Ce matin ça va un peu mieux.

En fait je ne saurais pas très bien décrire : j'ai moins mal, j'ai moins sommeil. Pourtant je me traîne, je ne me sens pas exactement bien, ni exactement reposée. On m'aurais encore proposé une journée sous la couette, je l'aurais volontiers acceptée. Loin du monde...

Mais bon, il faut bien aller gagner sa croûte. En train, puisque la voiture est au garage en train d'engraisser un devis à venir.

Sur la route, je prends en pleine poire les gaz d'échappements habituellement j'émets, et ça pue. Puis sur le quai, un parfum aimé vient me titiller les narines, mais dont la personne qui le porte généralement n'aurais aucune raison d'être à cet endroit. Ca m'agace, de même que cette sensibilité olfactive qui me rappelle les tourments d'il y a quelques heures.

Train, changement, train. J'opte par sécurité pour les inciviles places près de la porte, au cas où. Une station avant que je ne descende d'un convoi pas si bondé, une blonde à serre-tête monte d'un pied dans le train. Elle fait partie de ces gens qui ne veulent ni rester sur le quai le temps que les gens descendent, ni assumer complètement son individualisme forcené, alors elle fait semblant, un pied à terre, l'autre dans le wagon. Comme elle me heurte (peu), elle s'excuse sans que j'aie rien demandé et avant même que je n'ouvre la bouche, elle enchaîne. "Il faut dire que vous êtes mal placée".

En 8 mots elle anéantit mon reste d'esprit positif et je lui réponds "oué, c'est la vie".

"Il y a des places à l'intérieur". "Mais allez-y, je vous en prie" "C'est ce que je fais". "Fais ta vie, connasse".

Oui, je sais. C'est pas bien d'insulter les gens. J'ai payé par la suite, vous allez voir.

Ce matin j'avais palpé du bout des doigts des tickets de train. Ravie de ne pas avoir à en acheter, rallongeant ainsi encore le temps de trajet, j'avais composté sans regarder.

Sauf qu'il y avait écrit des choses dessus. Et moi qui croyait avoir de bons vieux tickets "zone urbaine", je me suis retrouvée en toute illégalité. Ce que n'a pas manqué de me faire signaler un contrôleur même pas aimable à la gare, alors qu'il me restait quelques mètres à faire pour retrouver l'air libre.

Accablée par ce mauvais karma, j'ai raqué - 25 euros, ça fait cher du kilomètre.

Je hais mes semblables ce matin. J'ai du mal à me les trouver semblables, en fait.

EDIT SOUS FORME DE BREVE DE COMPTOIR : J'ai eu des nouvelles de ma voiture, je la récupère ce soir. La nouvelle c'est qu'elle n'a rien. Mais elle a quoi si elle n'a rien ?!! J'ai failli leur sortir la fameuse phrase sLeAbOesque : ah ben ça doit être parce qu'elle est neuve. Mais bon. Penser quand même à leur demander s'ils auraient pensé à resserrer les cosses de batterie, des fois que...