Victoires, échecs, wtf
Par Sacrip'Anne le mardi 16 août 2011, 18:37 - All about Chiboum - Lien permanent
Ces derniers mois, il y avait une pensée en arrière-plan qui se précisait au fin fond de mon cerveau.
L'idée de victoire et d'échec dans la vie.
Il se trouve que la question a été abordée récemment plusieurs fois et que Flo m'encourage, alors je me lance pour une première salve, on verra bien ce qui en sort.
Il me semble que le monde entier raisonne en victoires et échecs. Familiaux, sentimentaux, professionnels. Or plus ça va, et moins je comprend ce que ça veut dire.
Comme si tout était un jeu avec un lot à gagner ?
J'ai pour ma part la faiblesse de penser que de toute façon, on "perd" à la fin. Et que de notre passage, il ne reste qu'à essayer d'être juste, selon nos valeurs, et de se donner des occasions de ne pas avoir à regretter d'être là.
Alors quoi ? Oui, on vit des choses. Des belles, des moins. Elles nous traversent comme on les traverse. On en ressort formidablement heureux ou complètement anéantis. Et il faut faire avec ça. Se regrouper et tendre vers ce dont on pense qu'il pourrait nous rendre heureux. A nouveau.
Professionnellement, j'étais choquée ces dernières années de voir comme les licenciements économiques étaient vécus comme des échecs personnels, des défaillances, par les salariés concernés. Mais rarement comme un constat d'échec de l'entreprise, qui, elle, n'avait pas su (toujours la faute au contexte, à la crise, aux actionnaires, que sais-je) faire autrement que d'utiliser sa variable d'ajustement.
En dehors d'un profond dégoût pour l'économie et l'entreprise quand elles nous montrent le pire, je me dis : pourquoi ces gens se sentent-ils tant en échec ? Pourquoi serait-il de leur seule responsabilité que de jouer leur rôle de maillon social qui produit de la richesse, pourquoi pensent-ils avoir failli alors qu'ils sont tout sauf coupables de quoi que ce soit ?
Dans la vie privée, c'est un peu la même. On a tendance à considérer comme un échec tout ce qui ne vient pas confirmer le joli petit tableau qu'on a en tête. Mais comment faire un tableau fixe avec des humains en mouvement constant ? Seul ou à plusieurs, nous interagissons avec le reste du monde, nous en faisons ce qu'on peut avec l'état dans lequel on est, mais aussi celui de nos plus proches.
Parfois ça fait un mal de chien, et on tend à s'accabler. Alors que bon. Une fois que la douleur est là, on serait sans doute plus inspirés de chercher comment l'apprivoiser, puis l'oublier et resplendir de nouveau (je sais, hôpital, charité, etc).
Et les victoires c'est pareil. Une victoire suppose qu'il y ait eu un perdant, en face.
C'est une idée qui m'est insupportable. Je préfère partager mes instants de bonheur, ou même les offrir, plutôt que d'infliger de la douleur à qui n'aurait rien demandé.
Alors voilà. On nait. On meurt. Et entre les deux on vit. Et mon chemin à moi, c'est de faire avec ce qui est, et être prête à accueillir tous les moments qui me font dire que "c'est beau, la vie, quand même" :D
C'est pas comme ça que tu vas devenir riche, a-t-on ri à ce genre de propos il y a quelques jours. Je sais. Non. Enfin si : riche d'autre chose. J'aime mieux.
Commentaires
Victoire ! tu as écris sur l'échec :-) heu... à moins que ce ne soit le contraire...
Gilsoub, tout ça pour ne pas avouer que tu as eu la cosse de lire en entier ! :p
Moui mais je rajoute à ton billet pour l'échec, que celui-ci permet, si t'es pas trop con, de te remettre en question et d'évoluer, mentalement ou professionnellement, avant d'oublier la douleur de l'échec, c'est bien de te remettre en question... bien entendu je parle pour les situations où tu es responsable (plus ou moins) de l'échec.
Et pour la victoire, ce n'est pas forcément contre quelqu'un, ça peut-être contre la maladie, contre le sort qui s'acharne sur toi etc.
Pappo, oui mais tu vois, même là, ce sont des termes qui me choquent. Ce sont des événements dans une vie, qu'on surmonte, ou pas, qu'on savoure, ou pas, mais pour moi, victoire ou échec, ce sont des mots du jeu ou de la compétition, rien à voir avec la biologie, quoi.
@Anne: même pas j'ai tout lu nanméo !
Gilsoub, t'as pas autre chose à faire que bloguer, ce soir, toi ? 0:-)
Je ne sais pas si c'est vraiment dans la ligne de ce que tu dis, mais ton propos me fait penser à ceci : http://www.serendipites.net/2010/03...
Y'a un truc qui me donne envie de réagir dans ce billet, mais depuis hier soir, impossible de mettre le doigt dessus et de formuler...
Globalement, je suis d'accord avec toi. Ca participe de la prise de conscience qu'il vaut mieux faire la paix avec soi-même, et de l'acceptation et la pacification. Ca, je ne peux qu'admettre, approuver et renchérir.
Après, ce que dit Pappo me paraît pertinent aussi, et même si je comprends ta réponse, je suis aussi d'accord avec elle. Moi, je fonctionne beaucoup par "victoires", et pour autant je suis dans un esprit de compétitivité qui frôle le zéro! Mais des victoires sur moi-même, et pas forcément aux dépends des autres, ça m'importe énormément, c'est comme ça que j'ai l'impression d'avancer. Des échecs? Bah oui, quelques uns, mais je m'applique à les transformer pour en faire...une nouvelle victoire. Si raisonner en échecs ou victoires permet de puiser des ressources au fond de nous pour se battre (oui c'est guerrier, mais certaines circonstances le méritent non?) et surpasser ce qui nous paraît infranchissable?
Après, c'est sans doute beaucoup une histoire de caractère! Pourvu qu'on en arrive au même point, certains le font de manière douce et pacifique, d'autres sont un peu plus warriors! :p
Mais rien à faire, je n'arrive pas à mettre le doigt dessus malgré mon pavé :-D
Des bisous quand même, bien sûr :heart:
Ardalia, oui, il y a de ça, si ce n'est que je ne pense pas qu'on puisse être aussi "neutre" que le paysan face à nos chevaux, dans la plupart des cas. Mais sinon, oui oui oui. Et bienvenue par ici ! Chouette !
Floh, oui, je vois ce que vous voulez dire l'une et l'autre. Mais ça me paraît tenir plus d'une forme de conditionnement socio culturel d'employer ces mots.
Bien sûr ça m'arrive de me "combattre" un peu pour dépasser quelque chose, mais je considère ça comme un progrès, ou une avancée majeur, je ne me suis pas mise KO pour y arriver, tu vois ? OK, c'est de la rhétorique.
De retour... tu abordes plusieurs sujets, dans ton billet, non seulement l'idée que nous nous faisons (représentation) de la victoire et de l'échec, mais aussi la recherche du bonheur.
Dans le monde de l'entreprise, il est fait de plus en plus usage de l'idée de réalisation : travailler doit d'apporter non seulement un salaire, un statut, mais aussi du dépassement de soi et donc du bonheur. Sous couvert de ces belles images, il est permis de pressuriser les gens comme des citrons, de les jeter quand ils ne sont plus utiles et de les maintenir dans l'idée que c'est de leur faute s'ils perdent leur emploi. C'est un jeu de dupes, une manipulation éhontée qui évite bien des procès... Je ne serai pas autrement surprise, à l'examen des ouvrages sur la management, de voir que ces deux mots, victoire et échec, sont bien issus de ce milieu. En se déplaçant un peu, on peut les mettre en parallèle avec la réussite et la banqueroute...
Ces idées tout droit venues de la révolution industrielles a généralisé ce que l'on moquait autrefois par l'accusation d'ambition et d'intrigue. L'amitié ou le respect du curé et du seigneur ne suffisait plus, on a donné à tous l'envie de s'asseoir à leur table (privilège client, etc.).
Si l'homme était raisonnable, ça se saurait. Déjà, quelques siècles avant JC, Épictète a écrit "Ce qui dépend de nous", texte qui tente de montrer qu'il faut faire la part entre ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas. Et de ce qui ne dépend pas de nous, il est inutile de se lamenter. Voire, c'est un stoïcien, selon lui, nous n'avons aucune raison de pleurer, jamais...
Je crois que pour le cas des employés qui se lamente de leur échec quand c'est manifestement une vue de l'esprit, il me semble qu'il faut chercher du coté de la projection paternelle sur le patron. Si l'on n'obtient plus rien, là où l'on attendait de la reconnaissance, c'est que l'on a échoué à satisfaire, échoué à plaire, échoué à se faire aimer... On est bien loin de la raison, ici, c'est de l'affect pur jus et tu remarquera que la dialectique ne peut rien changer à leur chagrin. La situation est illusion, mais la douleur réelle.
Sur le mariage, le regard social pèse lourd. Et il est clair que l'on parle alors d'échec, dans le droit fil de la vision judéo-chrétienne d'une union éternelle. Tu remarqueras que les protestants de se sont pas embarrassés de tels scrupules : si le contrat est pourri : il faut le rompre, pour le bien de tous !
Pour finir, il est temps, est-ce que toi-même tu projettes pas beaucoup de choses sur les mots victoire et échec ? Comme tes commentateurs, je considérerai comme une grande victoire sur moi-même de "vaincre" ma peur de l'eau. J'aurai alors dépassé mes limites. J'ai pourtant déjà souvent échoué, et alors ? Les mots ne sont pas tranchants, ils sont ce que nous en faisons. Tout dépend du regard que nous portons sur eux, du sens et des répercussions dont on les charge. Une victoire comme un échec ne sont que des événements, à nous de nous positionner par rapport à eux.
Désolée pour toutes les fautes...
Ardalia, ah j'adore quand il y a du grain à moudre dans les commentaires.
Sur le monde du travail, spécifiquement, c'est une sorte de miroir aux alouettes. Nous cherchons un rôle social, au sens de : utile à la société, de la gratitude, le sentiment d'utilité, dans le travail. Les entreprises, pour faire à très gros traits, "font semblant" de valoriser ceci tout en en ayant à peu près rien à foutre.
Je ne condamne pas le monde du travail dans son ensemble mais force est de constater que la valeur travail qu'on souhaiterait nous réapprendre est surtout un bien bel outil de communication et de marketing.
Je te renvoie, si tu es intéressée par le sujet, au livre de Marie Pezé : "Travailler à armes égales", qui est lumineux sur ce sujet entre autres.
Mais tu as raison, il y a de l'affect d'un côté et pas (ou rarement de l'autre). Il paraît que les anglo-saxons s'étonnent beaucoup de nos liens passionnels à notre travail, d'ailleurs !
Sur le mariage, bien d'accord avec toi. Or, si le mariage ou la famille nucléaire n'existait pas, sociologiquement, je pense qu'il y aurait bien plus d'allées et venues dans les couples.
Peut-être parce que je pense sincèrement que c'est rarement la faute de l'un ou de l'autre quand le désamour vient, juste que c'est comme ça, que les trajectoires s'éloignent. Et que si c'est douloureux, surtout quand on est celui qui est quitté, c'est sans doute à la fois un mal pour un bien (se prendre des assiettes sur la tronche ad vitam, merci bien !), et puis tout sauf un échec, ni personnel, ni du couple.
Peut-être que je pousse la provoc un peu loin à vous chatouiller sur ces mots, parce que pour moi ils sont vraiment connotés, mais j'avoue qu'il m'arrive même de les utiliser. Disons que j'avais envie que ça pousse à la réflexion, dont acte, et j'en suis ravie.
Et t'inquiète, j'en ai fait autant, du coup je ne relis pas :-D
Pour moi il n'y a pas de victoires et d'échecs dans une vie. Il y a des joies, des bonheurs, et des regrets.
Des "je suis contente d'avoir agit comme cela" ou "je regrette d'avoir fait cela, ou de ne pas avoir fait cela".
J'essaye d'éviter au maximum les remords, car cela voudrait dire que je n'ai pas agi.
J'ai toujours été très dans l'idée du "qui ne tente rien n'a rien", alors je tente. Quitte à me planter, mais pas grave, j'aurais essayé, quitte à le faire maladroitement, et je sais alors qu'il y a quelque chose à travailler.
Anne, je partage totalement ta vision d'une fin de couple et de la place du travail sur une vie.
Ardalia, c'est l'essai qui compte pour moi. Tu essaies de vaincre ta peur de l'eau, mais tu n'y parviens pas. Il n'y a, à mon sens, pas échec tant que tu ne renonces pas à y parvenir un jour.
Flo, il semblerait qu'on se ressemble :)
Victoires, échecs, ... le billet me parle car finalement il me renvoie au fait que c'est un vocabulaire qui m'est étranger.
La question est plutôt qu'est-ce que j'ai appris, en quoi ai-je progressé, avancé. Et puis très relatif, une "victoire" pour l'un n'en est peut-être pas une pour l'autre...(Je pense tout haut...).
Je m'aperçois aussi qu'Epictète cité par Ardalia me convient bien. J'arrive à trier, et cela aide !
D'accord sur la question des regards portés qui conditionnent et font qu'on se sent/croit obligé d'être ou de rester dans la norme ou les modèles, ce qui est sans doute valable sur le professionnel et relationnel, sentimental...
Professionnellement, ne pas oublier ou mettre de côté tous les métiers qui forment ou donnent assistance,ils obligent à se décentrer en essayant de construire avec l'autre ce qui pourrait lui convenir, donc beaucoup de modestie et de tâtonnements aussi. A priori on n'exploite personne,là !
En tout cas bel espace de réflexions ouvert ici !
C'est très interessant tout ça :)
Ah ce qu'on met dans les mots !!!
"victoire", "échec" sont aussi des termes du lexique du jeu non ?
Perso j'ai échoué plein de fois : dans mon job, dans ma vie amoureuse, dans ma vie de famille mais je continue de jouer parce que je me dis que je peux me refaire à la partie suivante ! Ce qui s'est produit d'ailleurs :-D
"à la fin les derniers seront les premiers" il a dit l'Autre, de là à comprendre qu'en fait, on court en rond et que personne ne va gagner, y'a pas loin :devil:
ho putain ! je viens de réaliser un truc rapport à tout ça , mais vraiment ne suis pas du tout du tout censée bloguer en ce moment ... alors vite fait ... ça à rapport aux "félicitations" qu'on donne pour une naissance ou un mariage, je me suis toujours demandée pourquoi on félicitait les gens pour ça, des vœux oui, mais des félicitations? oui c'est l'usage... mais il me semble que cet usage imprime en nous qu'on la bien mérité ce bonheur, alors que non pas du tout, c'est juste de la chance ! Parce que sinon en cas de divorce ou de non naissance on devrait donner un blâme ?? (ha oui tiens "on" le fait parfois ...)donc oui un peu d'accord avec toi.
K, ça ne m'étonne pas vraiment de toi, et j'aime beaucoup ton "ne pas oublier ou mettre de côté tous les métiers qui forment ou donnent assistance,ils obligent à se décentrer en essayant de construire avec l'autre ce qui pourrait lui convenir, donc beaucoup de modestie et de tâtonnements aussi."
Heidi, pour moi, la vie c'est tout sauf un jeu, même si j'en joue. C'est juste une transition biologique dont je tente de tirer le meilleur parti ! Ceci dit j'adore ta conclusion.
Une impatiente, oui, c'est très vrai, ce que tu dis... je crois que je vais songer deux ou trois fois avant de lancer mon prochain "félicitations" !
Encore une fois, "super trop merci" pour ce billet qui me secoue les neurones et fait avancer mon shmilblick cérébral. Moi je dirais qu'on s'établit un peu sur les victoires/échecs pour remplir le non-sens qu'est la vie ? C'est bête, mais la vie est tellement énigmatique, qu'on la remplit avec des futilités comme pour se leurrer et éluder l'idée que l'on va mourir. (J'sais pas si mon explication est très claire :?: )
Ah ben super je t'en prie, Solete ! C'est pas un non-sens, pour moi, la vie, c'est juste un courant biologique, une histoire de maillon. Et ce n'est pas vide de sens, du tout, mais ça donne le vertige ! p-)
Je t'adopterais volontiers comme cyber-petite sœur.
(m'aperçois que pour moi la notion de victoire (et donc un peu aussi succès) est liée à la maladie, quand elle nous a attaqué et qu'on s'en est sorti).
A vrai dire, l'adoption s'est faite de longue date, non, Gilda ? :-D
Il me semble que les félicitations pour une naissance, c'est plus pour célébrer la bonne fortune qu'une quelconque victoire, à vérifier toute fois.
Pappo-Stef, te voilà en charge des vérifications !
@Anne: ben le train arrivait tard ;-)
Me voilà rassurée, Gilsoub !
Hé hé,
un billet intéressant, et une réflexion hautement valable pour un individu dans mon genre qui ne raisonne pas en
(je ne me bats pas vraiment) mais plus en . Et en échecs – pas en défaites, donc, qui me semble être plus le pendant des victoires. Échouer, c’est ne pas atteindre l’objectif initialement envisagé – et je ne suis pas le dernier pour me fixer des objectifs inatteignables et me reprocher de ne pas être capable de les remplir. L’échec professionnel est tout à fait, en plus, présent dans mon métier qui, précisément, consiste à jouer, donc, on va dire, que, dans le présent débat… je triche un peu !Merci Noé :)
Alors après avoir lu et réfléchi une partie de la nuit, je crains bien de répondre plus longuement que le billet, encore !
Tu triches ? Tu joues... avec les mots. Car si toi tu joues, tout le monde est prévenu ! Dans l'entreprise, il y a ce "jeu de dupes" pour lesquels ceux qui s'en sortent à peu près ne le sont pas tant, dupes. Et qui jouent aux parfaits salariés, cadres, etc. Avec ceux qui nous dirigent pour leur donner la réplique ! Regarde, même moi avec mes converse roses (les claires, aujourd'hui) et mon cordon de badge Gibus Rock Festival, je sais très bien dans quel couloir parler fort des projets menés à bien et auprès de quels revêches exercer mon art d'amadouer les ronchons :p
Sur les objectifs. Inatteignables. Intéressant. Disons que pour ma part, j'ai été élevée dans une logique très cartésienne : ce que tu ne sais pas faire, découpe le en petits morceaux que tu pouvais faire ou apprendre, et progresse. Il m'en reste les petits morceaux et le fait de "tendre vers".
Non parce que sinon je voulais être Gandhi, ou plutôt la sauveteuse du monde.
Dans le job, clairement, ce n'est pas moi qui vais remettre à plat l'économie, le dialogue social, le monde du travail. Mais je fais en sorte de mettre du savoir à disposition, des gens en relation, de l'apaisement dans les périodes torturées.
Dans la vie, je voulais la paix, le bonheur et la bienveillance sur le monde, ça me paraît un peu hors de portée, alors j'essaie d'être contagieuse en joie à vivre, en sourires, tout ça (encore qu'il y ait des jours où ça soit moins évident que d'autres !).
Et en amour, pour boucler la trilogie initiale sur laquelle reposait le billet, je tends à me méfier des "aimer pour toujours" et de me croire bien plus quand je pense "aimer tous les jours".
Bref. Tout ceci pas pour dire regarde mon beau nombril et fais pareil, loin de là, et sans doute que ma Petite Philosophie Portative m'arrange bien (mais n'est-ce pas fait pour ça ?). Juste histoire de donner encore du grain à moudre sur comment en découdre avec ce vers quoi on veut tendre et comment se sentir juste dans tout ça.
Mais il manque du Gros Manseng !