Poussières d'étoiles
Par Sacrip'Anne le mercredi 30 septembre 2009, 10:28 - Si on refaisait le monde ? - Lien permanent
Nous passons comme des étoiles filantes, comme des météorites, dans la vie des uns et des autres...
Avec certains, les trajectoires communes sont longues, durent. D'autres ne font que passer. Comme la lumière, la trace dans nos vie des étoiles qui la constellent ne sont pas forcément immédiates. Et ne sont pas nécessairement proportionnelles à la durée du chemin partagé.
Certaines de nos étoiles nous quittent pour toujours, sans espoir de se recroiser plus tard. En tout cas sans certitude.
Mais la douleur qui nous prend lorsqu'ils quittent notre route, c'est de l'amour, encore. De l'amour qui fait mal, mais de l'amour qui existe et qui restera. On ne cesse pas d'aimer les gens qui ne sont plus près de nous, et de nos souvenirs on fait un carburant pour continuer la route.
Des moments difficiles.
De quoi sont faits notre conscience, de nous, des autres ? Nos sentiments ? Où se fabrique toute cette alchimie qui fait de nous des êtres à part, nés pour les liens qui les uniront avec d'autres météores ? Qu'est-ce qui reste de toutes ces sensations ?
Personne ne peut affirmer avoir de réponses à ces questions. Alors concentrons-nous, comme les tout petits, sur l'intensité des émotions, sur les liens que nous entretenons les uns avec les autres, et sur le doux-amer souvenir de ceux qui nous ont fait grandir... Ca sera déjà bien. Ca sera la vie.
(Avec une pensée amicale et affectueuse pour E.).
Commentaires
On aimerait que ces étoiles restent près de nous, parce qu'elles nous font du bien. Mais l'amour se doit d'être libre et respecteux. Comme une petite entaille dans un arbre, les rencontres nous marquent à jamais.
Et s'ils disparaissent pour toujours, ces autres qui nous font du bien, on pleure avant tout le manque qu'on ressent ... un deuil est égocentré ... jusqu'à ce qu'on accepte de regarder de l'autre côté du mirroir ... et de se dire "et eux ? sont-ils mieux maintenant là où ils sont ?".
En tout cas, moi, ça m'a aidé à accepter ...
C'est un très bel hommage...Et merveilleusement écrit.
Des pensées pour toi aussi, puisque tu en es affectée.
Bises
De notre vie finalement ce qui compte c'est le souvenir qu'on laisse chez les autres lorsqu'on disparaît. C'est notre immortalité fugace.
Poufpouf, malheureusement, j'ai aussi connu les départs définitifs de certains très chers et beaucoup trop tôt et je partage ton avis : le deuil est autocentré. Et il se vit de façon absolument individuelle, aucun conseil n'est bon à prendre, c'est un chemin à parcourir seul. Sur le "là où ils sont", à chacun ses convictions, mettons que le "ils ne souffrent plus" m'a aidée plus, mais c'est personnel.
Floh, pas directement aujourd'hui, là, maintenant, mais on n'en finit jamais de se souvenir de nos absents. Et tant mieux, d'une certaine manière. Bises aussi.
Pablo, c'est joli, l'immortalité fugace, comme façon de dire les choses. J'aime beaucoup.
Avec cette immortalité fugace, j'adjoindrais bien la "gravité légère" ou comment continuer - car il faut bien non ? - avec le petit bout d'écorce dans la poche et dans la tête...
Sœur encore, sur ce texte qui fait écho à mes thèmes de prédilections, l'amour, la mémoire, l'héritage, la transmission et ... le sens que nous donnons à nos vies.bises
Pfiouuu moua j'ai l'impression que je m'en sortirai jamais du deuil. On a beau dire que ca passe avec le temps, des annees apres, pour un detail qui me rappelle un moment particulier, je revis tout et paf, je me reouvre ma plaie pour des semaines...
K, moi aussi, j'aime la gravité légère. Et voui, il faut bien. Sinon ça n'en vaudrait vraiment pas la peine.
Luciole, ma foi, je n'en suis pas très étonnée ! Bises aussi.
drenka, bien sûr que non on en finit jamais. C'est juste différent, avec le temps. Mais heureusement qu'il reste une trace (le poète JJG écrivait pour le philosophe Johnny H : "j'aimais cette blessure, c'était toi encore").
Dont acte.
Carpe diem donc !
Voui heidi. Ou en tout cas, vivons, n'oublions pas les instants de tous les jours !
Tes mots me font penser à deux situations différentes. Le décès d'un proche ou la fin d'une histoire d'amour et ... ce qu'il nous en reste même des années après. J'y trouve des similitudes !
(28 ans après il y a prescription et les souvenirs sont doux)
Te voilà remise en place, Madeleine. Oui, ça parle d'histoires d'humains, de mort, d'amour, de rencontres et de fin de trajectoires... il y a effectivement des similitudes !
C'est en nos souvenirs que les autres demeurent et vivent (aussi) lorsqu'ils partent pour un ailleurs.
Douces pensées ma belle, je t'embrasse fort !
Missy'V, moi aussi je t'embrasse fort.