Pour la première fois en je ne sais combien d'année d'événementiel, j'ai juste à me pointer une demi heure avant mes clients aujourd'hui.

J'ai peine à y croire. Même pas eu besoin d'avancer le réveil.

En plus il y a même des gens qui vont faire le café pour moi. Le servir. Autant dire que sauf si je mange comme une cochonne, j'ai d'assez fortes probabilités de m'en sortir avec une tenue sans tâches ce soir.

I don't believe it.

Plongez une entreprise dans une situation de crise, il en sortira aussi du bon !!

J'ouvre toujours des yeux émerveillés sur la lumière du jour, au bureau.

C'est fou ce que la fatigue du soir se trouve allégée, comme quoi, y a pas photo, ce n'est pas des mensonges, on a besoin de lumière du soleil pour vivre bien.

Les querelles de clocher sont nombreuses ici, bien plus encore que dans mon perchoir. Mais le nombre de gens permet aussi de s'en abstraire, de jouer la neutralité si nécessaire. Et qui plus est, pensant me rallonger le trajet, finalement, le temps d'aller du bureau à la voiture étant généralement plus court qu'avant, c'est même quelques minutes que j'arrive à ajouter à ma vraie vie, ces derniers jours.

Je souffle.

La pression descend doucement.

Toujours pas moyen de prédire de quoi demain, après-demain et les semaines à suivre seront faits, mais au moins, le quotidien est plus léger.

Il faut toujours profiter des répits.

Je m'en délecte.