Ici, dans cette boîte, on vit dans le culte du chiffre, du mesurable, du ROI, du KPI.

Comme dans de nombreuses un peu grosses entreprises (ok le fait d'être une équipe de deux sur un projet marginal et semi détaché rend sans doute le contraste plus frappant).

Et on a aussi des valeurs et on aime communiquer dessus.

Alors il y a des phases. Les personnes handicapées dans l'emploi, les femmes au pouvoir dans les comités de direction.

Il m'ensouvient de cette phase. Nommer des femmes. A des postes très importants. En oubliant de leur donner la formation ou les outils en face. Comment passer du management de 3 personnes à celui de 30, avec interface avec le conseil d'administration, par exemple ?

Du coup, création de souffrance. Mais pour la bonne cause, il y a une femme de plus dans le tableau.

Et on peut écrire sans mentir : en 200X, nous avons augmenté de 38% (chiffre au pif, hein, c'est pour l'exemple), le nombre de femmes siégeant dans les comités de direction).

Elles sont parties, pour beaucoup d'entre elles, moins de deux ans plus tard. Avec le choix entre "régresser" et ce que ça comporte dans la hiérarchie interne. Même dans un si grand groupe, on est plus tout à fait anonyme quand on a siégé dans un comité de direction. Ou alors partir, ailleurs. Nouveaux horizons. Post burn out. Peut-être des traces à vie ?

Et la conviction, la mienne, que bien formées, préparées, accompagnées, par opposition à parachutées parce qu'elles avaient un potentiel fort mais pas encore assez d'expérience pour entrer dans ces bottes là, elles s'en seraient sorties en s'épanouissant en plus, en y laissant pas autant de plumes.

Ok. Ces 4 ou 5 noms qui me viennent à l'esprit sont sans doute une coïncidence.

Personne n'est assez cynique pour sacrifier de l'humain sur l'autel des chiffres, du résultat, du ROI et du KPI, bien sûr...