Les Mille et une vies

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La nursery de Cro-Mignon(ne)

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mardi 24 février 2009

GENERATION GEEK

Toute geekette que je suis, je n'aime pas, sur les ordinateurs portables, les pads qui remplacent la souris. Avec les années et la pratique, j'ai fini par m'y faire, mais il me faut quelques longues journées d'adaptation fastidieuse à chaque changement de modèle.

Du coup, quand L'Amoureux a collé l'Eee-pc (on l'appelle Cuddy, parce que c'est une bombe, seuls les Housiens apprécieront !) à Cro-Mignonne pour qu'elle joue avec son copain Adiboudchou, j'ai regardé, mi sarcastique, mi inquiète pour mon petit ordi chéri.

Dix minutes, elle maniait le pad avec dextérité pour mettre ses ingrédients dans la machine à bonbons de Malo (et en plus elle résiste au mélange fromage - chaussettes pourries).

J'ai beau n'avoir aucun doute sur le fait que ma fille est un génie en herbe, j'en suis quand même restée sur le cul.

Vais lui demander si elle ne veut pas venir travailler à ma place, tiens.

mercredi 18 février 2009

CRIS STRIDENTS ET BABILLAGES

Vendredi, fait rare, j'étais à la maison à l'heure de la récré des tout petits.

Il faut savoir que les fenêtres de notre cuisine donnent sur la cour de récré de la future maternelle de Cro-Mi.

J'adore, quand je suis à la maison, les écouter rire, crier, courir (pas trop viiiiitte ! Attention !!!), repérer leurs petits manèges, les grimpeurs, les papoteuses.

La petite chose à boucles et toute en rose plantée seule au milieu de la cour pendant toute la récréation m'a attristée.

Les deux affreuses bagarreuses m'ont énervée.

Bref, comme à chaque fois j'étais émue par ce monde en miniature, pas encore sortis de leur bulle, mais déjà les deux pieds dans la réalité...

mardi 10 février 2009

TIME GOES BY (NOT SO SLOWLY)

Cro-Mignonne a eu un cadeau "deux en uns" ce week-end.

Un magnifique tableau à deux faces.

Du côté sur lequel on peut écrire au feutre, le tableau de la semaine avec pour chaque étape du jour un case avec, en fonction de la façon dont elle se comporte, un smiley qui sourit ou un smiley grincheux. Elle a tout de suite compris le principe, surtout quand on lui a dit que si samedi elle avait beaucoup de bonshommes souriants, on serait très contents. A quoi elle a répondu "et on ira au restaurant des pâtes ?"

Je chéris cette période où sa plus belle récompense c'est de partager un moment avec ses parents autour d'un plat qu'elle vénère. Je sais que d'autres étapes viendront, de l'injonction à lui foutre la paix à l'obsession pour le dernier gadget coûteux (forcément) à la mode, du coup la simplicité de ses joies et envies me remplit d'aise.

Du côté craie, elle nous a fait une démonstration de ses travaux d'écriture. Car si elle ne se sépare pas encore de ses couches (avec un C comme Cro-Mignonne), elle reconnaît déjà : A-B-C-F-L-M-P-T et sait les écrire. Je ne suis pas qu'à demi fière, autant vous le dire.

Bon, je vois se profiler très vite le moment où je serai mise au rancard de la séance de lecture, mais ce goût des lettres qu'elle cultive me ravit.

(Dans le genre temps qui passe, j'accueille cette semaine - du moins pour la partie de semaine où je suis au bureau - une stagiaire qui vient du collège et qui, devisant de la difficulté des cours me dit "de votre temps, il n'y avait pas le B2i, ça devait être cool. Méga baffe. Après tout, ça ne fait que 20 ans que je ne suis plus en troisième, une paille, non ?)

mercredi 4 février 2009

UN MOMENT "WHAT ELSE ?"

Vendredi dernier, en allant chercher Cro-Mi chez Mary Poppins, j'ai appris que la maman du bébé gardé avec ma fille était en retard, sur le point d'arriver.

Le vendredi soir, je suis rarement pressée, c'est souvent l'occasion d'un papotage un peu long, voire d'un café avec la nounou.

La maman du bambin est arrivée très vite, et Mary Poppins m'a fait un grand sourire en me disant "je vais préparer le bébé en premier".

Je n'ai pas bien compris pourquoi, mais je l'ai laissée faire, devisant avec ma fille, la regardant jouer et faisant les politesses d'usage à l'égard de ma collègue en maternité et de son petit.

Quand Mary Poppins a fermé la porte derrière eux, elle m'a dit : "bon, maintenant on va pouvoir prendre un café !" l'air réjoui et contente de sa manoeuvre.

Alors j'ai enlevé mon manteau, mes chaussures, on a prévenu Cro-Mi qu'on se prenait quelques minutes entre grandes et on a bu le café en papotant.

J'aime ces petites attentions qu'elle me réserve, signes que l'affection que ma fille et elle se portent mutuellement s'étendent aussi à nous, complicité entre deux adultes qui partagent l'éducation d'une même petite princesse.

J'aime ces pauses de fin de semaine, ces quelques minutes qui disent que le temps du repos (tout relatif) est arrivé, et que tout ne se mesure pas à l'aune des minutes écoulées.

J'aime savoir que c'est à cette femme que j'apprécie pour ce qu'elle est en plus de la raison pour laquelle je l'emploie que mon enfant est confiée.

Et je sais que c'est suffisamment rare pour être savouré.

mardi 27 janvier 2009

DES QUESTIONS QU'ON SE POSE

Le fait de devenir parent engendre nombre de questions, nul besoin de le rappeler.

Et de réponses aussi. Du genre "c'est ton tour de te lever ?" Réponse : "Non, c'est le tien".

Je rigole.

N'empêche que certaines questions sont presque aussi compliquées que de savoir si on dort la barbe au dessus ou en dessous de la couverture.

Pas les métaphysiques ! Non, non, celles-là, on a de toute façon à peine le temps de se les poser et pris dans le tourbillon de nos vies qui changent, on fait confiance à la vie.

Pas les terrorisantes, il vaut mieux les écarter à jamais, sinon, on s'arrête de respirer direct.

Des bien pragmatiques.

Vraiment ancrées dans le réel.

Du genre :

"Mon amour, j'ai donné les médicaments à Cro-Mignonne et elle a vomi 5 minutes après, tu crois qu'il faut redonner ou elle va faire une overdose ?"

(Croyez-le ou non, je n'ai pas la réponse).

jeudi 15 janvier 2009

LA SCHIZOPHRENIE DE LA MERE TRAVAILLEUSE

Cro-Mi avait encore beaucoup de fièvre, ce matin. Mais ça allait mieux.

Il y a eu petite tension entre le bureau et moi hier, donc j'ai pris le parti de la mettre chez Mary Poppins en charge de m'appeler si jamais.

Du coup je ne pense qu'à elle et me traite de tous les noms de ne pas être restée encore près d'elle.

Tout en sachant que si je l'avais fait, j'aurais angoissé toute la journée, comme je l'ai fait hier, sur l'accueil qui me sera fait au retour (pas encore vu boss, donc le sujet n'est pas clos).

J'en connais qui auraient bondi sur leurs stiletos pour montrer qu'elles ont des couilles et qu'elles sont présentes à l'appel, enfant ou pas.

Pas moi.

D'ailleurs j'ai pas de stiletos.

Mais quand même, je suis au bureau.

J'adorerais avoir le luxe de m'en foutre.

mercredi 14 janvier 2009

GARDE MALADE !

Mon emploi du temps quotidien est chamboulé.

Normalement, à cette heure-ci, au pire, j'ai La Défense en vue. Au mieux, j'y suis. En mode femme active.

A l'heure qu'il est je vous écris de sous la couette.

Que je partage avec Cro-MIgnonne, serial vomisseuse et détentrice d'un honorable 39 et quelques ce matin.

Du coup je la garde en observation à la maison (pour les connaisseuses et sseurs, je présume qu'il s'agit juste d'une réaction post vaccin ROR) pour aujourd'hui, en nous gardant une option visite chez le docteur sous le coude si nécessaire.

Et si pas : dessins-animés, livres, dinette, pâtes au jambon et câlins.

Sous la couette.

On ne va pas se laisser abattre, c'est moi qui vous le dis.

jeudi 8 janvier 2009

COMMENT L'EMPATHIE VIENT AUX FILLETTES

Cro-Mignonne a vraiment profité de "son" Noël, cette année. Elle a peur du Père Noël, alors à chaque coup de sonnette le 24 elle s'enfuyait terrorisée à l'avance que ça soit "lui" ! Mais pour les cadeaux, pas de problème, elle ne se cache pas.

La pauvre a commencé ses vacances par un vaccin, qui, pour une fois qui n'est pas coutume, l'a rendue malade comme un chien le lendemain. Après la nuit aux 4 lessives du 23 au 24, elle a passé la matinée enfouie sous notre couette, semi prostrée, devant la télé, pendant que je cuisinais le bourguignon du soir (le boeuf, pas mon père).

J'allais la voir de temps en temps, en lui demandant ce que je pouvais faire pour elle. "Rien". "Est-ce que tu as envie de quelque chose ?" "J'ai envie qu'on me laisse tranquille".

Pour qui connaît notre heureuse petite fille, la voir dans cet état m'a planté de multiples pieux dans le coeur.

Enfin jusqu'à 11 heures où elle a bondi sur ses deux pieds, avec son plus beau sourire, et est venue "m'aider" dans la cuisine. Heureusement, chez elle, ça ne dure pas.

Avant ce regain d'énergie, à un moment où je venais prendre de ses nouvelles, je vois de grosses larmes sur ses joues. Je lui ai demandé pourquoi elle pleurait, et elle me répond "c'est parce que les enfants ont disparu". (C'était effectivement le cas dans son dessin animé, et je maudis Piwi de passer de si tristes histoires qui heureusement finissent bien).

J'avais bien constaté que depuis quelques jours, elle maniait le "nous", c'était la première fois qu'elle exprimait de la tristesse vis-à-vis de quelque chose qui lui était extérieur.

Notre fille grandit. Sa perception du monde, ses réflexions, son entrain, ses goûts et dégoûts, ses opinions bien arrêtées sur les choses et les gens nous propulsent de plus en plus loin sur le chemin des enfants déjà un peu grandis, même si elle est encore notre bébé.

Dans quelques mois la maternelle. Et pour la première fois depuis qu'elle est née, je voudrais arrêter le temps. Pour lui permettre de profiter encore un peu de sa bulle protectrice.

Ca n'est pas comme ça que ça fonctionne, je le sais très bien. Mais j'ai le coeur serré à l'idée de la voir s'élancer sur le chemin de l'école, bientôt. Déjà. Savoir qu'elle y trouvera des joies me réjouit, qu'elle s'y fera des peines me crucifie.

La vie, quoi.

mardi 23 décembre 2008

CRAPULETTE

L'autre soir, elle m'a scotchée.

Je lui disais bonne nuit, j'avais la tête à côté de la sienne, sur son oreiller. Elle m'a caressé la joue et m'a dit "je t'aime, maman qui se transforme en père Noël".

Moi aussi, je t'aime, petite fille qui me transforme en maman.

Ce week-end elle s'est enfin décidée à sortir seule de sa chambre. Je dis enfin car je trouvais hallucinant que de son futon, et sachant aussi bien allumer la lumière qu'ouvrir la porte, elle n'en ait pas eu l'idée seule plus tôt.

Elle s'est levée pendant la sieste, qu'elle a fini par faire fort tard. Et puis quand on l'a couchée, le soir, évidemment, pas sommeil. J'avais compté sur la provision énorme de livres et jouets pour l'occuper en attendant que le sommeil ne la foudroie sur place, mais non.

Elle est venue se glisser entre nous et a râlé parce qu'à la télé, ce n'était pas "les émissions de Cro-Mi" (tu m'étonnes, on regardait L.A. Ink ! On est rock'n'roll ou pas !)

Comme pour elle c'était les vacances, nous avons accordé un sursis exceptionnel de 15 minutes avant retour au lit. Je crois bien que c'est le début des emmerdes. L'Amoureux, lui, croit (naïvement ?) que c'est le début des matins avec câlin de notre fille, ahahaha !

Mais sa bouille toute réjouie et toute fière de son bon coup, ça m'a fait fondre, bien sûr.

Je me chauffe à son amour, comment fait-on pour s'en passer, de cet élan du coeur énorme et irréfléchi, quand ils grandissent ?

mardi 2 décembre 2008

MAGIE DE LA FILLETTE EMERVEILLEE

Je n'avais connu dans ma vie qu'un plumeau fatigué en guise de sapin artificiel, dire que j'étais farouche opposante de la chose.

Puis les allergies conjuguées de mes amours, la corvée de portage piquant, de nettoyage d'épines ont eu raison de mes résistances, ainsi, en cyber faisant les courses pour cause d'absence le week-end dernier, quand j'ai vu que l'e-marchand en vendait, j'ai cédé.

Il y a bien eu une discussion intéressante entre L'Amoureux et moi sur la taille et le nombre de branches requises, mais hier soir, il est arrivé en même temps que les victuailles.

Pendant que L'Amoureux rangeait les courses, nous avons donc monté le sapin avec Cro-Mignonne. Il y avait plus de lumières dans ses yeux que sur les futures guirlandes de l'engin, et elle qui irradie de joie de vivre d'habitude inaugurait une sorte de paroxysme hier soir.

A un moment, je lui ai dit que la voir si heureuse me rendait heureuse, elle m'a en réponse pris la main, y a déposé trois bisous et m'a dit "Merci Maman". Je ne crois pas avoir eu si beau remerciement de ma vie entière...

Du coup mon allergie à la magie de Noël de ses dernières années semble se dissiper peu à peu, et je vois maintenant la chose par la magie des yeux de ma fille.

C'est beau, radieux, lumineux, intense.

Ce soir, c'est décoration en famille. Pour la première fois depuis trois ou quatre ans, j'ai hâte.

jeudi 27 novembre 2008

JE SUIS CONTENTE DE TE VOIR

Hier dans l'après-midi on nous a relâchés.

Sachez que j'ai signé un pacte quasi avec mon sang qui m'interdit d'écrire ici le récit de ces deux journées. Il y a du lourd. Il y a eu aussi de l'intéressant, du constructif, de l'enrichissant.

J'ai donc pu arriver à la maison, y poser mon paquetage et aller chercher Cro-Mi plus tôt que je ne l'avait pensé.

A mon arrivée chez Mary Poppins, un petit boulet de canon lancé à pleine vitesse, tout rond et joli avec une touffe de cheveux qui s'agite au vent, s'est jetée sur moi en criant "Mamaaaaan ! Mamaaaannn est rentrée ! Je suis contente de te voir ! Tu m'as manqué !!" et m'a serrée fort dans ses petits bras.

Que ces instants sont précieux (autant que sont indescriptibles les sentiments qui vous assaillent en les vivant).

Il m'a semblé qu'elle avait grandi pendant ces deux jours, mais ça doit être mon oeil de mère qui était déformé par l'émotion.

Et on a passé une douce soirée, elle m'a expliqué tout ce qu'il fallait savoir à propos du bébé qui est maintenant gardé avec elle et je la découvre petite bonne femme très sûre de son rôle d'aînée. Elle si possessive et jalouse est apparemment tombée sous le charme du troll blondinet (je rigole, il est adorable) d'à peine trois mois qui lui tient compagnie.

Et d'ailleurs, effectivement, il se calme instantanément quand elle se pointe devant ses chouineries en disant "Pleure pas, Cro-Mi est là, ça va aller".

Cro-Mignon.

Si je vous dit que j'ai passé une partie de la soirée le nez enfoui dans les cheveux de ma fille à la respirer ?

Good to be back home.

mercredi 12 novembre 2008

PUZZZZZZLLLES !

Les puzzles sont la nouvelle passion de Cro-Mignonne, pour lesquels elle fait preuve d'une dextérité étonnante !

Elle tourne les pièces, pointe du doigt les couleurs qui se ressemblent, et au bout du compte, finit par les connaître par coeur sans perdre pour autant une miette de son plaisir.

Je suis impressionnée par sa patience et sa détermination à achever de reconstituer Bambi, Barbapapa ou Petit Ours Brun, et suis tellement fière d'elle qu'elle a pris le pli de s'applaudir à chaque fin de puzzle, on se demande bien qui elle imite.

Hier nous avons profité d'une matinée plutôt douce et ensoleillée pour l'emmener au Jardin d'Acclimatation. C'est une sortie assez économique puisque nous n'avons pas à acheter de carnet de tickets de manège, vu qu'elle refuse de monter dessus. Le petit train, les canards, les toboggans, aller admirer les poneys, manger des frites et des beignets avec ses parents, voici qui suffit à son bonheur, qu'elle exprime haut et fort.

Une jolie trève avant de reprendre le joug, je n'ose faire la liste de ce qui doit être fait avant la fin d'année... j'irais bien me recoucher, tiens !

lundi 3 novembre 2008

SURSAUTS ET VA DE L'AVANT

Après 3 semaines infernales de Terrible Two (Lo et Stefirst, j'ai bien pensé à vous, imaginez notre arrivée chez vous multipliée par trois semaines sans répit, sympa, hein ?), Cro-Mignonne est redevenue très fréquentable.

Ce n'est rien de le dire, en fait elle est devenue superlativement charmante, aimable, polie, adorable et rigolote. D'ailleurs c'est elle qui le dit, pas plus tard que ce matin "je suis très rigolote, maman". En me menaçant avec un spray d'eau de mer pour nettoyer le pif.

Elle dont on trouvait qu'elle parlait déjà bien s'est mise du jour au lendemain à produire des phrases complexes et très "adultes" du genre "Oh merci maman d'avoir été chercher des gants, c'est très gentil !".

Et même, même, elle a manifesté un semblant d'intérêt pour les chiottes. Jusqu'au moment où l'adaptateur à p'tit cul a bougé et qu'il a fallu pratiquer une extraction d'urgence (avant même qu'il ait été question de pipi ou de caca, je vous rassure).

En tout cas, elle est pleine d'humour et nous fait des blagues, toute fière de nous faire rire de ses phrases qui tue. Ambiance du matin. "Je veux la télé s'il te plait papa". Son père lui met le bavoir. Elle enchaîne "Mais ce n'est pas la télécommande, papa, c'est mon bavoir".

Cro-Mi 1 point. Père et mère morts de rire.

Sinon elle adore les puzzle. Nous sommes donc devenus champions du monde incontestés des puzzle Barbapapa (et moi de chanter toute la journée : Il y a Barbapapa, Barbamama, Barbidou, Barbouille, Barbabelle et Barbidur, Barbotine et Barbibulle et Barbalala ! L'asile me guette, c'est sûr).

En un mot, elle va bien !

lundi 29 septembre 2008

L'ECUYERE

Cro-Mignonne n'est pas une grande téméraire, il lui faut du temps pour se jeter dans l'aventure d'une toute nouvelle activité. Ceci nous épargne d'ailleurs nombre caprices devant les manèges !

Mais sa passion du moment, les poneys, a combattu sa réserve naturelle quand il s'est agi d'en escalader un en peluche dans un grand magasin de jouets.

Après quelques minutes d'hésitation, la voici juchée, rênes en main et pieds martelant les flancs de la fausse - heureusement - bête, avant de déclarer :

"Maman, le poney y marche pas. Il est cassé les galopes (sabots, ndlt) du poney".

Note aux fabricants de jouets, ils pourraient quand même pousser le réalisme jusqu'à faire des poneys qui marchent, nonmého.

Note pour moi-même : voir où découvrir ledit animal en vrai dans la région, L'Amoureux étant allergique, il risque de passer son tour...

mercredi 24 septembre 2008

SORTIR DE MES PRINCIPES

Parmi mes grands principes éducatifs, l'heure du dodo.

Etant entendu que passé l'heure (après Oggy et Raymond, en gros), c'est mise au lit et après, on ne veut plus entendre parler d'elle jusqu'au lendemain.

Je sais qu'elle ne dort pas tout de suite, mais elle respecte la règle du "chacun sur son territoire", même si elle cherche à repousser un peu la fin du rituel de mise au lit.

Et moi, souvent, j'aimerais rester plus longtemps près d'elle, c'est LE moment de douce complicité où entre chaque phrase de la comptine (Good night, sleep tight, don't let the bugs bite you, see you in the morning light...), on se raconte des secrets et des douceurs.

Je faisais part l'autre jour à qui m'a collé "Porque te vas" en tête de cette envie contradictoire, et j'ai entendu en retour un "fais le !".

Et j'ai fait.

Profitant d'une sortie solo de L'Amoureux lundi, je me suis incrustée dans le lit de ma fille et y ai passé une demi heure, à rire, à faire des câlins, à se raconter des choses, à faire semblant de dormir et de se réveiller en sursaut.

J'ai encore dans la tête la chaleur et la forme de ses mains qui jouaient avec les miennes, l'empreinte de ses bras autour de mon cou, son odeur de petite fille propre et ses éclats de rire...

Et pour cette demi-heure de pur bonheur, je vais sortir de mes principes plus souvent, je crois. Quand on sera toutes seules toutes les deux et que ça sera juste assez "pas comme d'habitude" pour faire une exception, par exemple.

mardi 16 septembre 2008

EFFAREMENT MATERNEL

Dimanche nous avons emmené Cro-Mignonne au Salon de la Musique.

Et c'est ainsi que nous avons pu confirmer l'impression qui déjà pointait son nez : notre fille est dingue des percussions. Je crois qu'elle s'est arrêtée devant TOUTES les batteries du salon, sans parler du reste.

Alors ok, la guitare, elle aime (et elle a d'ailleurs une position des mains et une imitation de jeu tout à fait convaincants), ok les pianos et autres claviers, c'est super, mais la batterie, c'est le top.

J'attends avec appréhension de voir si la tendance se confirme et si elle va vouloir se mettre à taper sur des barils de lessive dans un avenir proche...

(Sinon, début de trois jours de salon, je suis noyée sous le boulot, bref, autant dire que le blogage sera... ce qu'il sera dans les jours à venir. Au secours).

lundi 8 septembre 2008

UNE REVELATION

Ce week-end nous étions en Normandie, pour marier deux amis et en visiter d'autres (d'ailleurs, j'ai vu la reine impératrice internationale du huhu qui fait des sablés du tonnerre de zeus, je ne vous dis que ça !).

Nous avons également pris un cours de ciel, qui a pris la forme suivante :

"Les avions vont venir pour détacher les nuages".

Et forcément, c'est vrai, puisque c'est ce que Cro-Mignonne nous a dit...

(C'est joli, non ?)

jeudi 4 septembre 2008

DERNIERS RELENTS DE BEBE-ITUDE

Cro-Mignonne a vécu bien des aventures, cet été, dont des trajets en voiture parsemés d'étapes.

Nous lui avions acheté, en prévision des dites étapes, un matelas gonflable couvert de suédine toute douce, le tout rose, pour coller avec le reste de sa panoplie de princesse.

Mais le premier soir, notre lit était si grand que L'Amoureux a décidé de lui faire commencer sa nuit dans cet immense couchage. Bien évidemment, au moment de notre coucher, il n'a pas voulu la mettre sur son matelas, et elle s'est retrouvée entre nous.

Je le soupçonne d'assouvir son envie de bébé qui vient faire un câlin, alors même qu'elle adore dormir dans son lit, qu'elle n'aime pas le partager et qu'elle ne vient JAMAIS nous réveiller au petit matin (d'ailleurs elle se réveille après nous !).

Bref, malgré la largeur du lit, la demoiselle gigotait et me collait ses pieds dans les côtes et je peinais à trouver le sommeil, contrairement à son papa benoîtement endormi de l'autre côté.

Quand, sur le coup de trois heures du mat, patatras ! Elle avait profité de ma somnolence pour effectuer une reptation endormie vers le pied du lit, dont elle est tombée la tête la première. Hurlement, vomito de contrariété, rinçage, changement de tenue, je la met cette fois sur son matelas, dont la hauteur proche de celle de son lit habituel permet d'éviter les mauvaises surprises.

Une heure après, je ne dormais pas, inquiète de son souffle et des possibles conséquences de sa chute (qui a dit "mère excessive" ?!!), et à l'entendre remuer, je lui demande dans un souffle si elle, elle dort. "Non maman".

"Tu veux revenir dans le grand lit ?"

"Oui maman".

La voici donc grimpée, et pleine d'expérience, cette fois, elle s'est cramponnée à moi et ce pour le reste de la nuit.

J'ai donc fort peu dormi et ai pesté longtemps sur la force de ses petits doigts agrippés à mes seins. Ouch.

Et en même temps j'ai vibré d'un plaisir tout mammifère à la force qui attachait à moi ma toute-petite, descendante du singe sans conteste, tellement collée à moi et toute confiance en ma capacité à la protéger...

Elle grandit vite, par ailleurs, et nous tâchons de suivre son rythme, en prévision de sa rentrée à l'école l'an prochain. Alors avec tous mes paradoxes de maman fatiguée, je profite et je savoure tant que je peux les restes de bébé-itudes qui disparaissent si vite...

lundi 1 septembre 2008

HORLOGE BIOLOGIQUE

Enfer et damnation !

Cro-Mignonne a, depuis notre retour de vacances, adopté des horaires presque adolescents : pas réveillée avant un bon 10 heures bien tassées.

Rêves, douceur de vivre et grasses matinées sont de retour, direz-vous.

Pas du tout.

Et même : je le savais depuis les vacances.

Si son papa arrive à dormir le matin quand on lui en laisse le loisir (encore que, pas à tous les coups), mon horloge biologique s'est résolument calée sur des horaires matinaux.

Me restent, en week-end, les plaisirs de la lecture du journal à la pointe du jour, en attendant les réveils du grand et de la petite.

En revanche, ce matin, pas de pitié, anniv ou pas, le réveil a sonné et le travail m'appelle. Spa juste. Je veux savoir faire des grasses mats de nouveau ! Je veux un jour férié pour mon anniversaire !

mardi 22 juillet 2008

DES CRIS, DES LARMES ET DES TREPIGNEMENTS

Hier, par deux fois à intervalle d'une bonne heure, j'ai croisé en montant en surface une toute petite fille hurlante et trépignante, visiblement "fed up" avec la durée de visite de ses parents.

Dans ces cas-là je suis coupée en trois, entre compassion pour l'enfant harassé, ses parents contrits et un "pitié faites taire cette engeance du diable" assez peu charitable.

Gniark.

Mais quand même, depuis que j'ai une fille, je suis à la fois plus compatissante avec les parents et plus radicale, d'une certaine manière.

Il faut dire qu'on est vernis : Cro-Mignonne pratique extrêmement rarement l'exercice de la colère qui la fait se rouler par terre de rage. Une fois à date, c'est dire.

On était au square, j'avais déjà passé 20 bonnes minutes à papoter avec Mary Poppins en prévenant de l'imminence du départ, et voilà-t-y pas qu'au moment de partir, elle se met à hurler.

Habituellement le attention, à trois, tu seras punie fonctionne bien : à 1, elle est rentrée dans le rang.

Pas ce jour-là.

Dûment prévenue et nullement repentante, j'avais donc embarqué ma fille séance tenante, sur mon épaule, ramassé son fourbi et ramené séance tenante mon hurlumignonne pas du tout mignonne à la maison. J'ai de la chance, les gens croisés sur mon chemin n'ont même pas fait semblant de m'expliquer comment il fallait faire et le trajet était court. Et puis hop, punie à l'arrivée. Avec explications sur le fait que je comprends qu'elle soit frustrée, mais que 1/ je ne suis pas obligée de subir ses hurlements et que son accès au langage lui permet de dire les choses autrement - 2/ c'est moi le boss de l'organisation du temps de fin de journée qui sait à quelle heure c'est l'heure.

Elle n'a pas recommencé depuis. Je sais que nous ne sommes pas à l'abri, mais habituellement, elle cherche plutôt à résoudre l'embryon de conflit par la séduction que par le rapport de force, espérons que ça dure (même si ça n'est pas si facile que ça de résister, héhé, elle est maline la coquine).

D'ailleurs à ce sujet, on a dû instaurer le coin punition samedi matin. Je me disais que l'envoyer dans sa chambre se calmer oui, mais la punir dans sa chambre, non, vu que ça doit quand même être un endroit de plaisir / sérénité pour elle, sa chambre. Son endroit, quoi. Mais comme on a pas à la punir trop souvent, pas eu le temps d'expérimenter.

Bref, la voici au coin 5 minutes avec interdiction de bouger et de parler. J'étais dans une pièce voisine où elle pouvait m'entendre mais pas me voir sans bouger, et je rappelais la punition au moindre bruissement indiquant une tentative de départ.

Fin de punition, débriefing pour m'assurer qu'une fois les émotions passées, elle a bien compris le pourquoi, tout ça.

Et la voilà qui me dit que le coin, c'est drôle.

Arrrrg.

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