Je m'attendais ce soir à devoir arpenter à vitesse grand V un agrégateur chargé de vos billets du jour.

Nenni, la journée fût assez calme, on dirait.

Je me souviens de 2003, du rythme effréné de la blogoboule, les billets s'enchaînaient, les commentaires s'empilaient, du bon, du moins bon. On s'est tous beaucoup calmés !

Je me demandais quelle était l'incidence de facebook, de twitter, sur ce cercle qui fût si large et qui paraît, depuis quelques mois, plus posé, plus restreint.

Je ne sais pas s'il y en a une véritable. Il me semble que ceux qui aiment écrire restent et se sentent toujours bien dans leur outil. C'est le cas pour moi, en tout cas, même si mon rythme est un peu changé ces derniers temps.

En tout cas, on nous promet depuis des années l'agonie du blog. Remplacé par tel ou tel outil "plusse mieux".

Au final, aucun ne m'a séduite comme ceux où l'on peut poser ses mots sans trop compter son nombre de caractères, où l'on peut converser comme autour d'une bière, d'un bon thé, d'un café du matin. Ou l'on peut aller pousser la porte des "chers vieux" copains, y déposer un bonjour, une idée, une tendresse, parfois un coup de gueule. Ou pas.

Et même si la quasi permanence de nos contacts de débutants n'est plus si frénétique, dans cette période de changements, loin d'être terminée, je suis contente d'avoir l'assurance de savoir que je peux poser mes mots ici, y lire les vôtre, pousser la porte, me chauffer au coin de vos chez-vous pixelisés.

Ca fait sans doute de moi quelqu'un d'assez dépassé, mais au fond, et même en surface, je m'en fous.

Happy as I am.