Et pourtant, il réussit son coup, il m'épuise. Et me voilà à concocter une énième lettre au syndic pour laisser des traces de son harcèlement...

lundi 30 juin 2008

PEREGRINATIONS URBAINES

Ca y est, la ligne 13 s'achève à un jet de pierre (ou de bus) de chez nous.

J'ai inauguré ce tronçon tout neuf hier, et en dehors du fait qu'il fait toujours une chaleur insupportable dans le métro, et que les hauts parleurs de la sation Les Courtilles sont un peu bizarres ("en raison d'un chreopseruepsjepsourpz la ligne 13 sera perturbée entre jcvzejiomzrjpozjf et cfdopzjaopjteozrjtz" !!), j'ai été frappée par l'évolution bobo-esque du trajet.

Nos stations voient entrer et sortir une population bigarrée, boubous et djellabas se mêlent aux jeans, casquettes et imprimés légers d'été. En revanche, dès qu'on passe le pont et qu'on entre dans Clichy, ça devient de plus en plus bourgeois-bohèmes, reflétant sans doute l'évolution de la population aux portes de Paris, puis des anciens quartiers populaires.

J'en déduis qu'avec ce nouveau transport, par chez nous aussi, ça va changer, sans doute assez vite. Je n'arrive pas vraiment à m'en réjouir, dans notre quartier en tout cas, le métissage est réussi, fonctionne bien. Mais que faire contre la vitesse de désassimilation de l'agglomération parisienne qui pousse ses murs ? Rien sans doute, si ce n'est préserver tant que possible notre îlot.

Sans grand rapport, il y avait à côté de moi dans le métro deux jeunes sourdes qui parlaient en signes, je trouve résolument, hors de toute considération sur les handicaps quels qu'ils soit et les exclusions qu'ils engendrent, que ce mode de communication est joli et poétique à regarder.

lundi 17 mars 2008

DE L'ESPOIR

Hier soir, pour répondre à mon "et alors ?" impatient, j'ai reçu par sms la réponse suivante : "c'est bon!!!".

Certes j'avais bien entendu applaudir sous mes fenêtres, mais ça ne pouvait être que les résultats du bureau, bref, je n'osais me réjouir.

Mais oui, nous pouvons. Notre ancienne maire a rendu, après quelques années de services pas tous appréciés, son siège, et la ville a quitté le club du 92 UMP. J'en suis ravie, parce que les villes de droite dans les Hauts de Seine sont souvent de droite dure tendance présidentielle, si vous voyez ce que je veux dire.

Il paraît qu'à la radio ce matin, on expliquait que les électeurs de par chez nous n'avaient pas compris le programme de la liste UMP, notamment en ce qui concerne le logement social (si ce n'était pas si indigne, je m'en étoufferai de rire). Jamais notre stupidité collective ne m'aura autant réjouie.

Quoi qu'il en soit, j'espère que notre nouvelle équipe municipale pourra illustrer qu'on peut vivre dans une ville mixte, socialement, économiquement, entrepreunarialement, humainement, et que ça fonctionne. Que mélanger les gens et faire en sorte qu'il leur soit facile d'échanger, c'est une force. Que l'équilibre tant souhaité par Philippe Sarre se fasse et puisse être cité en exemple.

J'ai espoir pour notre ville et je souhaite bonne chance à la nouvelle équipe. Que j'espère bien croiser dans les quartiers avant les prochaines élections, bien sûr.

mardi 5 février 2008

C'EST UN BILLET PARCE QUE JE N'AI PAS LE TEMPS DE TELEPHONER !

Ce que je vais raconter dans quelques lignes devait faire l'objet d'un appel à un copain, et puis comme je n'ai pas le temps de téléphoner en ce moment, à part dans le bus mais c'est très impoli, et que c'était rigolo, je vous en fais profiter.

Samedi matin, nous partîmes trois dont une dans la poussette faire nos courses au supermarché du coin.

Il y avait là une équipe politicienne en campagne, dont nous acceptons le journal de propagande. Puis nous emplissons gaillardement notre caddy de vieille, le dessous de la poussette, et ressortons dans le même équipage.

Il y avait non plus une mais trois équipes tracteuses qui bloquaient passablement le passage.

Nous déclinons l'offre des premiers (non merci, on l'a déjà), quand une seconde, fine observatrice, remarque que nous avons une poussette avec un bébé dedans.

Elle me tend son torche-balle prospectus en me disant "Pour plus de crèches à Colombes".

Du coin de l'oeil je vois qu'il s'agit de l'équipe sortante et dans ma tête ça ne fait qu'un tour (mais à vous expliquer, ça sera plus long).

En gros pour avoir une place en crèche, il faut être pauvre ET pistonné, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Ou alors on vous dit, alors que votre môme est depuis plus d'un an chez sa nounou adorée "ah ben en fait, il y a une place, mais ACHTUNG ! Répondez-nous tout de suite ou vous serez radiés à vie des listes d'attente jusqu'à ce que mort s'ensuive !".

D'ailleurs, si l'équipe en place voulait plus de crèches, pourquoi n'a-t-elle pas profité de son mandat, hein ? Pas du tout parce que réfléchir au concept de crèches privées serait plus lucratif, sans doute.

Donc, je la regarde en lui demandant : "c'est une blague ? Vous avez beaucoup d'humour, Madame".

Vu son absence de réaction et son pâle sourire, il m'a semblé qu'elle manquait d'arguments pour me convaincre. Le mec d'extrême centre a éclaté de rire et a essayé de me fourguer son propre tract, mais non, ça allait, j'avais fait ma blague du jour.

Tout ça pour dire que les campagnes électorales, c'est quand même des moments où on peut bien s'amuser. Quand on est électeur potentiel. Moins quand on l'a dans l'os une fois que les dés sont jetés, hélas.

mercredi 23 janvier 2008

PERDUS LE MATIN, RETROUVES LE SOIR

Lundi matin, mon gros effort a consisté à nous habiller, Cro-Mi et moi, et à empoigner la poussette pour les conduire toutes les deux chez Mary Poppins.

Qui m'avait chargée de lessive pendant le week-end, donc outre le gros paquet de couches et le barda habituel, j'en avais dans tous les sens.

Bien sûr c'est ce jour-là qu'a choisi ma fille pour ne pas vouloir de la poussette. Qu'à cela ne tienne, j'empoigne l'une par la main, l'autre par la poignée pour les conduire d'un pas hésitant de l'autre côté du square.

Bien sûr c'est à ce moment là que ma fille a réclamé "Bras maman". Qu'à cela ne tienne, je la prends sur mon bras gauche et me sert du droit pour pousser le char d'assaut.

On s'en sort tant bien que mal, sauf pour franchir un trottoir où la manœuvre devient un peu acrobatique.

Je droppe ma chérie chez Mary Poppins en lui disant que, attention, les chaussons ne sont pas tout à fait assez secs et m'en retourne me coucher.

Le soir en parcourant le même trajet pour la récupérer, un objet familier attire mon regard. Un chausson de Cro-Mignonne ! Je l'empoche toute contente en me disant que ouf, j'aurais pu jamais ne le retrouver.

Arrivée chez Mary Poppins, elle me regarde d'un oeil circonspect et me demande "et l'autre ?". Ah ben zut, j'ai perdu les deux. Ensuite elle m'apprend que j'ai oublié le goûter.

Alors ça non, j'en suis sûre, je ne l'ai pas oublié. Même à moitié dans les vapes, je suis certaine d'avoir tout mis dans le sac du matin.

En rentrant à la maison, je charge Cro-Mignonne de m'aider à scruter le sol. Et voilà t'y pas que nous trouvons, au bord du trottoir, le deuxième chausson, un yaourt et une compote intacts ! Ok dans l'histoire, j'ai vraiment perdu un yaourt (qui peut-être était tout simplement sous une voiture stationnée là ?). Mais je m'en sors à bon compte, agréablement surprise d'avoir retrouvé chaussons et denrées précieuses.

Bon, ok, ces objets ne sont pas de nature à provoquer une convoitise sans limite, mais quand même !

Pas facile, la vie dans les cités, hein ?

mercredi 27 juin 2007

ET CHEZ VOUS CA VA ?

Drôle de quartier que mon Bisounoursland.

La semaine dernière, Cro-Mignonne a retrouvé sa Mary Poppins. En allant la chercher, je croise l'habituel petit groupe d'habitantes de son immeuble, qui sont également des voisines, et je papote 5 minutes autour d'une nouvelle-née.

"Alors Madame Mary Poppins est rentrée ? Ca va mieux sa maman ?"

"J'ai vu votre fille rentrer du square en marchant, avec son ballon dans les mains ! Elle voulait même prendre l'ascenseur toute seule".

Je raconte amusée à Mary Poppins les papotages qui se passent 18 étages sous ses pieds et lui donne quelques nouvelles de l'immeuble, puisqu'elle n'a pas encore eu le temps d'en prendre. Elle est mi-effarée de voir que les nouvelles sont si vite, mi touchée par l'intérêt sincère et amical qu'on lui porte, elle qui est récente venue dans le quartier.

Puis nous rentrons, Cro-Mignonne au bout de mon bras dans son premier trajet intégralement à pieds (sauf montée dans mes bras pour la protéger du gros toutou patibulaire qui en voulait à son morceau de pain et traversée de la rue, bien sûr !). Je croise une autre voisine qui s'extasie devant les couettes de ma bambine, jolis petits plumeaux sur le sommet de son crâne.

Puis notre gardienne qui s'écrie "ah oui, j'ai appris qu'elle marchait" !

Ainsi vont les nouvelles dans notre quartier. Ca papote autant que dans un village de province, et il faut parfois prévoir des rallonges à la course la plus brève, le temps d'échanger quelques nouvelles.

J'aime ça.

Alors je suis d'autant plus ravie quand j'apprends qu'un blog se lance pour raconter les bonheurs et malheurs des habitants de Bisounoursland.

jeudi 21 juin 2007

LES FOSSES-JEAN SONT DANS LA PLACE !

Certes je pique ce tag à un bâtiment en bas de chez moi, en apprenant ici que RYama YRade, la nouvelle caution jeune, noire et féminine (c'est pratique le tout en un, non ?) du gouvernement a grandi dans le quartier qui a vu les premiers pas de Cro-Mignonne.

Je suis très partagée. Autant il me semble positif que des personnes brillantes et hors du parcours Grands Lycées Parisiens / Sciences Po / ENA fassent partie du gouvernement, autant après l'avoir entendue parler, j'étais hésitante sur son sujet. (Déjà quelqu'un qui adhère à l'UM*P, j'ai tendance à trouver ça très louche, alors une jeune femme noire des Fossés-Jean, ça attire l'attention, quand même).

Quoi qu'il en soit, j'espère que notre quartier, honoré par la prestigieuse destiné de la jeune Yama, verra son nombre de décorations de Noël doubler pour les prochaines fêtes. Ce qui portera le total à 10 boules de Noël sur deux arbres, pour environ 15.000 habitants (sur les 83.000 et quelques de l'ensemble de la commune), et ne devrait donc pas trop engendrer de conséquences dramatiques sur le porte-monnaie des contribuables.

Par ailleurs, je tiens à faire remarquer que ce quartier regorge de vrais talents comiques, tels les sympathiques jeunes gens qui m'ont applaudie hier après un créneau magistral (deux centimètres devant, deux centimètres derrière), certes un peu long mais exemplaire. J'ai remercié et un peu oublié de leur dire que ma pov' voiture avait la direction assistée, j'avais peur de perdre un peu de mon prestige. En tout cas on a bien ri.

Et puis il y a aussi les talents musicaux que nous entendront ce soir, la scène est montée en bas de chez nous, on va encore avoir un concert en ouvrant les fenêtres et je m'en réjouis d'avance !

dimanche 22 avril 2007

DEVOIR CITOYEN

Avec mes parents, il y avait tout un rituel du jour de vote que je reproduis avec plaisir, conscience et fierté.

Les dimanches de scrutin, on se lève, on mange et on va voter.

Comme j'ai passé l'essentiel de ma vie dans un petit village, c'était toujours l'occasion de croiser des gens, de s'arrêter deux minutes pour parler avec chacun, de rigoler dans la file d'attente au bureau de vote.

Toute petite je venais avec eux, je me souviens de la sortie de l'isoloir, en 1981, je demandais déjà curieuse et impliquée pour qui mes parents avaient voté. Ma maman m'a dit "on ne doit pas le dire, c'est un secret" (mais je savais pour qui quand même) et Papa m'avait annoncé fièrement "Pour Mitterrand, et j'espère bien qu'il va gagner" !

J'avais été autorisée à attendre le résultat à la télé, et l'image du vainqueur est un de mes premiers souvenirs de conscience politique.

Pour des raisons diverses, aujourd'hui, c'était la première fois que L'Amoureux et moi votions dans le même bureau.

Ce matin on s'est levés, on a mangé, on a mis Cro-Mignonne dans son écharpe, vêtue de rose des pieds aux élastiques des couettes (mouahahah), et on est partis voter. Les bébés en écharpe, ça a l'avantage de faire papoter dans la file d'attente, ça fait causer (en curieux, et en bien !). Tant mieux parce qu'il y avait du monde. Tant mieux qu'il y ait du monde !

Et puis on a voté, consciencieusement (et je crois, pas pour le même candidat), et on est rentrés, fiers du devoir accompli.

Sur le chemin j'ai expliqué à ma fille de quoi il s'agissait, et pourquoi c'était important.

On aura l'occasion (j'espère...) de recommencer les explications, mais je suis heureuse qu'à 11 mois et 1 jour, elle participe à son premier scrutin, fût-ce en tant qu'observatrice.

Pourvu que ça dure...

EDIT DE LUNDI MATIN : après un oeil aux résultats de ma bonne ville, chez nous, ça donne Ségolène Royal à 33% et l'autre à 30%. J'ai l'impression que les effets des magnifiques actions de notre bonne mairesse commencent à se faire sentir... :-)

jeudi 19 avril 2007

AU SQUARE

Entre l'immeuble de Mary Poppins et le nôtre, il y a un square. Celui là même où se déroulaient d'immenses farandoles et réjouissances après les victoires de la France lors de la coupe du monde de foot, cet été.

Ce square je le traverse tous les soirs pour aller chercher ma fille. Fonction du temps et des journées qui rallongent, il est plus ou moins animé.

Ces derniers jours, avec le beau temps, même en fin d'après-midi il reste plein de vie. Les tout petits jouent près de leurs mamans, patouillent dans le sable. Les un peu plus grands en font le tour à vélo (c'est vite fait !) ou improvisent des parties de foot. Les encore un peu plus grand s'y retrouvent dès la sortie du collège en longs conciliabules.

Il y a des groupes de mamans, d'autres plus isolées, on devine une histoire compliquée derrière ces alliances, des timidités, aussi, des discussions sans fin sur la vie du quartier et untel qui fait ci et unetelle qui dit ça.

Et puis hier soir, il y avait des tables de jardin. Deux rangées de cinq ou six tables avec des chaises de part et d'autre.

Rien à voir avec la fête des immeubles alentours.

Mais visiblement un "Club des Papys" qui avait passé une partie de la journée à s'affronter aux échecs.

J'aime cette traversée de fin de journée, me mêler le temps de quelques pas à cette population disparate, qui cohabite entre cris de joie et rires des enfants (et parfois des engueulades "zyva, y a péno, là").

mardi 12 décembre 2006

AU MARCHE

Il y a trois semaines, j'étais coincée à la poste avec plein de paquets à faire partir pour des nouvelles mamans. Ca tombait assez mal que les choses aillent si lentement, on avait des tas de choses à faire, dont la réparation du pot d'échappement de la voiture et quelques courses alimentaires.

Saisie d'une inspiration sans égale, j'annonçais alors que j'allais me charger de ces courses au marché attenant au bureau de poste.

Il faut savoir que nous avions visité ce tout petit marché l'été de notre emménagement et que nous l'avions trouvé sans grand intérêt.

Las ! Que nous nous étions trompés ! Avec quelques commerçants en plus (visiblement en vacances lors de notre premier passage), ce petit marché était juste ce qu'il nous fallait pour ne pas y passer des heures tout en passant un agréable moment de courses !

Depuis, donc, notre sortie du samedi, c'est le marché, avec choix des petits plats du week-end et surtout, surtout, des fromages que nous allons savourer toute la semaine dévorer en un temps record.

Le boucher et le fromager commencent à nous connaître, bientôt on y aura nos petites habitudes ("ah non, Madame Josette, pas de la bavette, elle n'était pas très tendre, la dernière fois !" ou encore "délicieux votre Saint Nectaire, Monsieur Gaston, je vais en reprendre un morceau !"). J'adore. Ca doit être mon côté fille de la campagne qui s'exprime à plein.

vendredi 27 octobre 2006

J'AI VOTE OUI

Ca fait des années que c'est un sujet qui me tient à coeur, alors quand j'ai vu les trois militants, leurs tracts et leur urne symbolique, la signature en bas de l'affiche, je me suis écriée "oui, je signe tout de suite" !

Il s'agissait d'une pétition pour le vote des résidents étrangers. Je trouve que quand on vit (physiquement, économiquement, socialement, pédagogiquement, culturellement) quelque part, on a des droits et des devoirs. Et que pour se sentir concerné par les devoirs, il faut pouvoir exercer ces droits.

Quand les résidents étrangers qui vivent dans une ville, dans un pays, contribuent par leur travail à sa richesse, par leur présence à son enrichissement culturel, mais ne peuvent exercer le droit à la parole lors des votes, notamment locaux et régionaux, qui vont influer directement sur leur existence quotidienne, ça me paraît bafouer leur existence pire que des gifles à répétition.

Alors j'ai signé la pétition, j'ai mis mon oui symbolique dans l'urne et puis signé aussi pour que nous soyions au moins cent et que le sujet puisse être abordé au prochain conseil municipal.

Cro-Mignonne dans son écharpe avait un peu l'air de se demander pourquoi je me tordais pour pouvoir écrire lisiblement, mais son éducation citoyenne a officiellement commencé !

jeudi 12 octobre 2006

LA DROLE DE MUSIQUE

Au printemps dernier, un peu avant la naissance de Cro-Mignonne, j'ai entendu une fin d'après-midi une drôle de musique.

"Tiens, les voisins doivent avoir la fenêtre ouverte, ils ont une drôle de sonnerie de téléphone", ai-je dit à L'Amoureux.

Ce qui était bizarre, c'est que leur téléphone sonnait tous les jours à peu près à la même heure.

Et à chaque fois que j'entendais la drôle de musique, j'étais occupée et je me disais "demain, il faudra que je regarde par la fenêtre, quand même. Ca ne doit pas être le téléphone des voisins".

Et puis j'oubliais aussi vite.

Mais elle était drôle cette musique, une petite ritournelle enfantine et entraînante.

Un soir de septembre, j'entendais la drôle de musique par la fenêtre de la cuisine.

Je me suis précipitée et j'y ai vu quelque chose qui m'a semblé évident mais que je ne m'attendais pas du tout à voir ici (entendre, en France, en particulier en bas de chez nous), tellement ça me semblait être une spécialité nord-américaine.

C'était un marchand de glaces et sorbets dans sa camionnette.

J'espère qu'il sera là l'année prochaine ! (Mais il faudra vite expliquer à Cro-Mignonne que non, on ne peut pas aller chez le marchand de glaces tous les jours).

(A défaut de manger des glaces, c'est une journée et une soirée à 110 mètres, aujourd'hui... et demain je suis en reuteuteu. Alors blogage sporadique pour cette fin de semaine, mais n'ayez crainte : I'll be back !!! Gniark)

lundi 3 juillet 2006

DANS MA CITE...

J'aime mon quartier. Plus j'y vis, plus je l'aime.

Pourtant ça n'est ni un centre-ville, ni le coeur de Paris.

Pourtant les immeubles sont moches et c'est plein de béton partout.

Mais que voulez-vous...

Un concert gratuit sous mes fenêtres pour la fête de la musique, j'aime ça.

Entendre les rires et les cris des enfants dans les cours de récré de la maternelle et de la primaire sous les mêmes fenêtres, j'aime ça.

Doubler le temps des courses parce qu'on papote avec les inconnus séduits par notre Cro-Mignonne et les connus avec lesquels il faut échanger les dernières nouvelles, j'aime ça.

Sortir l'après-midi au square et voir une sorte de tribu Benetton s'ébattre sans se battre, me faire alpaguer par une beurette haute comme trois pommes qui a envie de caresser les pieds tous doux de ma fille, papoter un peu avec les mamans et regarder les plus grands se prendre pour Zidane, Henry ou Makelele (bizarrement aucun ne veux faire Cissé, ils le trouvent sans doute un peu fragile), j'aime ça.

Trouver une super nounou toute gentille dès le premier rendez-vous sans le moindre mal, dans l'immeuble face au notre, j'aime ça.

Mettre le nez à la fenêtre au coup de sifflet à la fin du match et voir les sauvageons sortir en hurlant de bonheur, en riant et chantant et improviser une fête endiablée dans le fameux square, j'aime ça. J'aime les voir enthousiastes, motivées. J'aime voir qu'ils n'ont pas besoin d'un cynisme de bon aloi qui leur fait dire que les bleus sont foutus avant de commencer à y croire : depuis le début, on vibre aux "Zidane Président", dans le quartier, parce que le rêve il ne faut pas le prendre du bout des lèvres avec eux. J'aime vraiment ça. Même si ça fait du bruit la nuit.

Bien sûr j'aimerais qu'à côté du grand commerce il y ait un peu plus de petits commerces. J'aimerais ne pas devoir aller jusqu'au centre-ville pour un vrai marché. J'aimerais encore plus de vert. J'aimerais moins de bouchons pour aller ailleurs. Mais au fond, je m'en fous un peu. Enfin c'est moins important que le reste, en tout cas.

On rigolait l'autre jour avec L'Amoureux parce qu'il y a quelques appartements à vendre dans notre quartier (forcément, c'est un des seuls endroits à moins de dix kilomètres de Paris où on peut encore acheter à un prix "normal", alors ça tourne, ça tourne...), on se disait qu'il faudrait convaincre nos copains de venir s'installer pour faire une sorte de Friends géant.

Et puis on ferait des pique-nique la nuit dans le square, parce qu'après tout, il n'y a pas que les minots qui ont le droit de s'amuser, dans ma cité.

jeudi 22 juin 2006

EN LIVE

Quand nous avons acheté notre appartement, il y a quelques petites choses qui nous ont particulièrement plu dans l'environnement immédiat.

Les écoles maternelles et primaires qui sont sous nos fenêtres notamment.

Et puis il y a un drôle de truc aussi. Accolé aux écoles, il y a un tout petit bâtiment, orné de tags décoratifs (i.e : voulus par les occupants du lieu), qui s'appelle le CafMuz, où on peut aller écouter des concerts, faire de la musique, tout ça.

Paresseux et occupés comme nous sommes nous n'avions pas encore pris le temps de nous y rendre pour voir un concert, mais c'est le CafMuz qui est venu à nous.

Hier soir pour la fête de la musique, il y avait une tente dressée sur une scène, une énorme sono, un brasero et un stand de merguez (enfin à l'odeur, je pense que c'étaient un stand de merguez).

On a pas voulu descendre Cro-Mignonne car le son était vraiment très très fort, mais en fait ça n'était pas vraiment la peine puisqu'en ouvrant les fenêtres on profitait du concert pile au bon volume.

Et pendant que des milliers de pékins se gelaient sur le parvis de la Grande Arche à la Défense (et je suis bien placée pour vous dire que par temps venteux et pluvieux, on y caille), nous, on mangeait un petit dîner d'amoureux, en écoutant successivement du raï, des percussions façon brésiliennes puis du rock, confortablement assis dans nos canapés.

Vu de notre cuisine ça donnait ça :

(Pour les bons parents qui s'inquiéteraient, Cro-Mignonne, elle, dormait à poings fermés, bercée par la musique sans doute, et pour la première fois, à l'occasion de son premier mois, a dormi 6 heures et demi de rang. Malheureusement, de 20h30 à 3 heures du matin. Mais on ne peut pas être parfaite du premier coup !!)

lundi 10 avril 2006

LE GANG DES BOITES AUX LETTRES

Je suis un peu agacée...

Figurez-vous que depuis quelques jours sévit dans nos immeubles un ou des petits rigolos, que nous appelerons par commodité : le gang des boîtes aux lettres (GBAL).

On s'en est rendu compte "bêtement", si j'ose dire : j'attendais un bouquin de chez Ama*zon, indiqué comme livré depuis le trois avril et désespéremment absent de ma boîte. On avait donc décidé d'aller chez la gardienne, voir si jamais il n'y était pas, avant de partir pour la poste, toujours au cas où puisque nous avons la grande chance d'avoir des boîtes normalisées et un facteur qui s'applique à mettre les colis dans les dites boîtes.

Avant de partir chez elle, on s'est également souvenus qu'on attendait une denrée indispensable en prévision de la venue de ma maman à la maison : du café. Bon ok, on doit être les seul bourges du quartier à commander du café chez Nes-ducon-je-t'ai-bien -eu-avec-mon méga-marketing. Nonobstant, couillons ou pas, café payé, café à consommer, boudiou.

Bref, nous arrivons chez la gardienne qui nous accueille par un "ah on vous a volé un colis dans votre boîte !" péremptoire.

"Deux, en fait", supputais-je à voix haute.

"Ah oui ben moi j'en ai qu'un, que la gardienne en face m'a rapporté parce que quelqu'un l'a trouvé et déposé chez elle".

Et la voilà nous expliquant que nous ne sommes pas les seules victimes, qu'un passe pour les boîtes a apparement été dérobé et que le ou les coupables (GBAL) s'en donnent à coeur joie à récupérer les boîtes, faire leur tri et balancer le reste.

Sachant que seuls les colis qui ne sont pas livrés contre signature sont remis dans les boîtes, ça vous donne une idée de la valeur du butin...

Je penche donc pour un ou des petit(e)s con(ne)s à qui une remise de tête entre les deux oreilles ferait le plus grand bien.

Alors j'hésite.

Alerter le voisinage et organiser une permanence sur chaise longue dans chaque hall en guise de dissuasion du GBAL ?

Ecrire à La Poste et consorts pour les prévenir sur la disparition d'une clé relevant de leur responsabilité ?

Organiser des sessions de formation à destination des jeunes écervelés et vieux décérébrés pour leur rappeler que non, on ouvre pas quand l'interphone sonne et que c'est soi-disant une erreur ?

Mettre une tapette à souris géante dans la boîte pour tenter de protéger mes colis à venir (en plus c'est pour Cro-Mignon(ne), autant dire que j'en ai les boules d'avance) ?

Poser sur ma boîte une affiche à l'attention du voleur pour tenter de le faire revenir à de plus honnêtes méthodes ?

Porter plainte ?

Choper le GBAL et les obliger à payer nos factures en représaille ?

Toutes vos suggestions seront les bienvenues....

(Au fait, ils sont cons au GBAL, sur les capsules de café, y a marqué café, hein. Ben eux ils sont allés jusqu'à en percer une pour vérifier. On sait jamais, qu'il y ait un trafic de teushi qui leur ait échappé ? Bande de débiles...)

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