Il me semble parfois que ma conception de certaines vitales évidences, toute arque-boutée que je sois restée dessus, a été un peu bouleversifiée ces derniers mois (années).

Du coup je pose à plat.

Quand je pense oui, je dis oui. Quand je pense non, je dis non. Quand je ne sais pas, je dis je ne sais pas. Mais je peux formuler des hypothèses jusqu'à plus soif. Quand ça m'est égal, je dis : comme tu veux toi. Et c'est pour de vrai.

Quand je pense un truc pestouille, j'ai appris à contenir (un peu) (enfin parfois). En revanche quand ce sont des gentillesses ou des tendresses, j'ai tendance à ne pas filtrer. Parfois ça me revient dans la tronche en version négative. Parfois pas et j'ai tendance à penser que ça justifie tout le reste.

Mais c'est rare qu'on ne sache pas ce que j'ai dans la tête. Même quand je cache derrière des rires, des potacheries ou des silences.

J'ai parfois peur que le reste de ma vie ne soit plein de l'amour de ma fille, mais plus d'amour amoureux. Parce que "nul ne peut être privé d'amour sans abondance de raisons". Mais... qui sait ce qui nous attend ?

Je déteste quand on essaie de penser à ma place ou me dire ce que je devrais faire. Par pur esprit de contradiction, ça me donne envie de faire direct l'inverse. Ouf. Ca compense pour cette effarante limpidité.

Et je me dis : même si tout ceci a été mis à mal, et bien, c'est ça qui je suis. Et puis c'est pas si mal.