Les Mille et une vies

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lundi 19 octobre 2009

Ors de la République et crevettes géantes

Ah que ce week-end rallongé fût bon !

En dehors du plaisir programmé d'accompagner et aller chercher ma fille à l'école, j'ai eu droit à un déj en compagnie heidi-esque sous les ors de la République. J'ai pour Heidi une affection inversement proportionnelle au nombre de fois où on s'est vues "en vrai", alors autant vous dire que c'était un chouette moment.

Et puis qu'est-ce que ça fait du bien d'aller faire la touriste dans Paris alors que tous les collègues sont au travail !

Samedi, mangeage délicieux en toujours très bonne compagnie, et puis direction "District 9", suite aux recommandations chaleureuses de Pablo et Eric.

Alors ce film. J'ai aimé le côté Monty Pythonesque du héros, la parabole, les effets spéciaux... je ne m'étais peut-être pas assez méfiée du côté "Rambo" des scènes d'action.

Mais j'ai compris pourquoi Pablo trouvait que ma Cro-Mignonne très branchée ordinateurs lui faisait penser à l'alien. D'ailleurs plus jamais je n'appellerai un bébé "crevette" et je ne regarderai plus la pâtée pour chat du même oeil. Bref, j'ai aimé, mais je ne suis pas sûre de le revoir.

Heureusement, j'ai tout un coffret Michel Gondry qui m'attend, pour revenir à des choses plus poétiques !!

Dimanche, confection d'un boeuf bourguignon dont une dose "hallal" à part, qui n'aura finalement pas servi, mais dont le récit nous fera rire, L'Amoureux et moi, et ma coupine conseillère en kabylie, pendant longtemps, je pense. Et doux moments à trois.

Retour au bureau ce matin, me suis rendu compte que je n'avais pas pensé à eux pendant trois jours et que c'était juste délicieux. Et puis la vie continue. Jusqu'aux prochains bons moments.

jeudi 24 septembre 2009

Fermer les écoutilles

Quand j'ai démarré au standard d'émissions d'une grande radio périphérique, je me demandais comme j'allais tenir sans virer cinglée à coups de "Tin tin tintintin" toute la journée.

Les anciens m'ont expliqué : au bout d'un certain temps, tu ne les entends plus.

Et c'est vrai.

J'en ai gardé une capacité d'abstraction quasi totale, quand je suis concentrée et que je ne veux rien laisser entrer dans ma bulle.

Alors l'autre jour, quand Leeloolène parlait des commentaires idiots sur les émissions de M6, pendant une vague seconde, je me suis dit "mais c'est à ce point là ?"

Et en fait je me suis rendu compte.

Que oui.

Mais que, avec mon oreille sélective, je ne les écoutais même pas. Je ne retiens que les "Un poulet mal cuit est un poulet qui est mort pour rien" qui me font rire.

Gniark.

(Mais ça ne m'empêche pas d'avoir faim en regardant).

jeudi 30 juillet 2009

Des mots et de la cuisine

Ce matin, en accompagnant Cro-Mignonne au centre de loisirs, deux animatrices me sautent dessus pour me demander quel est mon secret pour que ma fille parle aussi bien.

Diantre. Il faut donc un secret ?

Je leur réponds que je n'en sais rien, qu'elle est entourée de bavardes depuis toujours et dans un milieu assez adulte, et voilà. Mais est-ce que vous lui parlez comme à une adulte ?

Euh... oui et non. Je lui parle comme à ma fille, je pense que j'ai adapté le débit à sa capacité de compréhension, il y a eu du bébé langage et des phrases complexes de tous temps, je ne me suis pas fait de religion, à vrai dire.

C'est vrai qu'elle parle bien et qu'elle a commencé très tôt, mais je me suis toujours dit qu'il en était de ça comme du reste : certains démarrent le langage quand d'autres marchent (en fait elle a marché simultanément, mais elle n'était pas très vive sur la propreté, ni sur la sociabilisation)... Bref, je ne me suis jamais posé la question du pourquoi. C'est comme ça, ça lui convient et à nous aussi, voilà.

Je me suis assise avec elle, comme hier (moins son Papa qui est parti aux horreurs ce matin) et on a pris un livre pour se dire au revoir.

Alors une nuée d'enfants, une petite dizaine, s'est installée autour de nous pour venir écouter. Je disais par mail à un blogami ce matin que ça avait quelque chose de magique, que tant que les enfants aimeraient qu'on leur raconte des histoires, il y aurait de l'espoir pour le monde.

En tout cas j'étais émue de cette ribambelle multicolore, avec des dentitions variables et des sourires immenses qui nous cernaient.

Et puis en arrivant je tombe sur le billet de Pablo. (Je tombe, mais sans entorse, cette fois. Huhu)

Pablo nous parle de gazpacho et d'un livre de cuisine, sorte de bible obligée de l'apprenti cuisinier espangol.

Ca m'évoque la "Cuisinière Provençale".

Une bible familiale, centenaire, et dans laquelle nous puisons recettes et inspiration génération après génération. Papa l'a offert à L'Amoureux (pas parce qu'il est jaune, hinhin !), un peu comme un gage d'entrée dans la famille, je soupçonne.

Cro-Mi adore aller le prendre dans les étagères, à cause de sa couleur, je suppose, et nous raconte d'improbables recettes de cuisine.

Improbables, mais à peine moins que les originales, puisqu'elles sont à peine (si ce n'est pas du tout ) modernisées.

Pour parodier, ça donne à peu près "chauffer le four à pain à la température requise. Mettre un bon peu de ceci et un chouïa de celà et cuire jusqu'à obtenir le résultat attendu".

Un peu exagéré, mais à peine.

Dans les recettes, comme dans les histoires, on transmet tant.

Sans doute pour ça que j'aime lire des histoires et faire à manger à ceux que j'aime.