URGENCES HOUSE'S ANATOMY CHIBOUMIENNES - EPISODE 1
Par Chiboum le mardi 26 février 2008, 09:49 - All about Chiboum - Lien permanent
Lundi, la semaine dernière, j'ai donc fait connaissance avec cet exercice si particulièrement désagréable qu'est la fibroscopie. Dans la foulée j'avais pris rendez-vous pour une échographie pour le samedi suivant.
Mais il était presque certain, au vu des symptômes et de ce qui avait déjà été écarté, que c'étaient des jolis petits cailloux dans ma vésicule biliaire qui me causaient tant de tracas...
Lundi soir, mal au bide, mardi rebelote, dans la nuit j'ai dit à L'Amoureux que je voulais aller aux urgences le lendemain. Au moins pour tenter de faire l'écho rapidement, la durée et l'intensité de la crise qui durait, avec quelques heures de rémission grapillées par ci par là, depuis samedi, ne me semblant pas de bon augure.
Mercredi L'Amoureux a donc accompagné Cro-Mignonne chez Mary Poppins et est revenu me chercher pour m'emmener à l'hôpital.
Au triage, une jeune femme me dit que si je n'ai pas de fièvre, je n'ai pas grand chose à faire ici. Sauf que pour moi, 37,5°, c'est déjà une grosse fièvre. J'allais me laisser éconduire, heureusement L'Amoureux a fait le forcing et me voilà lentement mais sûrement admise aux urgences.
Au départ on me traite un peu comme la chochotte de service. Examinée dans une salle, trimaballée dans une autre, et puis finalement stockée sur un brancard dans le couloir, il s'agit d'attendre mon bilan sanguin pour savoir si on fait une radio ou pas. La très jolie doctoresse qui m'examine me dit qu'à son sens, il n'y a pas grand chose d'urgent.
Je découvre l'étrange regard transparent du personnel qui passe et repasse devant les patients (c'est le cas de le dire) du couloir sans un regard, comme si nous adresser un signe ou un sourire allait leur faire perdre un temps considérable.
Que les urgences c'est comme à la télé, avec ses tarés, le mec qui arrive menotté encadré de trois policiers, celui qui a trois maladies incurables, qui commence son agonie presque sous mes yeux, mais dont la femme vient me remonter le moral à intervalles réguliers, ses mamys qui sont tombées seules chez elles... Rien de terrible pour le moral. Heureusement, par une sorte de pressentiment, j'avais pris des bouquins et un doudou de ma fille pour me tenir compagnie.
Du temps, j'en passe. 4 heures, 5 heures. Mon bilan revient enfin, j'entends qu'on va finalement m'emmener à la radio.
Mal de mer dans le brancard baladé dans les couloirs, stockée de nouveau dans un coin pour attendre mon tour, la radio se fait et me revoilà au même endroit, l'oeil sur les dalles du plafond à attendre que ça se passe. L'Amoureux a dû partir travailler, le temps passe lentement...
Enfin la jolie docteur revient me voir et m'annonce que le chirurgien a vu mon dossier (mais pas moi), que sans être trop préoccupant, il préfère me garder jusqu'à demain pour voir si les choses s'améliorent ou si on me garde pour une opération.
Une interne arrogante et pressée passe me voir, speed tout le monde pour pas grand chose, repart sans rien me dire. Re balade du côté de la radio pour passer une écho, où un gentil monsieur me dit que oui, il y a plusieurs lithiases, et qu'on va sans doute m'opérer le lendemain. Ah tiens ?
Après de nouvelles attentes dans le couloir, on m'emmène en chirurgie, après 8 ou 9 heures aux urgences, où je découvre ma chambre, dotée d'une voisine... euh... Berthe Bérurier à côté, c'est du beurre.
Et là tout devient étrange. Une anesthésiste passe me voir pour le questionnaire pré-op, puis on m'annonce que je vais devoir prendre une douche à la bétadine. Un chirurgien se pointe pour m'examiner et me dire de me tenir prête pour ce soir. Quoi ? Ce soir ?
Visiblement mon état est beaucoup plus urgent que ce qu'on m'a dit... aux urgences. Je négocie car je ne veux pas être opérée avant d'avoir vu L'Amoureux, des fois que, et on tombe d'accord sur le lendemain matin.
Petite visite de L'Amoureux, puis nuit longue, douloureuse. Je n'ai rien mangé depuis la veille au soir, et rien de très consistant depuis samedi midi. J'ai le cafard, c'est ma première opération donc le trac aussi...
Le lendemain matin, on me dit qu'on m'opère bien aujourd'hui, mais on ne sait pas quand, excellent pour les nerfs...
Suite plus tard...
Commentaires
Rha oui c'est dur la journée aux urgences... c'est loooooong mais loooooong! Heureusement que tu es sortie de la maintenant! Bisous à la courageuse (k)
Il est bien cet amoureux quand meme hein. Des bises...
L'objet transitionnel utilisé à rebours :-E Ton "expérience" me fait penser à l'attente que j'ai vécue avant que ma fille se fasse opérer de l'apendicite : c'était pas ça, y'avait pas urgence, on pouvait rentrer et puis après opération, c'était bien une péritonite... A leur décharge, je pense qu'ils doivent voir un paquet de personnes qui viennent plus pour des problèmes psychosomatiques que purement médicaux et c'est aussi plutôt bien de ne pas jouer tout de suite du bistouri... sauf quand tu as vraiment quelque chose !
Chiboum ou l'Art de raconter des histoires ! :))
Ben dis-donc, heureusement que tu t'es écoutée et que l'Amoureux à insisté :-x
Fais-toi bien chouchouter (k)
Et donc, t'as bien aimé la fin de Guerre et Paix ?...
hum, tu dois être bien contente d'être rentrée chez toi :-D
Raphaëlle, les journées d'après aussi ont été longues ! Mais bon, là je me chouchoute, ça fait un bien fou ! (k)
drenka, ah oui, ça pour être bien, il est bien ! Bises itou !
Gilles Aitte, ma fameuse voisine horrible n'arrêtait pas de me faire des remarques sur le fait que j'étais un gros bébé, rien à péter, moi, ça m'a fait du bien d'avoir son doudou, parce que je ne me sentais pas trop de lui parler au téléphone et de l'inquiéter avec la voix qui tremble.
C'est vrai qu'ils doivent faire un gros tri, aux urgences, mais bon, le jour où ils passent à côté d'un truc comme ça, c'est quand même dommage de ne pas avoir passé un peu de temps à vérifier...
L'Amoureux, c'est bien de raconter, ça met à distance les choses un peu difficiles !
swahili, oui, d'autant que quand je décrète qu'il faut y aller, c'est que ça ne va vraiment pas, je suis plutôt du genre à trop laisser traîner... (k)
janu, c'était les Frères Karamazov et j'ai pas fini, Dosto et l'hôpital, c'est un peu trop de lourd en simultané !
frederique, ah oui, ravie ! D'autant que Maman était à la maison en plus de mon duo d'antalgiques de choc : L'Amoureux et Cro-Mi !
De retour sur ton blog aujourd'hui... après une longue longue absence.
Tellement désolée de te trouver comme ça, ma pauvre..
Mille pensées, mille (k) , prend soin de toi ma jolie...
Dans le côté déprimant des urgences, tu parles des mamies qui tombent chez elles… Mais ce qui est encore pire, c'est quand elles sont accueillies par des "alors, mamy, encore tombée ?"…
Quant à ton parcours, à ta place, je crois que je n'aurais pas attendu le lendemain. Non pas que je n'ai pas envie de voir L'Amoureux, hein, mais je n'aurais pas supporté d'attendre toute une nuit.
Smily, ah mais moi je suis, même si fatiguée, très contente d'être dans cet état. Ca veut dire que les crises à répétition sont finies, et ça c'est un vrai soulagement ! (k)
Fabrice, je voulais absolument voir Cro-Mignonne et lui dire au revoir avant de partir, j'avais dans l'idée qu'on allait être séparées quelques jours...
Tu ne l'as quand même pas serrée dans tes bras en pensant qu'elle n'allait peut-être pas revoir sa maman ? Tu n'as pas osé ? (dit celle qui l'a fait quand ça lui est arrivé, lorsqu'elle est partie à l'hôpital aux urgences, suite à une fausse-couche alors que sa fille avait à peine 2 ans !)Bon rétablissement ma belle
Les urgences n'ont d'urgent que leur nom !
C'est comment dire... étrange les souvenirs que ça fait remonter. Enfin, content que tu sois rentrer et capable de nous raconter tes malheurs. Allez c'est la fête et je te balance des sacs de confettis/bisous, na
Madeleine, non je lui ai juste dit au revoir et bonne journée, et j'ai vite fermé la porte avant de pleurer ! Je ne pensais pas qu'elle n'allait plus jamais me revoir, mais c'est la première fois qu'on était séparées plus de la journée...
Phany, oui, mais il faut dire aussi qu'il y avait d'autres cas encore plus urgents !
dom, merci merci, ça fait du bien, les bisous et les confettis ! (k)
Et un autre sac de confettis ! Il a de bonnes idées, notre dom ! :)
Repose-toi bien : maintenant tu sais que tu vas aller mieux et retrouver le peps et l'énergie chiboumiennes qui avaient disparu au fond de la vésicule. Quelle saleté ces petits cailloux, quelle idée d'aller se loger là ! J(
Tu veux que je t'aide à corriger, samantdi, j'ai un peu de temps libre, là... :))
Bon courage à toi et merci de tes petits mots, toujours appréciés.
Du repos, du repos et du repos maintenant! et plein de chouchoutage, et d'autres histoires si tu veux bien en raconter, parce que ça, c'est toujours génial :-P Plein de bises pour ta convalescence ^^
Contente de te relire, Anne, et que tu ailles mieux, surtout (k) Prends soin de toi ^^
(pour ton retour, je t'ai taguée, mais c'est seulement si ça te tente, hein ;) )
Ah ces petits cailloux dans la vésicule, les vilains. Un vrai parcours du combattant au urgences dis-donc ! Je te trouve bien courageuse et patiente. Bonne convalo. (k)
Alors en fait c'était pas du tout psychosomatique ces douleurs ? Mais dis moi pourquoi donc tu nous disais que ça l'était ? T'aurais pas un peu tendance à pas t'écouter de peur de trop t'écouter ? ;-)
Pour ce qui est des urgences, j'ai fait quelques séjours longuet dans le rôle de l'amoureux et comme lui j'ai fait du forcing pour qu'on s'occupe de la personne que j'y avais emmené. Le côté "on ne vous dit rien" et on attend dans un couloir fait qu'on se sent vraiment abandonné et c'est très difficile quand on est inquiet parce qu'on a mal et qu'on ne sait pas ce qu'on a. D'un autre point de vue, j'ai connue un interne des urgences pour qui j'ai eu une certaine admiration, par ce qu'ils en voit des vertes et des pas mures comme on dit ...
Plein de bisous, prends bien soin de toi et je ne veux plus t'entendre dire quand tu as mal quelque part que c'est psychosomatique :-E
Floh, oh oui, du chouchoutage, à fond les manettes ! La suite va venir !
Isadora, merci beaucoup. J'irai voir ce dont il s'agit ! (k)
Fauvette, c'est fou, un "petit" truc comme ça qui vient gripper l'engrenage, hein ? Merci ! (k)
luciole, mais c'est parce que mon généraliste pensait que c'était ça qu'il a failli me convaincre ! Moi j'espérais bien (dans une certaine mesure) qu'il s'agissait de quelque chose de bien mécanique, facile à guérir.
Ceci dit, plusieurs personnes ont froncé les sourcils à l'hôpital devant son absence de diagnostic, et je compte bien aller lui en toucher deux mots...
Pleins de bisous à toi aussi, et merci.
J'ai une théorie sur les voisins de chambre d'hopital. Je crois bien que c'est comme à l'école; quand ils voient que t'es une personne sociable et courtoise, ils te placent avec le gros boulet de service sachant que tu endureras la chose en silence en personne bien élévée que tu es... L'hopital c'est en effet un lieu où être "patient" ;-) Des bisous (k)
heidi, je crois bien que tu as raison ! Merci et bisous à toi aussi. (k)