ON PASSE AU SALON
Par Chiboum le mardi 26 septembre 2006, 08:00 - All about Chiboum - Lien permanent
Je suis sur un salon pendant trois jours, aujourd'hui, demain, jeudi. Peut-être pas toute la journée, mais un bon bout, avec des possibilités de bloguage (gage ? ging ?) ultra limitées.
J'avais pensé programmer trois billets et puis je me suis ravisée.
Je crois que cette absence ou cette mini pause vont me faire du bien.
Depuis quelques semaines je suis taraudée par la vanité et la vacuité de toute cette entreprise. Parce qu'au fond, quel intérêt, tout ça ?
C'est vrai, quand on y pense bien, il serait extrêmement facile qu'on ne se connaisse pas. C'est le cas d'un bon nombre de milliards de gens, qui ne s'en portent pas plus mal, de ne pas se lire mutuellement. Et tout laisser en plan, comme ça ? Ca prendrait quelques jours pour que les quelques petits pixels laissés ci et là s'effacent tout doucement, et puis voilà, tout serait oublié. La nature a horreur du vide, le web encore plus.
Si seulement j'avais le talent, l'inspiration, le courage, d'essayer d'écrire vraiment, des choses importantes, qui pourraient apporter des choses signifiantes, fortes à ne serait-ce que quelques personnes.
Parce qu'honnêtement, on s'en fout de mes petites joies rose pastel et des petites tristesses gris perle, bien sages et bien rangées.
L'immense indulgence des fidèles et quotidiens, mais aussi des visiteurs de passage, fait oublier le plein de vide que sont ces piètres mots, qui ne servent à rien, qui ne servent rien, ni personne.
Vide de sens.
Ca ne sert même pas à faire joli.
Inutile.
Alors voilà, crise d'égo, poussée de mauvaise humeur, je n'en sais rien, je vais aller me faire des pieds de brontosaure à piétiner trois jours de suite, répéter sans arrêt la même chose avec un beau sourire forcé, ça va me vider la tête. J'aurais sporadiquement quelques pitres avec moi et ça devrait aussi aider les idées grisouilles à se faire la malle.
Et puis on se retrouve vendredi. Probablement.
(Afin que vous ayiez quelque autre matière à commenter que cet "ego trip", je vous livre à la réflexion, consternée par ce que je lis ces derniers jours, les derniers mots de la "Résistible ascension d’Arturo Ui" de Bertold Brecht : "Il est encore fécond, le ventre d'où est sortie la bête immonde")
Commentaires
Ah non, hein, pas toi! je te recopie ce que j'ai dit au gros chat : "Je n'ai pas envie d'entendre de longues dissertations sur de grands sujets quand je lis mes blogs, et si c'est le cas, je lis simplement en diagonale. Non, j'ai envie d'émotion, d'états d'âme, de joies et de peine; j'aime ressentir les félures, les forces d'une personne; j'aime dans le texte, sentir l'être humain. J'aime partager son humour(...)."
Toi aussi tu as cette gentillesse qui me touche, de l'espièglerie qui me fait sourire et rire, de l'attention qui fait chaud au coeur. Alors, les pensées philosophiques, certes, c'est bien, mais l'être humain dans son monde de brutes, purée... ça fait du bien! Gros bisous
PS: aaacchhhhh un salon, j'ai l'impression d'être revenu quelques mois en arrière quand tu nous a-ban-don-nais pendant quelques jours pour faire gonfler tes pieds bouuuuuuh ;-)
Encore une fois, je comprends à 100% tout ce que tu dis là. Si tu savais le nombre de fois où je me suis dit "allez stop, on arrête ces âneries d'adolescente attardée, ça ne sert strictement à rien et ça prend un temps fou"...
Cela dit je crois que l'intérêt des blogs c'est justement ces petits morceaux de vie et de nombril que l'on partage, ces petits bouts de nous qui vont si bien aux petits bouts d'eux des autres. Il y a plein d'autres endroits pour lire de la philosophie ou de la biologie moléculaire. C'est un moyen de rencontrer des gens, et quand on rencontre des gens on apprend pas à se connaître en se prenant la tête sur les grands problèmes de l'humanité. Pas tout de suite en tout cas... ;-)
Bon courage pour ces 3 jours, bonne pause, bonne prise d'air, et gros bisous. Et à bientôt j'espère, hein ! (k)
pfff, t'es trop une coupine toi! ;-) Pour ton "ambition" d'écriture que je partage, le blog n'est pas l'endroit de toute façon. A peine s'il est parfois juste un petit entrainement et ça tu le pratiques régulièrement, dans des billets d'humeurs, ou des billets intimes, ta plûme est là, bien réveillée, et c'est surtout ça que j'aime lire chez toi. Tu sais ce partage d'émotion (au sens large) par les mots. On ne comble pas son sentiment de vide par le blog, non, parfois un peu son sentiment de solitude et c'est déjà beaucoup je trouve... Pour le sentiment de vide, c'est la vie, des périodes de la vie, surement des périodes nécessaires, être vide c'est être prête à se remplir, c'est une bonne chose... Ta fille à quatre mois et je crois aussi qe c'est une période assez "classique" pour se sentir vide... Encore un coup des hormones :-E . Quoi qu'il en soit, je te fais plein de gros bisous. Tu n'es pas vide, tu manques de confiance en toi, mais ça tu le sais déjà ;-)
De passage bref au bureau.
Merci tous les trois. Du coup j'ai encore envie de vous faire des calins pour vous nice sweet people.
Lo, c'est exactement ce que je fais. Mais comme j'ai réussi à y faire des choses utiles et qui sont mon vrai métier (car non, mon vrai métier n'est pas de porter des cartons, comme semble le croire FdeC), ça me semble être une bonne journée, finalement. Et puis bon anniv, toi. Je t'embrasse.
Véro, tu crois que nos liens hypertexte, c'est comme des bouts de cordons ombilicaux avec lesquels on se fait une toile d'araignée famille ? (k)
Luciole, ah ben oué, hein, t'es vraiment vraiment trop une coupine toi aussi (a running joke is born)! On devrait faire autocoaching, toutes les deux. Je t'embrasse, jolie Luciole.
PS : le fait que je passe une heure au bureau et que je m'y sente obligée de bloguer plutôt que d'écrire le dossier de presse que je dois finir pour vendredi tend à me laisser penser que je suis incurable, finalement...
Je suis bien mal à mon aise pour te donner des leçons, moi qui ne suis pas capable d’avoir un blog, mais je me lance quand-même, je ne peux pas laisser tomber tes mots dans le vide. Tu ne peux pas imaginer la place que toi et quelques autres avez pris dans mon cœur.
Le fait que je travaille seule chez moi, que je sois plutôt sauvage, que mes filles grandissant aient moins besoin de moi, que j’habite en milieu plutôt rural… ont fait que je devenais un ours dans sa tanière.
Grâce à nos petites conversations par le biais des commentaires, j’ai l’impression que j’ai repris confiance, en moi et envers les autres. J’ai rencontré virtuellement quelques personnes que j’estime bien plus que nombre de mes connaissances réelles. Parce-que la communication écrite touche ce qu’il y a de plus profond en nous et ne s’encombre pas des apparences.
Puis s’il y a 2 termes antonymes de Chiboum, c’est bien vanité et acuité !
Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment, mes 2 filles qui étaient accros à leur blog se posent chacune des questions sur leur maintien respectif !
Allez ! tu es mon rayon de soleil quotidien, j’admire ton bon sens, ta maturité, ta lucidité, ton humour, ta facilité d’écriture (je m’arrête là sinon tu rentreras plus dans tes kickers, c’est pas le moment avec le salon ;-) !) (k)
Copine +1
ce commentaire pathétique étant destiné à faire jeune !
Vouiiiiiii exactement ! Des bouts de cordons ombilicaux avec lesquels on se fait une toile d'araignée du coeur ^^
Bon, on peut aussi avoir besoin de lire des choses plus légères que les derniers articles d'infos… Par exemple trouver des réflexions piquantes, des coups de cœur (gros comme çà) et beaucoup d'humour… et là on vient sur ton blog!
Et qu'est-ce qui te fait dire qu'au travers de tes mots, tes légèretés, tes réflexions, tes sourires ou tes coups de gueule, tu n'aides pas plusieurs personnes? Elles sont notamment là pour en témoigner, moi j'en rajoute une couche...J'aime ta vision du monde, ça fait du bien de se raccrocher à ça, de savoir qu'au quotidien, un petit billet dont on ignore encore le sujet, va me permettre de réfléchir peut-être sur des sujets plus graves, et me donner simplement matière à penser... Je crois que lorsqu'on tient un blog, on se remet souvent en question, c'est logique, c'est peut-être ça qui le fait avancer...Je pense en ce qui me concerne qu'une des choses qui devrait te prouver à quel point rien de ce que tu fais n'est vain, c'est le nombre de réactions sur chacune de tes interventions: tu le dis toi-même, au-delà d'un blog, c'est presqu'un cyber-café que tu nous as créé, et je t'assure que le café chez toi, il est d'une saveur exceptionnelle! Belle soirée, belles journées de "vidage de tête", et reviens-nous toute fraîche et pimpante, ça va être long ces jours sans tes ptits mots ;-)
Rentrée à la maison, entre petit calin, bain et bib...
swahili, tu me tends une perche énorme : alors le tien, de blog ? Hinhin ! Peut-être que j'ai attrapé le même virus que tes filles, alors c'est pas grave, ça se soigne. Merci. (k)
Tante Pim, bah, t'as pas franchement de FAIRE jeune, t'es quand même loin d'être une antiquité ! J'ai un mail en cours pour toi mais il n'avance pas vite. ca va viendre !
Véro, huhu, l'art de la métaphore !
Fazou... puis sur le tien ! (k)
Merci Flloh. Pour le café, c'est mon côté "what else ?" (rhaaa rien qu'à penser à quelque chose qui m'évoque George Clooney, je me sens mieux !). Sérieusement, merci, vraiment. (k)
Tiens, tu parles de Georges Clooney du coup association d'esprit vers Urgences (que je ne regarde plus depuis longtemps, j'ai dû décrocher à la saison 2), puis vers Grey's Anatomy (que j'adore et ne raterais pour rien au monde). Bref, tout ça pour dire que je suis complètement diiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnnngue de Patrick Dempsey !!!! (là, me faudrait un smiley genre le loup de Tex Avery)
Et toi ?
Ah ! j'aime beaucoup ton PS de 16h39 ^^
Donc après être passée au moins 50 fois ici aujourd'hui sans réussir à commenter, me voilà un peu rassurée ! Parce que depuis ce matin, j'étais bien ennuyée même si 1) je ne vois pas ce qui me donnerait le droit de te dire qu'il faut que tu continues ! 2) ça me manquerait de ne plus te lire et 3) je comprends tout à fait tes interrogations !
Bref on arrêtera bien de bloguer un jour ou l'autre hu hu hu ! :-E et puis ppppp
Euh... Anne, heureusement que la vie n'est pas faite que de choses sérieuses et utiles
tu peux faire le blog buissonier quand même ! et manger du gâteau au chocolat. et courir pieds nus dans le salon. et fabriquer des ours. et puis aimer ça. je t'embrasse fort fort
ah ben voila, je ne viens plus commenter pendant 3 jours et tu en es toute déprimée, enduite d'interrogations existentielles et d'idées noires ! :-PP (et puis tu peux pas t'arrêter de bloguer alors que tu vas pouvoir bientôt bloguer les betises de cro-mignonne, comment vivra-t-on si on ne sait pas si elle a hérité du gene pest@couettes-powa ?)
La perche que je t'ai tendue, c'était pour t'aider à retrouver la pêche, spèce de pest@couettes ! ;-))
Des gros bisous plein, plein.
Allez Swahili, allez...
Oulalaaaah !
Ben dis donc !
Oh ben, je peux comprendre, je connais... Il y a des moment de découragement, qui viennent aussi déteindre sur notre blog. Car après tout, dans ce grand robinet virtuel, il en coule de partout des mots. Tant et si bien, que pfiououou...
Mais le commentaire de Lo est très juste, et il dit bien pourquoi on aime rendre visite à notre Chiboum. On s'y sent accueillie, et pour un peu on pourrait y sentir comme une odeur de gateau au chocolat (avec un peu d'épices).
Reprend une part, ça fait du bien au moral ! (k)
Véro, moi tu sais, je suis fidèle, j'en reste à mon George Clooney (bon ok, même pas en rêve, mais dans l'idée !) LOL
Madeleine, le pire c'est que c'est pas sûr, finalement, qu'on arrête un jour ;-)
Maurice, oui, mais bon, donner du sens, parfois...
Nath, et puis te voir, aussi, ça fait partie des choses chouettes. Tu me manques. Je t'embrasse fort itou (ba betsaka, c'est ça ?)
tirui, je vais casser le suspense, elle a clairement hérité du gêne. Pour les couettes on attend que les cheveux poussent encore un peu mais ça approche à grands pas !
swahili, n'empêche tu n'y couperas plus longtemps !
Fauvette, des bisous à toi aussi. Je n'ai pas encore relevé mes emails, j'espère qu'il y a des nouvelles de Johnny Caubère ? J'ai hâte !
LaVitaNuda, juste (k) et j'espère que tu sais le reste. Merci.
Moi j'dis si Brecht te fait cet effet là, faut qu't'arrêtes tout de suite ce bouquin !
Ecoute bien ce que te dis ta coupine Luciole, c'est vrai qu'au bout de quelques mois après ton accouchement, tu as des chamboulements hormonaux qui peuvent te donner des coups de mous, et tout ça. Du coup, je te fais plein de bises en attendant que tu te rendes compte que c'est avec joie que nous venons te lire.
Vroumette, rassure moi, tu n'as pas vraiment cru que ce que disait Luciole sur les hormones, c'est pour de vrai ??!! :)) Tu sais, c'est un running joke entre nous parce que dès que tu fais un test de grossesse positif, le reste du monde ne fait que te dire qu'à la moindre variation d'humeur, c'est la faute aux hormones. ;-))
Alors non. Là c'est la faute à mon cerveau (qui ordonne, au demeurant, la production de...), la faute à des doutes, la faute à des ras-le-bol de choses déjà vues, mais globalement je vais pas mal, avec ou sans hormones.
Ceci dit à voir mon taux d'addiction, je ne vais pas avoir besoin d'arrêter Brecht ! ^^
Ceci est un message pour vroumette, Akynou et Anne. En lisant vos commentaires et les miens (en général), et suite je l'avoue à une conversation avec Akynou, je me dit que Vroumette et Akynou ont en commun d'avoir décidé de ne pas se laisser emmerder avec les "angoisses" appelons ça comme ça (pas que ça marche absolument mais quand même une déciion profonde). Une décision qui tient à leur nature, profondément optimiste ... sourire... Je disais à Akynou que moi, j'avais conscience que j'en gardais ma part, presque volontairement, non pas par masochisme mais parce que j'avais le sentiment de leur utilité, parfois comme garde-fou, parfois même comme moteur. Telle en est de ma peur dont je parle souvent. Et bien, je me demandais Anne, si tu n'étais pas un peu comme moi... (k)
@Luciole : dans le mille. Tu as parfaitement raison lorsque tu dis que je ne m'encombre pas avec mes angoisses (même si parfois, certaines peuvent me submerger par surprise, mais c'est totalement involontaire).
Toi tu en gardes certaines comme garde-fous, et moi je m'en débarasse pour avancer (sinon, elles m'étouffent). Je ne veux pas me sentir prisonnière d'elles. Le côté optimiste fait effectivement que je résonne plutôt "tout problème a une solution" et à déployer mon énergie pour trouver cette solution. Nous nous ressemblons avec Akynou sur ce point il me semble. Je crois que de nous sentir impuissante à réagir doit nous profondemment nous énerver, et quitte à se batailler tel Don Quichotte, il me faut au moins avoir eu la sensation d'avoir fait mon possible pour remédier à un problème (je crois que ta frangine est du même moule, mais je ne voudrai pas parler pour elle).
Les filles. Luciole, en fait Vroumette est la soeur cachée d'Akynou et nous sommes issues du même moule. (Sur l'air "Je suis ton père, Luke Skywalker" !).
Oui je crois bien que je te ressemble. Ce qui n'empêche pas de les surmonter, Vroumette, pour continuer à avancer. Mais pas de la même façon. Ceci dit on devrait organiser des séminaires sur "Gérez vos angoisses en fonction de votre karma", à nous quatre !
@Anne : pchhh pou pchhhhhhhh pou (bruit de dark vador, des fois que t'aies pas reconnu) : comment sais-tu que j'ai un bras bionique ?