Je n'avais connu dans ma vie qu'un plumeau fatigué en guise de sapin artificiel, dire que j'étais farouche opposante de la chose.

Puis les allergies conjuguées de mes amours, la corvée de portage piquant, de nettoyage d'épines ont eu raison de mes résistances, ainsi, en cyber faisant les courses pour cause d'absence le week-end dernier, quand j'ai vu que l'e-marchand en vendait, j'ai cédé.

Il y a bien eu une discussion intéressante entre L'Amoureux et moi sur la taille et le nombre de branches requises, mais hier soir, il est arrivé en même temps que les victuailles.

Pendant que L'Amoureux rangeait les courses, nous avons donc monté le sapin avec Cro-Mignonne. Il y avait plus de lumières dans ses yeux que sur les futures guirlandes de l'engin, et elle qui irradie de joie de vivre d'habitude inaugurait une sorte de paroxysme hier soir.

A un moment, je lui ai dit que la voir si heureuse me rendait heureuse, elle m'a en réponse pris la main, y a déposé trois bisous et m'a dit "Merci Maman". Je ne crois pas avoir eu si beau remerciement de ma vie entière...

Du coup mon allergie à la magie de Noël de ses dernières années semble se dissiper peu à peu, et je vois maintenant la chose par la magie des yeux de ma fille.

C'est beau, radieux, lumineux, intense.

Ce soir, c'est décoration en famille. Pour la première fois depuis trois ou quatre ans, j'ai hâte.