J'ai renoué au cours de ces vacances avec un plaisir d'étés d'antan.

Jusqu'à ce que mes parents s'installent à demeure dans la maison du soleil, il n'y avait là-bas pas de télévision. Alors pour occuper les soirées, quand on ne refaisait pas le monde, on jouait. Aux cartes beaucoup, à quelques jeux de société aussi.

Et cet été, l'appel de l'écran plat ne nous ayant pas trop démangé, nous avons donc ressorti l'indispensable matériel lors de quelques soirées.

Deux ou trois Monopoly, où je me suis fait traiter d'impitoyable bobo qui fait suivre son Libé sur son lieu de vacances mais reste intraitable quant aux échanges de rues bienvenues.

Et quelques parties d'escalier, un jeu de carte auquel nous avons beaucoup joué quand j'étais enfant et auquel nous avons initié avec grand plaisir L'Amoureux et son frère !

Des soirées où le plaisir du jeu nous entraîne tard dans la nuit, où les rires et la mauvaise foi pour de faux nous ont autrement occupés que les images de la télévision.

L'an prochain, objectif : apprendre le bridge à L'Amoureux ! Ca promet. Et je ris déjà à me souvenir de quelques formules détournées ou consacrées il y a quelques années. "J'ai la situation bien en main", disait mon frère avant d'entraîner son partenaire dans une chute mémorable. Ou bien remplacer le terme "invulnérable" bien connu des amateurs par n'importe quel adjectif obscur. Genre "dasyprocte" ou 'imputrescible". Si si, ça existe. Ca ne fait sans doute rire que nous, mais ça marchait bien.

Elles sont belles les douces soirées d'été où l'on s'amuse ensemble...