Au chapitre de mes péchés inavouables, je dois confesser une certaine sympathie pour l'un des anciens gagnants de la Nouvelle Star, Steve Estatof. Bon d'accord, il a un prénom ridicule.

Mais c'est à peu près le seul des candidats qui m'ait donné, pour ce que j'en ai vu, envie de payer pour le voir en concert.

Il a sorti un premier album, honorable dans le genre "rock FM", que j'ai acheté pour l'encourager à poursuivre (enfin encourager sa maison de disques à continuer de le produire).

Mais depuis, silence radio. Est-il en train de mûrir un album qui lui ressemblera plus ? Ou bien a-t-il déjà rejoint la cohorte des déjà oubliés chanteurs jetables ?

Where is Steve ?

Je me dis parfois aussi que le miroir aux alouettes que tend notre télé à de jeunes gens pleins d'espoir est bien cruel. Qu'on a beau savoir que la gloire peut n'avoir qu'un temps, l'espoir est ce qui nous fait avancer.

Aucune raison que ça soit différent pour celui ou celle qui, quelques semaines, sera sous le feu des projecteurs. Lui ou elle s'en sortira mieux que les autres, c'est sûr (au moins dans sa tête).

Et après avoir connu une "bébé notoriété", il faut pour l'essentiel d'entre eux retourner, après une parenthèse plus ou moins enchantée, retourner à de chères études, à un boulot qu'on aurait aimé laisser tomber pour toujours avec grand plaisir...

Le public lève le pouce et les autorise à rêver un peu plus loin.

Quand l'heure de la chute viendra, le public les aura déjà oubliés...