Depuis pas loin de sept ans que je traîne au cœur de blogs, j'en ai vu passer un certain nombre, de billets nécrologiques.

Et si je comprends l'émotion, l'envie de rendre hommage, il est fort rare qu'à mon tour je me livre à ce besoin. Dire combien untel a compté.

Je ne sais pas pourquoi, et je dois même avouer que ceux de mes e-ami(e)s préféré(e)s, je les survole et ne les commente que très rarement.

Une piste, ce matin, dans mes pensées du matin. Peut-être que le trou des absents "que je connaissais pour de vrai" prend trop de place.

Les artistes qui meurent, la plupart du temps, je n'en connais que leur travail. Et encore, pas tout. Et ce travail, il reste (partons du principe que leur gloire bien méritée repose sur une œuvre dont la qualité mérite de perdurer quelques décennies).

Le manque d'eux me pèserait sans doute moins que l'arrêt d'existence de gens avec qui j'avais une interaction ? Oui, peut-être. Ou juste, je ne sais pas mettre de mots sur cette émotion là, si loin et si proche.

Ceci dit, il en est de très beaux, des billets hommages. Et j'aimerais, d'une certaine manière, me dire que Ferrat ou Bashung, Salinger ou Georges Wilson, ou même Patrick Topaloff, vont me manquer. Mais à vrai dire, et sans que ça soit dénué de tristesse pour un humain qui finit, je n'y arrive pas vraiment. Comme si le patrimoine laissé par ceux que j'ai préférés (pas forcément cités dans la liste ci-dessus !!) m'était, à moi qui ne leur était pas proche, une forme "d'ils sont toujours là".

Du coup, je ne salue pas, ou presque jamais, les fins des glorieux qui nous quittent. Parce que d'eux, à part ce que chacun sait, je n'ai tellement rien à dire qui serait un vrai hommage, à part que j'ai aimé tout ou partie de leur travail, qu'au fond ça ne me servirait à rien. Ni à eux.

(Et ce mode de fonctionnement ne lasse de m'étonner, figurez-vous).