Bon. Il est largement temps que je vous fasse rire un peu, après ces derniers jours pas hilarants.

C'est pour ça que juste pour vous et en exclusivité mondiale je vais de ce pas exhumer un souvenir humiliant, qui, taquins comme vous l'êtes, ne manquera pas de faire fleurir sur vos visages réjouis des sourires éclatants.

Il y a plus de 10 ans, avec mon amie O. (comment je suis sympa en vrai, j'aurais pu balancer son nom avec un scoop pareil), alors âgées de 17 ans pour moi et 19 pour elle, nous avons passé une soirée entière à regarder en boucle un extrait d'émission de télé.

Pas n'importe laquelle bien sûr.

Il s'agissait d'un Taratata dans lequel un groupe de "guest star" avait retenu toute notre attention.

Un groupe grenoblois, dont le chanteur avait si bien frappé nos petits coeurs fragiles avec ses loooongues boucles blondes et sa voix suaves.

En un mot comme en mille, nous avons passé la soirée extasiée sur la façon dont Charlie, chanteur des Charts, sussurait "encore, que tu m'aimes encore...." ("encore" est le mot magique de la variété française, zavez qu'à demander à Kyo comment avec juste un mot on fait tomber deux rangs de damoiselles en pâmoison).

Parfaitement. Le fait qu'à l'époque je sois parfaitement et totalement en dévotion devant l'oeuvre de Bob Dylan (avant 1966) n'a pas réussi à empêcher ce moment de niaiserie ultime.

Pire. Je garde au dénommé Calogero une indulgence particulière qui fait de lui l'un des seuls chanteurs de variété française que je ne zappe pas d'un geste rageur.

Allez-y, vous pouvez rire.

Mais je suis sûre que vous aussi, vous en avez, des casseroles de ce genre !

(PS : merci pour vos mots attentionnés de ces derniers jours. Les choses reprennent leur place, doucement).