On me souffle dans l'oreillette que je suis silencieuse. Oui mais c'est les vacances ! Bien chargées d'ailleurs, plutôt de choses agréables.

J'ai pris mon premier coup de soleil dimanche avec un joli programme, dont notamment une revisite de l'expo de Titouan Lamazou qui est prolongée jusqu'au 12 mai et que je ne saurais que trop vous conseiller.

Et puis il y a eu des promenades, le choix des cadeaux d'anniv' de Cro-Mignonne, une visite au pays de Mickey sous la pluie mais qui a généré bien des sourires et des exclamations (on s'est bien amusés dans le crain ! Maman, on va prendre le crain !").

Aujourd'hui nous sommes allés quérir quelques plantouilles pour notre petit balcon et j'ai redécouvert avec L'Amoureux la joie de patouiller le terreau. Maintenant, quand on ouvre la fenêtre, on a une promesse de bel hortensia et des senteurs fabuleuses de plantes aromatiques, c'est un vrai délice.

Cro-Mignonne est plutôt de bonne composition, elle dort jusqu'à 9 heures du matin et fait de grosses siestes (moi aussi). Il faut dire qu'avec au moins une fois par jour la redoutable montée des neuf étages, on ne peut pas dire qu'on ne se dépense pas ! Elle les grimpe toujours allègrement, au point que je réclame parfois la pause qu'elle dédaigne.

Sauf aujourd'hui. Aujourd'hui, c'était un jour de manifestation du "Terrible Two", cet âge dont on menace les parents de nourrissons et dont les parents d'enfants plus grands se souviennent avec des rires nerveux. La guerre de la compote sévit donc. Je découvre ma fille capable, pour ne pas revenir sur son non, de se priver de plaisirs qu'elle affectionne pourtant tout particulièrement. Ok pour privée d'Oggy, je ne toucherai pas à cette compote ! Qu'elle adorerait si elle daignait la goûter, au demeurant. Affaire de principes, je vous dis.

Je sais précisément de qui elle tient cette obstination, d'ailleurs, ce qui me fait un peu frissonner de peur pour l'avenir.

De même que je sais de qui elle tient cette ardeur dévorante, qui lui fait dévorer ce (ceux) qu'elle aime avec une passion infinie, sans jamais la moindre trace de lassitude.

Je disais d'elle que je me figurais combien il y aurait de colères à endiguer, de chagrins intenses à consoler, de certitudes à questionner, et que j'espérais qu'elle apprendrait à faire bien avec plus tôt que moi.

Et pourtant, ces ressemblances me ravissent. C'est ma fille, pas l'ombre d'un doute, et je tremble pour elle tout en lui étant conquise par nos similitudes (en plus du reste).

Bref, on profite, on profite, et en même temps, notre "Terrible Twelve" d'équipe se prépare pour le rallye de Pokanel, heureusement que c'est les vacances, je vous le dis !