Lettre à l'absente
Par Sacrip'Anne le mardi 5 octobre 2010, 06:00 - All about Chiboum - Lien permanent
Ca doit faire une paire d'années, maintenant, que tu m'as sortie de ta vie.
Je suis toujours sûre de ce que j'ai pensé, loin de ce que tu m'as reproché. Mais c'est comme les briseurs de ménages dans un couple, je ne crois pas vraiment à un élément déclencheur. Je me dis qu'il devait y avoir quelque chose à casser entre nous, déjà, avec juste le regret de n'avoir pas vu.
De n'avoir pas su réagir.
J'imagine que ta vie est toujours bien remplie. Je t'y souhaite heureuse.
Telle que je t'ai connue, on aurait passé pas mal de temps ensemble, ces derniers temps, si tu ne m'avais pas sortie de ton existence. Tu m'aurais secouée, tu aurais distrait Cro-Mignonne, on aurait refait le monde autour de plats simples et délicieux. Il y aurait eu du Coca Light Lemon dans mon frigo en permanence pour tes passages. On aurait bu des litres de thé. On aurait sans doute pleuré, et puis ri, aussi beaucoup.
Tu m'aurais coachée et je n'aurais su te dire merci.
Mais tu n'es plus dans ma vie, je ne suis plus dans la tienne. D'autres ont pris des places. Importantes. Différentes de la tienne.
On survit. On continue.
Vu ce que tu m'as dit, je suppose que je ne te manque pas beaucoup.
Et moi, je me débrouille sans toi. Mais dire que je n'ai pas de nostalgie pour ce qu'on a partagé serait faux.
Commentaires
J'ai du mal à désaimer quelqu'un que j'ai aimé, même si parfois ça mériterais, mais passons. Bref, encore une fois à te lire, je sens les cordes de l'écho résonner :kiss
Luce, tu ris si je te dis que j'ai failli écrire à quelqu'un il y a quelques jours : "il y a trop de douleur à risquer dans le désamour..." ??!! Ah lala. :kiss
Oh, tes mots auraient pu être les miens, dis-donc! Je comprends ce manque, et ce genre de rupture, ça laisse toujours une douleur bien à vif.
Je t'embrasse :kiss
Floh, je pense qu'on l'a tous vécue, cette douleur... Moi aussi je t'embrasse
Anne : oh non, je ne ris pas ;-) Je m'y reconnais trop bien et que c'est joliment dit :kiss
Viscéralement l'écho me dit qu'il vaut mieux une blessure bien nette, même si à vif et si bobo, qu'une bonne vieille gangrène qui te grignote sournoisement le mental :p ... trancher avant que ça pourrisse ... ça permet aussi de conserver de bons souvenirs (et cette nostalgie que tu évoques) sans arrière-pensées en mode "c'est de ta faute/ non c'est d'la tienne" (gnagnagnagnagna) ;-) )
des bizzz
luce, ben ça tombe bien, je ne l'ai pas envoyée, finalement, la phrase. Ca restera donc un inédit de toi à moi !! :kiss
Mel, oh, je crois qu'il n'y a pas de faute à un ou une telle, dans ce genre d'histoires. Pour en arriver à couper les ponts, même si on se "sent innocent", il y a bien deux trois choses qu'on a pas dû gérer comme l'autre aurait voulu.
Ce qui compte c'est d'être sûr d'avoir été droite dans ses bottes, finalement.
"Et moi, je me débrouille sans toi", c'est tellement ça, c'est tellement juste ...Chez moi, ça fait bien plus d'une paire d'années et ça fait toujours bobo, là, quand j'y pense. De moins en moins souvent, heureusement.
Tu sais qui c'est, toi, Raph, en plus (non que ça change quoi que ce soit...)
Si, ça change une petite chose tout de même. Vous ayant vu ensemble, amies, je crois que j'ai encore plus de mal à comprendre le pourquoi du comment de cette rupture... Un peu comme toi en somme.
Oh tu m'épateras toujours à réussir à dire en quelques lignes ce qu'il me faudrait 3 pages recto-verso pour exprimer ...
Raphaëlle, d'une certaine façon, c'est rassurant...
namfarang, ah oui ? Moi je trouve que les mots sont bien peu, ces temps ci. Mais merci :kiss
Oh oui je trouve! Ce n'est pas le nombre de mots qui importe c'est leur utilisation et leur choix.
Si - avant de réaliser qu'en fait il n'en n'étais rien - j'avais dû écrire une lettre de ce genre le week-end dernier ... impossible de tout dire en si peu de phrases et avec tant de clarté!
Ce n'est peut-être pas définitif...il y a peut-être une possibilité de réconciliation :-/
namfarang, tu sais, dans l'histoire, ça n'a pas été beaucoup plus efficace, alors...
swahili, je ne crois pas.
Et bien, tu as su mettre en mots je crois ce que chacun de nous a pu ressentir envers quelqu'un... Effectivement, je m'y retrouve également, et rien que d'y penser ça rend nostalgique... Mais bon, c'est ainsi, après tout c'est que ça "devait" arriver je suppose...
PS : j'aime bien le coca light lemon aussi... Je dis ça comme ça:p
Si tu écris ces mots aujourd'hui... c'est évidemment une forme de main tendue... vers une amitié dont tu as besoin.
Si ce n'est celle-ci, ce sera une autre. Car, malheureusement, et on l'a tous vécu une amitié n'est pas éternelle et souvent associée à une période de la vie.
Alors... place à de nouvelles très belles amitiés qui seront plus fortes et plus intenses... et qui te porteront et te soutiendront dans tout ce que tu es entrain de vivre en ce moment et qui, effectivement, nécessitent l'épaule ou l'oreille attentive d'une VRAIE amie :)
Sug, bon à savoir !
Leeloolène, si j'écris aujourd'hui, c'est parce que beaucoup de choses me remontent en flux incessants et qu'écrire permet de mettre à distance, surtout. Evidemment, il y a des rencontres, des plus anciennes, des plus récentes, des futures. Mais, le besoin de "sortir de moi" ce qui fait mal, en ce moment.
J'allais écrire une boutade, en fait un clin d'oeil à Giilda, mais je ne sais pas si tu es d'humeur (ou si l'une ou l'autre pourrait le prendre comme une offense, ce qui est loin de mes intentions, évidemment). Au lieu de ça, je prends un air on ne peut plus sérieux pour te dire que j'ai l'impression depuis plusieirs mois
Mais je crois que je ferais mieux de continuer par mail.
Je me poste à l'autre bout de la boîte à mails, alors, Pablo. Mais je ne crois pas que je pourrais être offensée par toi, tu sais ? :kiss
Il n'y a pas eu de rupture définitive comme celle que tu évoques mais je connais aussi ce manque là ! Je n'ai plus de nouvelles depuis maintenant 2 ans et demi de de mon ancienne "meilleure amie". Sans aucune explication sur cet "abandon" ... Je voudrais ne plus jamais penser à elle, imaginer ce que nous pourrions nous dire, partager maintenant ...
Madeleine, oui, ça serait bien de ne plus jamais... et en même temps ça ne serait pas nous, n'est-ce pas ? Je t'embrasse fort.
Désamour ? Non. Et de toute façon, ça ne se commande pas plus que l'amour, ça vient ou plutôt ça s'en va ou pas.
Solde de tout compte plutôt...
Eric, et encore... doit-on parler de comptes quand on affectionne ?
PS : c'est à cette heure là que tu te lèves ??!! LOL
@ Anne 24 : Au sens figuré, oui. Sinon, il y a aussi pertes et profits ;-)))
@ Anne 25 : Je suis debout depuis 4h du mat. Epijmelèvkanjveudabor :p
Eric, perdons peu et profitons beaucoup, alors !! 4 heures du mat. Ca existe ça ??!! LOL
Comme les autres, je dis. Jolis mots sur ce qui nous arrive à tous et que nous ne savons pas bien dire. Le passé est ce qu'il a fait de nous et s'il est encore bien présent il n'a plus de futur.
Ouais bon.
Plus je vieillis et en ce moment c'est particulièrement rapide, Sarko sans doute, plus je fais des croix sur mon carnet comme d'autres mettaient des encoches sur leur Winchester. Ne pas s'encombrer les jambes, me pas réveiller les fantômes (sauf à Marciac), et accueillir bras grand ouverts les amis inconnus qui débarquent sans crier gare, et pour lesquels soudain on est disponible et gai.
J'ai rompu un jour d'un coup net, une amitié fusionnelle. Je tranche toujours dans le vif, il m'arrive parfois d'y repenser avec presque une sorte de nostalgie. Mais je sais aussi qu'une fois cassées les amitiés, les amitiés passionnelles, ne sont pas recollables.
Je comprends ces mots que tu as besoin d'écrire, en ce moment, comme une sorte de dépoussiérage des souvenirs pour faire place nette à ceux qui vont constituer ton futur.
Dis donc Anne, donne moi donc les coordonnées de l'absente et je lui parlerai des avis de tempêtes, du mauvais temps mais aussi du bon qui passe encore plus vite et ne laisse parfois que des regrets....pas de la pitié à lui demander bien sûr mais lui rappeler que les rapports humains ne valent que dans un équilibre de fildefériste .
J'ai écrit presque la même chose sur mon carnet (papier) aujourd'hui : j'avais quelque chose de bon à partager, et mon absente n'est plus là. Pourtant au fond c'est elle qui avait initialisé le mouvement qui m'a amenée jusque-là.
Se priver de quelqu'un c'est aussi se priver du bon.
Comme c'est bien dit tout cela ....
andrem, oui, ta conclusion est très juste, en tout cas elle correspond à la mienne :)
Valérie, chouette si tu comprends parce que j'en ai pour deux trois jours, encore, à dépoussiérer. Après, pof. De nouvelles aventures. J'espère !! :kiss
chiffonrouge, tu sais, elle allait très mal quand elle m'a envoyée paître. Alors tout ce que je lui souhaite c'est qu'elle aille mieux. Je ne crois pas qu'on pourrait reprendre là où on s'est arrêtées, toutes les deux. Avec certain(e)s on peut, avec d'autres on a toujours peur de faire ressurgir l'orage...
gilda, oui, c'est vrai. C'est pour ça que j'essaie de ne pas me priver des gens que j'aime, du coup, quand ils en sont d'accord.
charlottine, merci.
Comme tu le dis si joliment !
En quelques lignes, tu arrives à synthétiser des sentiments que nous avons tous eu, vis à vis des personnes du même sexe et du sexe opposé.
Et comme un film où l'on arrive au bout et l'on pleure parce que c'était beau et la fin confirmait un chef-d'oeuvre, j'ai eu des larmes au bout de ton billet.
Je pense qu'il est temps que je sorte du virtuel et que je viennes en personne te dire: "Merci".
Sukho, mais je t'en prie, voyons. Merci à toi de ce si touchant petit mot.
C'est drôle (c'est une façon de parler, ou plutôt d'écrire) mais je picore ton blog (que j'ime beaucoup), je le découvre aujourd'hui et voilà que j'arrive à ce poste alors que ces jours-ci je pense tellement à "Elle". Je n'ai plus de nouvelles depuis au moins 20 ans et elle me manque encore...
Brizou, oh, c'est curieux ce commentaire aujourd'hui, je parlais d'Elle il y a quelques jours, presque des heures... Oui hein ? Bref. Bonne promenade dans mes mots, alors.