Elle aimait par dessus tout savourer les pas juste avant le rendez-vous. Ceux qui menaient vers la silhouette qui l'attendait, ou bien vers l'endroit où elle attendrait.

Et puis l'apercevoir, la silhouette. Celle qui était le prélude, les dernières secondes avant que ne commence le "moment".

Les quelques respirations à attendre encore et qui disent "ça y est, le bon moment va commencer".

Le bon moment se passait, donc. Toujours trop vite, forcément. Et toujours bon.

Et à l'instant où finalement il fallait se dire au revoir, elle repartait avec avec ce trésor précieux, l'attente, l'instant, les moments, les mots, les silences. Seule parmi la foule autour d'elle à savoir les bonheurs que cette silhouette annonçait en approchant.