Mardi matin, j'ai commencé ma journée chez le toubib.

J'avais l'oreille bouchée depuis une semaine, et il me semblait qu'il était temps de s'en inquiéter.

Pas trop tôt, ricanent certains.

Bref, ce dernier pose son diagnostic (une sinusite carabinée), me fait une ordonnance longue comme le bras, et comme tout le monde est malade en ce début d'année et que j'ai poireauté en salle d'attente, j'ai la chance que la pharmacie soit ouverte et de pouvoir y faire mes emplettes avant de partir bosser, chargée comme un coureur cycliste.

Nous devisons avec la pharmacienne, excédée qu'elle était par un client qui resquille systématiquement, elle me fait le plein de drogues légales, je lui dis de ne pas me réclamer le papier de la mutuelle que je n'ai plus, que je n'ai pas encore ceux de la nouvelle mutuelle et que donc nous paperasserons plus tard, tout ceci se passe dans la joie et la bonne humeur ou presque.

Et elle m'annonce la douloureuse. 84 euros et 30 centimes.

Embrumée que je suis, je me dis quand même que la santé, ça n'a pas de prix c'est devenu vachement cher, je paye, je sors.

Et puis un peu étonnée, je vérifie.

Forcément elle m'avait compté 25 boîtes d'antibiotiques au lieu de 2. Ca fait plus cher.

J'y retourne, elle se répand en excuses, corrige le tir, me rembourse, m'offre un magnifique calendrier de poche pour se faire pardonner.

Et j'en ressors de nouveau, parée ou presque à aller bosser, avec une certitude. Elle n'est pas droguiste, elle est droguée, ma pharmacienne !!