Souvent, le samedi, c'est la course.

Lever, ménage, lavage, courses, saut à la Poste pour aller chercher les recommandés en attente s'il y a lieu, déjeuner, vite, dormir un peu si on peut, on est samedi soir en un battement de cils, et le dimanche pareil.

Cet hiver j'ai eu l'impression d'hiberner, de ne pas goûter suffisamment la saveur de ces quelques heures libres, enfin pas libres de choses à faire mais libres d'esclavage professionnel.

Mais les beaux jours reviennent peu à peu, les envies de dehors aussi...

Alors il semble un peu plus facile d'arrêter les machines infernales, ou de les faire travailler à notre place.

Et on sort, on fait des choses différentes. On prend du temps pour soi, pour nous. On se regarde grandir, penser, vivre. Etre bien, respirer. S'épanouir à l'éloignement de tant de contraintes, fût-il passager.

Dans ces moments, on se fabrique des souvenirs, des cachettes. Des espaces de mémoire où venir se réfugier plus tard. Ou se ressourcer. Bref, des instants de petits bonheurs à collectionner, qui n'appartiennent qu'à nous et échappent à toute mécanique économique.

C'est bon.



(Merci à Rickie Lee Jones pour le titre et la chanson qui va bien).