Nous SAVIONS que le cap des 18 mois était riche en surprise. Mais savoir ne prépare pas complètement au lot de petites nouveautés concoctées par Cro-Mignonne, dite Princesse Tagada, la folle des chats, du rose, et des chats roses.

Ca papote, ça papote, les phrases sont formées, elle perroquète à tout va (dernières acquisitions qui craignent : "merde" et "ça pue". On a les parents qu'on peut, la pauvre). Elle me fait rire à chaque repas à goûter cérémonieusement une première cuillère, frissonner comme si on lui servait du curare en purée, et s'exclamer "est pas chaud, est teïde !". Puis à gloutonner tout son plat.

Elle nous fait de grands discours, plus ou moins compréhensibles, mais toujours très convaincus. La chipie était toute marrie l'autre jour que je ne comprenne pas ses "boggan, boggan", alors que tout simplement, il s'agissant que je plie mes jambes afin qu'elle les escalade et dévale... comme un toboggan !

Les non et les oui se succèdent et je la trouve toujours plutôt avisées dans ses refus. Quelques colères, de temps en temps, quand la frustration est trop forte et qu'il faut évacuer. Elle commence à connaître la ritournelle : tu vas faire ta colère dans ta chambre et tu reviens nous voir quand tu iras mieux.

La grande nouveauté du week-end, c'était "je ne veux pas aller au lit". Rituel du dodo sans problème, mais elle a compris qu'il y avait une vie pour nous après les adieux et papote dans son lit, nous interpelle, pleure si on n'est pas assez réactifs. Jusqu'ici, une visite, deux au maximum pour dire que non, c'est l'heure de dormir, bonne nuit beaux rêves et à demain, et elle s'endort. Quand je pense aux parents qui subissent des hurlements pendant des heures, je la regarde attendrie.

Et oui, on a de la chance de notre poupette de super composition. Elle nous émerveille par ses trouvailles tous les jours, nous enchante de son affection, nous honore de câlins de plus en plus souvent.

Et nous fait rire à réclamer "doudou ! Miaow ! Tit Miaow ! Pin-ky Miaow ! Wow wow (sa ménagerie) qu'elle trimballe avec ses poupées, sans trop de ménagement mais avec un amour bien à elle. Ou à essayer sur eux le contenu de sa mallette de docteur, et croyez-moi, elle qui déteste les visites à la PMI, elle aurait de bonnes raisons de haïr la pédiatre si elle était le quart de la moitié aussi sadique qu'elle pour distribuer des piqûres-aïe autour d'elle !

Je l'aime.