Dimanche je regardais d'un oeil le journal qui rendait compte de la visite de B. XVI (comme Louis ?) à Auschwitz. Outre le commentaire précisant que l'actuel pape avait plusieurs fois mentionné le fait qu'il était allemand (and so what ?), le reporter, en conclusion, expliquait que le Benoît en question avait, je cite "été obligé d'entre aux jeunesses Hitlériennes".

Triple salto arrière de ma part.

Là j'ai eu un grand moment d'amertume vis-à-vis de cette justification obligée par le journaliste et une pensée impossible à bien vous expliquer pour tous ces gens, allemands, français, qu'importe leur nationalité, qui ont préféré mourir que d'être "obligé" d'accepter ce genre de compromis.

Même si je croyais en dieu, en un dieu quel qu'il soit, je crois que je ne pourrais pas croire complètement en la sincérité d'un type qui a accepté d'épouser des idéaux pareils pour sauver sa peau.

Non pas que j'aurais fait mieux, notez. Je n'en sais rien. J'aimerais le croire, j'aimerais me dire que j'aurais pris le même chemin que mes grands-parents paternels. Mais rien ne le permet.

Simplement en acceptant la compromission, si on présente les choses sous cet aspect, je ne sais pas si j'aurais pu me regarder dans la glace en mettant ma tenue de pape le matin.

J'espère qu'il aura le pardon des offenses faciles, celui-ci...