Lundi, la semaine dernière, j'ai donc fait connaissance avec cet exercice si particulièrement désagréable qu'est la fibroscopie. Dans la foulée j'avais pris rendez-vous pour une échographie pour le samedi suivant.

Mais il était presque certain, au vu des symptômes et de ce qui avait déjà été écarté, que c'étaient des jolis petits cailloux dans ma vésicule biliaire qui me causaient tant de tracas...

Lundi soir, mal au bide, mardi rebelote, dans la nuit j'ai dit à L'Amoureux que je voulais aller aux urgences le lendemain. Au moins pour tenter de faire l'écho rapidement, la durée et l'intensité de la crise qui durait, avec quelques heures de rémission grapillées par ci par là, depuis samedi, ne me semblant pas de bon augure.

Mercredi L'Amoureux a donc accompagné Cro-Mignonne chez Mary Poppins et est revenu me chercher pour m'emmener à l'hôpital.

Au triage, une jeune femme me dit que si je n'ai pas de fièvre, je n'ai pas grand chose à faire ici. Sauf que pour moi, 37,5°, c'est déjà une grosse fièvre. J'allais me laisser éconduire, heureusement L'Amoureux a fait le forcing et me voilà lentement mais sûrement admise aux urgences.

Au départ on me traite un peu comme la chochotte de service. Examinée dans une salle, trimaballée dans une autre, et puis finalement stockée sur un brancard dans le couloir, il s'agit d'attendre mon bilan sanguin pour savoir si on fait une radio ou pas. La très jolie doctoresse qui m'examine me dit qu'à son sens, il n'y a pas grand chose d'urgent.

Je découvre l'étrange regard transparent du personnel qui passe et repasse devant les patients (c'est le cas de le dire) du couloir sans un regard, comme si nous adresser un signe ou un sourire allait leur faire perdre un temps considérable.

Que les urgences c'est comme à la télé, avec ses tarés, le mec qui arrive menotté encadré de trois policiers, celui qui a trois maladies incurables, qui commence son agonie presque sous mes yeux, mais dont la femme vient me remonter le moral à intervalles réguliers, ses mamys qui sont tombées seules chez elles... Rien de terrible pour le moral. Heureusement, par une sorte de pressentiment, j'avais pris des bouquins et un doudou de ma fille pour me tenir compagnie.

Du temps, j'en passe. 4 heures, 5 heures. Mon bilan revient enfin, j'entends qu'on va finalement m'emmener à la radio.

Mal de mer dans le brancard baladé dans les couloirs, stockée de nouveau dans un coin pour attendre mon tour, la radio se fait et me revoilà au même endroit, l'oeil sur les dalles du plafond à attendre que ça se passe. L'Amoureux a dû partir travailler, le temps passe lentement...

Enfin la jolie docteur revient me voir et m'annonce que le chirurgien a vu mon dossier (mais pas moi), que sans être trop préoccupant, il préfère me garder jusqu'à demain pour voir si les choses s'améliorent ou si on me garde pour une opération.

Une interne arrogante et pressée passe me voir, speed tout le monde pour pas grand chose, repart sans rien me dire. Re balade du côté de la radio pour passer une écho, où un gentil monsieur me dit que oui, il y a plusieurs lithiases, et qu'on va sans doute m'opérer le lendemain. Ah tiens ?

Après de nouvelles attentes dans le couloir, on m'emmène en chirurgie, après 8 ou 9 heures aux urgences, où je découvre ma chambre, dotée d'une voisine... euh... Berthe Bérurier à côté, c'est du beurre.

Et là tout devient étrange. Une anesthésiste passe me voir pour le questionnaire pré-op, puis on m'annonce que je vais devoir prendre une douche à la bétadine. Un chirurgien se pointe pour m'examiner et me dire de me tenir prête pour ce soir. Quoi ? Ce soir ?

Visiblement mon état est beaucoup plus urgent que ce qu'on m'a dit... aux urgences. Je négocie car je ne veux pas être opérée avant d'avoir vu L'Amoureux, des fois que, et on tombe d'accord sur le lendemain matin.

Petite visite de L'Amoureux, puis nuit longue, douloureuse. Je n'ai rien mangé depuis la veille au soir, et rien de très consistant depuis samedi midi. J'ai le cafard, c'est ma première opération donc le trac aussi...

Le lendemain matin, on me dit qu'on m'opère bien aujourd'hui, mais on ne sait pas quand, excellent pour les nerfs...

Suite plus tard...