C'est à l'aune du décalage entre mon état d'esprit et celui du reste du monde sur l'A86 que je mesure à quel point ces vacances ont été douces, et salutaires.

Plus ou moins coupée du monde, pas par obligation mais par molle paresse, en tout cas je ne l'entendais qu'assourdie, la rumeur. Crise. Guerre. Attentats. Attention.

Le monde va mal. Et il me le gueule en pleine face dès le matin. Matin où j'aurais été mieux sous ma couette à planifier une bataille de boules de neiges en famille qu'à venir travailler.

Mais bon. Quand faut y aller, faut y aller.

Même si le trajet en devient plus compliqué, c'est joli toute cette neige. Alors j'écoute le silence assourdi des flocons et m'apprête à avaler le premier café, la première cigarette de mon retour au boulot.

C'est reparti pour un tour.

Bonne année à ceux à qui je ne l'ai pas encore souhaitée, bonne rentrée pour les chanceux vacanciers. Et que notre âme d'enfant se fasse un peu entendre sous les flocons, c'est bien tout le pouvoir qu'on a pour que le monde aille mieux, me semble-t-il.