17h55 : bises boss, fin de la journée, départ bureau

18h03 : ah tiens, le panneau qui dit comment ça roule, il doit être cassé, y a rien dessus

18h05 : ah ben oui, il a dû péter les plombs, le pauvre, y a un gros bouchon

18h07 : et puis il y a aussi des flics qui se fraient un passage dans tout ça, doit y avoir un accident quelque part... mal en patience...

18h12 : enfin sur l'A86. Dans les bouchons, mais dessus. Quasi, le plus dur est fait

18h17 : bordel, c'est quoi toute cette fumée ? arrêt moteur. Warnings

18h20 : SOS L'Amoureux !!!! Je fais quoi, moi ?

18h25 : ai réussi à négocier la sortie de l'autoroute parmi une foule de tarés qui voulaient absolument me couper en deux. Ai trouvé asile sur un zébra (le Grec, mouahahahah) entre la sortie de l'autoroute et un raccourci par lequel les gens arrivent super vite.

18h26 : ah oui, ils arrivent vraiment vite, les gens. C'est con parce qu'ils doivent piler pour s'arrêter au bouchon, juste devant moi. SOS L'Amoureux again.

18h30 : "Mais arrête de me dire de ne pas stresser, bien sûr, je stresse, boudiou !!". Diagnostic : c'est la sonde qui dit "ouh lala fait chaud là-dedans" qui ne dit plus rien. Du coup ça chauffe à mort. Du coup, rien à faire d'autre qu'attendre que le moteur refroidisse ET QUE les bouchons soient dissouts pour revenir à la maison dare dare, sans trop risquer que ça recommence.

18h31 : il y a des crétins qui croient que je ne suis là que pour les emmerder et que ça m'amuse. Du coup ils m'insultent au passage. Du coup je réplique (madame Porcinet, vous êtes moche, conne, et dangereuse au volant, na, c'est dit).

18h32 : bon, ben je ne suis pas repartie avant 20h00...

18h35 : j'en profite pour appeler mes parents, pour une fois que j'ai du temps devant moi...

18h45 : les parents vont bien. Re L'Amoureux. C'est bien ce truc, on peut papoter un peu tous les deux, lui dans son train pour rentrer, moi sur mon zébra (le grec)

19h30 : L'Amoureux est arrivé à la maison et doit s'occuper de Cro-Mignonne. Du coup, faut que je m'occupe toute seule.

19h35 : ouverture des fenêtres. Après tout un léger étourdissement au monoxyde de carbone ambiant ne pourra que me détendre...

19h40 : il y a un mec à côté qui est en train de nettoyer un cd avec du produit à vitre avant de le mettre dans le lecteur... fascinant...

19h45 : début d'échange de sms inspirés de nature à faire sourire.

19h50 : quitte à être dans le coin, autant rigoler un peu de la situation. Les gens me frôlent de droite et de gauche en traversant le zébra (le grec) pour griller la file d'attente dite "le bouchon"

19h55 : je fais quelques sourires crispés aux gens qui regardent l'air de rien si je ne suis pas morte et couverte de sang, des fois que ça ferait pestacle

20h00 : suis carrément passée aux grimaces, c'est plus drôle.

20h05 : tiens j'avais pas vu, j'ai vue sur l'A86 dans mon rétro. Ca a l'air de s'arranger doucement. En fait il ne reste qu'un seul bouchon dans toute l'Ile de France, c'est le feu 200 mètres devant moi.

20h10 : j'y vais ou bien ?

20h15 : j'y vais. Après tout, ça roule à peu près et j'ai juste deux kilomètres à faire.

20h30 : je déboule enfin à la maison. Cro-Mignonne dort et donc aucun espoir de calins et bisous ce soir (nan je ne vais pas la réveiller).

20h31 : L'Amoureux qui a match ce soir pose le dîner sur la table, on engloutit. C'est notre demi heure de la soirée, savourons...

Bilan : sur les milliers de voitures qui me sont passées sous le nez, trois propositions d'aide et un geste d'encouragement. Merci à eux. Mais dans quel monde vit-on ?

Jeudi, vendredi, chouette, faudra aller au bureau en train et se fader le kilomètre de montée qui tue pour finir le trajet. J'en rêve déjà.

Vais me tremper dans un bain chaud pour une durée indéterminée. Parce que je le vaux bien.

EDIT JEUDI 8H50 : 1h10 de trajet de porte à porte. Dont 20 minutes de train et 20 d'attente... Je pensais que j'allais morfler des ampoules aux pieds, en fait non. C'est l'ensemble "dos/bassin" qui me rappelle que je l'ai un peu sur-sollicité mardi. J'ai tellement mal que j'en ai des nausées... allez, plus que ce soir et demain, si tout va bien.

Entre nous soit dit, si d'ici là je n'ai pas claqué quelques portes, et pris un aller simple pour une plage de sable blanc quelque part en Polynésie, ça sera une sorte de miracle. Suis d'une humeur pire que de dogue...