LES PAS JUSTE AVANT
Par Chiboum le vendredi 13 avril 2007, 08:00 - All about Chiboum - Lien permanent
Elle aimait par dessus tout savourer les pas juste avant le rendez-vous. Ceux qui menaient vers la silhouette qui l'attendait, ou bien vers l'endroit où elle attendrait.
Et puis l'apercevoir, la silhouette. Celle qui était le prélude, les dernières secondes avant que ne commence le "moment".
Les quelques respirations à attendre encore et qui disent "ça y est, le bon moment va commencer".
Le bon moment se passait, donc. Toujours trop vite, forcément. Et toujours bon.
Et à l'instant où finalement il fallait se dire au revoir, elle repartait avec avec ce trésor précieux, l'attente, l'instant, les moments, les mots, les silences. Seule parmi la foule autour d'elle à savoir les bonheurs que cette silhouette annonçait en approchant.
Commentaires
Oh toi t'es du genre à garder la cerise du gâteau pour la fin ;-)
Sauf que j'aime pas les cerises confites, Heidi ! Mais le meilleur pour la fin, oui, très très très souvent !
Le problème de garder le meilleur pour la fin c'est que des fois, y a quelqu'un qui te le prends, le fourre dans sa bouche avant que t'ais pu dire quoi que ce soit, et qui "Ben tu le manges pas ça? c'est le meilleur?".
Ce billet me renvoie vers des rendez-vous perdus d'avec ma meilleure amie qui venait "autrefois" me chercher "à l'usine". Je ne la voyais jamais arriver, c'était curieux comme elle se matérialisait soudain tout près. Il y avait une sorte de parfaite simultanéité dans nos arrivées de l'une vers l'autre et qui gommait les temps d'approche. Elle me voyait je crois, rarement partir, je n'aime pas les au-revoir, généralement je les abrège et file très vite, sans me retourner. Les gens que j'aime me manquent aussitôt.
Très joli... Je crois qu'en lisant ce billet, on a tous et toutes quelques silhouettes dans la mémoire...
drenka, oui mais je mords si on essaie de piquer mon meilleur pour la fin. Très fort :-P
gilda, moi aussi les gens que j'aime me manquent aussitôt. Comme si je ne les avais pas vus depuis une éternité.
Traou, j'espère, en tout cas. C'est bien d'avoir des silhouettes en mémoire (et au présent aussi).
Si jamais il lit ça, j'espère qu'il ne va pas gonfler de la tête et des chevilles dis-donc ! ^^
Ca serait embêtant quand même, LaVitaNuda :))
Les bonheurs approchants
les coup du coeur pas à pas
Les rêve-rires juste avant
la certitude d'être bien là
le savoir vivre des gourmands
L'art d'aimer à chaque pas.
a dit Georges Clémenceau. Ca me fait toujours rire de penser que cette citation lui est attribuée :)
Idéalement, il faut savoir recréer ces moments là pour redonner du souffle aux histoires ...
luciole, héhé, on a affaire à une connaisseuse, je vois.
Madeleine, tout de suite tu me prêtes des propos coquins, mais dis donc, tu as le cerveau bizarrement conçu, toi !! :-PP
D'une certaine façon j'ai commenté en répondant à ton commentaire chez moi. Mais juste une envie de dire (comme d'autres l'ont un peu fait avant moi) que ton post a fait ressurgir plein d'images dans ma tête, des images heureuses et c'est bon de se sentir nostalgique... Comme d'avoir envie de vivre d'autres attentes comme celle que tu décris.
junko, et bien tant mieux alors, l'idée c'était de partager, justement. Et que l'histoire rebondisse !
Merci j'aime moi aussi cette attente, et tu nous la décris si bien ! Merci Anne. (k)
Les histoires d'amour, c'est depuis toujours et pour des millions de gens; mais ça a toujours un goût d'unique passion! ^^
Merci à toi, Fauvette (k)
Ah mais fazou, il ne s'agit pas que des attentes dans les histoires d'amour, voyons !
L'attente. Soit à déguster, soit une torture...
C'était un billet dédié à la douce torture, pas à l'attente de choses désagréables, Véro ! ^^