Dans la tourmente de cet été 2010, il y a des indispensables qui ont surgi de partout.

Des rocs auxquels s'accrocher un peu, le temps de souffler. Des élans d'affection si pure et désintéressée qu'il aurait été impossible de ne pas les ressentir, profondément, au creux de moi, comme un élan de vie.

Ma famille, bien sûr. Parents en tête,  présence silencieuse aussi, mais je le sais, bien là, de mon petit frère. Tante, cousines. Et même ma grand-mère s'est fendue à sa manière de quelques mots qui font du bien. Incroyable (en ce qui la concerne). Mes parents, je vais voler vers eux dans quelques jours, aller me frotter à leur amour, histoire de lisser quelques plumes, de faire le plein d'énergie.

Des gens un peu moins proches dans le sang aussi, mais dont je sais que leur douce sollicitude à mon égard est là, à quelques pas. Je pense , à mon toubab préféré qui vient se faufiler ici, parfois, en loucedé, que j'embrasse fort. Et avec qui j'ai hâte de boire un coup. Mais aussi à tous ceux dont je sais, dans l'entourage amical, et même professionnel, que tout en discrétion, ils s'inquiètent de moi et que les ricochets font qu'ils me touchent sans même le savoir.

Il y a vous. My mum, l'unique au monde, l'incarnation de ce qu'est une Maman, vous disait en commentaire l'autre jour merci pour l'amitié que vous me portez. Elle a tout pigé. Vous ne saurez jamais tout ce que j'ai puisé dans votre affection de confiance, de morceaux de sérénité pour apaiser mes tourments. Y a plus qu'à ce qu'elle ouvre un blog pour que vous deveniez copains avec elle aussi :).

Il y a donc vous, des plus discrets aux plus présents. De ceux avec qui les échanges sont devenus quotidiens à ceux dont je sais qu'il suffit d'envoyer quelques mots, toc toc, t'es là ? Soyez en remerciés. Je savais avant, depuis le temps que je traîne ici, que ce qu'on gagne dans la blogosphère, ce sont des espoirs confirmés qu'il y a du beau, de l'amour gratuit, de l'humain dans l'humanité. Vous en êtes les preuves incarnées.

Et puis j'ai une chance infinie. J'ai un Essentiel dans ma vie, qui m'a, en pixels, bordée tous les soirs pendant les semaines rudes. Qui m'a choyée, dorlotée, entourée. Que je n'ai pas ménagé, lui fournissant au passage matière à quelques retournages de cerveau. Et qui est là, malgré tout. Solide dans mes tempêtes (oué, j'ai plusieurs tempêtes simultanées, sinon c'est pas drôle). J'avais écrit ici quelques jours après l'avoir rencontré qu'il s'agissait d'une rencontre majeure, et c'était vrai. Quoi qu'il arrive dans ma vie, dans la sienne, il sera une raison valable de me mettre sur mes deux pieds et dire au monde que la vie, ça vous réserve quelques surprises de taille qui valent largement tout le reste. Même si je lui dis souvent, j'ai envie, aujourd'hui, que vous sachiez à quel point je le remercie d'être qui il est, d'avoir accepté de croiser ma route.

Tous, ici, vous êtes un peu mes héros du quotidien. Des gens formidables.

Que le miroir que vous me tendez et qui est, avec Cro-Mignonne, le reflet d'une raison d'avancer, fière et forte, on vous le tende en retour, pour que vous sachiez que même les jours où tout va mal, il y a des raisons d'espérer. De vivre. Et d'en profiter.

Heroes - David Bowie