Pour vous, pour la plupart d'entre vous, Excel, c'est un logiciel qui tourne sous windaube.

Pour moi c'est le nom d'un chat. D'une chatte exactement. Elle aurait dû s'appeler Elise, comme la "Lettre à", et puis les garçons s'y sont opposé et du coup elle est devenue Ex-Elise, Excel pour raccourcir.

C'est le mélange improbable entre une chatte persanne et un O'Malley de gouttière. C'est un port de tête aristocratique directement démenti par une démarche de docker (pas sa faute, elle a été élevée par un terre-neuve).

C'est une boule de poils qui déboule à fond de train en entendant son nom, ou bien un "prrrrrou" annonciateur de victuailles. Ou bien le nom de son pote le terre-neuve, donc.

A propos de lui, c'était tellement son copain que quelques mois après sa mort, quand on lui a présenté le bébé labrador qui devenait le chien de la maison, elle a fait la gueule pendant des mois. Ben quoi, un chien, c'est noir, ça bave, ça pue. Le blondinet monté sur ressorts, elle n'y a pas cru pendant longtemps, que c'était un chien.

C'est la cicatrice sur le dessus de ma main droite.

C'est la bête à poils dans laquelle enfouir ma tête pour enfouir mes chagrins d'adolescente, puis ceux de jeune adulte.

Enfin c'était, parce qu'hier pour elle, c'était le dernier jour. Au soleil d'une terrasse provençale, mais le dernier quand même.

Alors oui je sais. On s'y attache mais il faut se faire à l'idée qu'elles vieillissent plus vite que nous, nos bêtes. Ou bien que c'est un peu con de pleurer un chat, avec lequel on ne vit plus depuis 6 ans qui plus est. Que ce n'est pas grave, que ce n'est pas la fin du monde.

Je sais tout ça, bien sûr. Juste je suis triste à l'idée de cette page qui se tourne. Un lien de plus vers ce que nous avons été qui se coupe.

Ca va passer vite, je sais... mais aujourd'hui je suis triste et c'est tout.