Ce billet est parti d'un extrait de la Retraite Sentimentale de Colette qui m'a régalée il y a quelques jours :

Les lettres d’amour, on devrait pouvoir les dessiner, les peindre, les crier… Pourvu qu’il la lise avec l’accent !

Et un début de conversation est née de cette petite phrase. Alors je vais partager un peu avec vous aussi, vous avec qui les mots se partagent quotidiennement.

Car pour vous, je ne sais pas, mais pour moi, c'est clair, les lettres, je les lis avec l'accent ! Evidemment, la tonne de courriers administratifs et professionnels dont nous sommes envahis me laissent totalement sourde.

Mais les correspondances privées et pleines de choses humaines et chaleureuses, je les lis avec en arrière-plan le son de la voix de leurs expéditeurs (quand je la connais, bien sûr).

Je lis et j'entends les phrasés particuliers, les habitudes (et parfois tics) de langage, les accents d'ici, d'un peu plus loin, de beaucoup plus loin, les petits rires qui pontuent (et parfois les grands soupirs), même, il m'arrive d'imagine la tête de qui écrit si au lieu d'écrire, nous étions face-à-face...

Mon bonheur est à son comble quand, bien sûr, il s'agit d'une vraie lettre. Ecrite à la main et postée avec un timbre, ou déposée dans la boîte (ouh ça fait longtemps, ça !!).

Finalement, pas besoin de déployer des merveilles de technologies, je crois bien que mes podcasts à moi, je les ai dans la tête !