Vendredi soir, j'étais avec un accoudoir vivant (private joke inside) au concert de Neil Hannon (The Divine Comedy) au Théâtre de la VIlle.

Je ne vais pas me lancer dans une revue de détails des titres et variations, ça ennuie ceux qui ne connaissent pas / n'aiment pas et ça n'apprend pas grand chose aux autres.

Juste qu'il s'agissait, sans que ça soit programmé pour, d'un moment où il se passait quelque chose dans la trajectoire de ma vie. Qu'il se trouve qu'au moment où il a commencé à jouer, j'ai fait dans ma tête un pas qui était important pour la suite.

Du coup en dehors du plaisir musical et de ses facéties toutes anglo saxonnes, j'étais dans une sorte d'état un peu particulier, avec la sensation que ses mots et ses notes tendaient de fines cordelettes entre lui et moi, et que quitte à être assise quand le reste de la salle était debout, où à vivre de façon assez intérieure ce joli moment, j'avais, avant tout, cette vibration à préserver. Celle qui parcourait les cordelettes et qui me disait quelque chose sur sa musique, sur la vie, et sur moi aussi.

D'ailleurs, plus je grandis (qui a dit "vieillit" ??!!), plus cette dimension de l'art dans toutes ses formes m'est importante. Au-delà de l'esthétique, du pur plaisir, il y a ce moment, quand une expo, une pièce, un film, un livre, un tableau, une photo, une sculpture, ou que sais-je encore, vous met pile sur cette vibration si particulière.

Où tout d'un coup on comprend où l'artiste a voulu en venir. L'éclairage sur l'oeuvre se modifie un peu. Et une porte sur le monde s'ouvre. En nous révélant, si on a de la chance, un petit bout de nous.

Voilà ce que j'avais envie de partager avec vous après un week-end riche de tas de choses que j'avais prévues, et d'autres que je n'avais pas imaginées.

Et aussi que je sens bien que ça va moins déchaîner les foules ! Mais il en faut pour tous les états d'esprit et aujourd'hui, c'est comme ça.