On me demande, ces jours-ci,comment je fais pour écrire tous les jours. [1]

Et bien il y a des jours où, force est de constater que ça n'est pas terrible.

Mais je m'obstine, malgré les crises d'inspiration, les moments de moindre envie...

Parce que j'aime ce rapport aux mots. Fixer le défi de trouver une historiette tous les jours, les polir, les aligner, essayer un sens, puis l'autre (littéralement, métaphoriquement).

Et surtout, ne pas en faire toute une histoire !

Je fais de l'esprit, mais c'est du dépit.

Je n'ai pas encore trouvé en moi ce qu'il fallait pour raconter toute une histoire. Le détail, le bout de rien, le petit bonheur ou l'agacement plus ou moins passager, l'enthousiasme, la joie, enfin tous ces petites choses de moi qui interagissent avec le monde, ça me va.

Prendre un personnage, et même plusieurs, et dérouler la pelote de leurs aventures, je crois que je me suis trop frottée à la grandeur de certains raconteurs pour avoir encore les tripes de m'y coller, même mal.

Alors on se console comme on peut (et en bonne compagnie) ?

Oui, sans doute, un peu.

Notes

[1] Ou en tout cas les jours ouvrables !!