L'apprentissage de la propreté de Cro-Mignonne (maintenant achevé et parfaitement opérationnel, je rassure Samantdi au passage) m'avait fait vous révéler, indirectement, mon plaisir à employer le mot caguer et ses dérivés (cagade, principalement).

Mais ça n'était que la pointe microscopique de la partie émergée de l'iceberg !!

C'est bien le problème quand on vient un peu de partout en France et qu'on aime les mots : les patois et autres régionalismes sont pleins de trouvailles fantastiques !

Quand j'étais petite, c'était le mot rabicoins, qui m'enchantait (je l'adore toujours, d'ailleurs).

Un peu plus tard, avec Papa, on lisait en essayant de mettre l'accent et la conviction, la rubrique en provençal de Var Matin. Les matins au pain, on prenait même des cours avec les vieilles qui se parlaient d'une fenêtre à l'autre.

De leur emménagement à temps complet et de L'Emerveillée, j'ai hérité un "je suis bien empèguée", ou "ça pègue", réjouissant. Que je case dès que je peux.

D'un entourage professionnel marseillais, j'ai attrapé un "oh ! fan (de chichourle)" tout à fait incongru sous mes latitudes. Mais on est au moins deux à rire. C'est toujours ça de pris.

De ma tante au Québec j'ai appris quelques tournures savoureuses, Moukmouk mentionnait hier le verbe zigonner, que j'adore, et régulièrement, je provoque des haussements de sourcils en enjoignant un camarade debout à se tirer une bûche !

Et de l'autre côté de la Méditerranée, j'ai remplacé, avantageusement, grâce à ma copine Z., mes "oh le/la pauvre", habituels par des meskin/meskina que je saupoudre dans mes phrases.

Tout ça pour dire que j'adore les mots jolis, rigolos, tendres, pittoresques, venus de nulle part... et surtout de partout !