Les Mille et une vies

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Portraits

Fil des billets

lundi 4 juillet 2011

Marraine (la fée ?)

Je pense que c'était en 2002 (moi et mon manque de repères de dates, arg).

J'avais lu un papier sur les blogs, sous forme : ces journaux intimes publiés sur le net. Ca parlait surtout de ces diaristes américains, il y en avait peu en France, vraiment très peu. Et puis quelques semaines après, au détour d'une recherche sur le net, je suis tombée sur SON blog.

J'ai lu, compulsivement, des billets et des billets. Silencieusement. Je trouvais ça vraiment chouette, ce ton, ces échanges. Juste son url (pauvfille) qui ne correspondait pas à ce que je lisais.

Quelques mois encore plus tard, j'ai ouvert mon premier blog. Tragiquement disparu depuis dans un appuyage sur la touche delete. Et puis l'ancêtre de celui-ci, qui a connu des variations de fond, peu, mais surtout de forme.

J'ai profité pour lui dire enfin, à la papauvrefille Pappolène, indirectement, dans un billet, que c'était grâce à elle. Et une autre, mais surtout elle.

Les échanges ont commencé et n'ont jamais vraiment cessé.

Samedi, on s'est vues pour la première fois en chair et en os. Je suis partie en avance, me doutant qu'elle le serait encore plus que moi. A peine sortie du métro je l'ai reconnue, évidemment elle que je n'avais jamais vue, aperçue sur quelques photos.

Et au cours des quelques heures que nous avons passé ensemble à deviser, c'était toujours "évidemment" elle.

Alors pour les choses publiables, sachez que l'idée d'un blog dédié au Club des Vieilles Filles Indignes et Dépravées fait doucement son chemin. Et que nous avons par ailleurs intronisé le Pink Mojito comme boisson officielle.

Et aussi qu'elle a des yeux pétillants comme j'aime, des rires et des sourires à qui le net ne rendent pas justice, et que ma marraine de blog, c'est une sorte de bonne fée que sans le savoir, j'ai si bien choisie.

(Pour ceux qui s'obstinent à venir ici s'ils détestent, vous pouvez aussi l'accuser d'être la cause de !!! Et pour les autres, lui dire merci).

Une coïncidence si la mue de ce blog s'est faite dans la foulée de notre rencontre ? Je ne crois pas.

Merci ma belle Stéphanie. Je ne sais pas si je saurais dire un jour à quel point cette rencontre avec tes mots a été décisive dans ce qu'est ma vie d'aujourd'hui.

mardi 17 mai 2011

Jour F. Comme Faste et Fête

Aujourd'hui, c'est un grand jour !

Pour une double raison. Ou plutôt pour deux personnes qui me tiennent un peu à coeur.

Pour mon frère, tonton Frichouille (son vrai prénom commence aussi par F, hein !). Qui nous a fait quelques frayeurs ces dernières semaines mais cultive à fond son air de gros dur balafré, maintenant. En bref, il semble aller bien.

Bon anniversaire, Frérot. (Je fais court, vu qu'il n'est pas du genre à s'épancher, mais je n'en pense pas moins !)


***

Et puis pour une autre F, aussi.

Qui est, depuis des mois, quotidiennement à mes côtés (avec encore une F, d'ailleurs !).

Et je voudrais, ô, tellement, lui rendre le joli cadeau qu'elle m'a fait, en tête de la cohorte de lecteurs amis timbrés que j'aime.

Pour le moment, je ne peux que quelques mots.

Pour dire que tous les jours, ses mots me ravissent, m'occupent, me laissent à penser, parfois me font réagir. Que parfois je la lis avec l'accent et que j'en ris toute seule.

Que ses indignations face à un sujet qui m'occupent me font chaud au coeur. Ses encouragements, aussi.

Que son mot fétiche, je ne peux plus l'utiliser sans sourire. Tiens, d'ailleurs, il me semble bien que tu as passé la journée d'hier sans utiliser le mot "positionnement" ? Que se passe-t-il ?!!!

Qu'un autre de ses mots fétiches, "furieusement", me réjouit souvent !! Ca va bien à sa belle impétuosité.

Que je voudrais qu'elle oublie les doutes et les peurs. Pour qu'un avenir proche lui dise qu'elle est dans le vrai, le juste et le bon.

Que je lui souhaite bien de belles années encore, que ses voeux se réalisent.

Que j'aimerais être près d'elle pour la serrer fort et lui faire de gros bisous qui claquent pour l'occasion.

Bon anniversaire, belle Floh. Je t'embrasse fort fort fort.


***

Et pour tous les deux :

jeudi 7 avril 2011

L'homme qui se bat

Il est beau.

Les traits fins, les yeux de biche, doux. Oui, de la douceur, infiniment. Quelque chose de résolu, aussi. Et de la tristesse.

Il a quelques années de plus que moi, pourtant il a un air de gamin, un soupçon juvénile, un reste d'enfance qui s'accroche, malgré tout. Et même avec la barbe qu'il a laissée pousser, on sent encore le môme en lui.

Il est intelligent. Extrêmement. Il va probablement trop vite pour être suivi par la plupart des gens. Et il en a souffert, toute sa vie, plus ou moins. En plus du reste.

Il est lucide. Il sait où on été ses failles. Il sait ne pas vouloir recommencer. Et naïf, un peu aussi. Victime de sa passion. Il est sa passion.

Il est résolu. Il est l'homme à abattre, en tout cas il l'a été. Il se bat aujourd'hui pour aller mieux. Il se bat aussi pour tous ceux qui voudraient aller mieux. Pas juste ceux qui sont là où il a été, lui. Pour tous. Il parle. Il écrit. Il témoigne. Sa résilience à lui, il essaie de la partager.

Il remercie beaucoup. Les gens qui l'ont aidé. Les gens dans la salle. Nous, nominativement. Je lui fais un signe du coin de la salle pour dire "merci, ça me touche". Il y répond.

Il remercie aussi parce qu'un matin, on s'est réveillés avec un projet un peu fou, mon chef et moi. Et que cette idée folle, pas par pas, lui a permis de brandir un morceau de verre en forme de récompense. Récompense pour ce qu'il a fait de ses souffrances. Pour ce qu'il partage, pour ce qu'il tente de faire pour d'autres.

C'est la fin de la journée. On lui parle, on lui pose des questions. Il est traité en star et je vois bien que ça l'étonne un peu. Que ça le gêne un peu, mais que ça lui fait du bien, aussi.

Il nous remercie pour notre énergie.

Alors que c'est nous, qui devrions le remercier. Encore et encore. D'être un homme qui se bat contre l'absurde qui fait notre monde du travail.

Merci Vincent.

jeudi 3 mars 2011

Du bout du monde

On peut être du bout du monde ou du coin de la rue.

On peut être dissemblables ou se ressembler.

On peut avoir des tas de choses en commun qui ferait de la rencontre une évidence. Même si l'un est scientifique et l'autre littéraire, l'un un homme et l'autre une femme. Et aimer l'un et l'autre les garçons :-)

L'un peut être pas de gauche et l'autre si.

On peut même n'être pas tout à fait de la même génération. Et pourtant. Pourtant.

Un jour on se croise. Un jour on se reconnaît. Un jour on sait qu'on a en face de soi l'un des humains qui font qu'une vie vaut la peine d'être vécue.

Il y a dans mes rencontres cardinales un homme qui correspond à ces quelques lignes esquissées.

Quelqu'un que je n'ai vu qu'une fois en chair et en os, mais qui me fait dire, quand je pense à lui, que la vie est plus belle de son existence dans la mienne.

Quelqu'un que j'aime très fort, et qui est devenu un indispensable de ma vie.

Il a 50 ans aujourd'hui. Et c'est à la fois mon grand sage et un gamin moqueur.

Et j'ai juste envie de lui dédier le billet du jour (je sais que ça déchaînera moins les foules que mes histoires de matelas, mais c'est beaucoup, beaucoup plus important pour moi, pourtant, de savoir tous les jours qu'il est si loin et si près, qu'il existe).

Merci pour toute cette humanité qu'on partage, Eric.

Many happy returns of the day. Qu'on rigole, qu'on refasse le monde, que tu m'expliques des trucs pour lesquels je ne me serais jamais passionnée sans toi, qu'on se retrouve de temps en temps autour d'un bon plat, que ton geek d'amoureux daigne un jour se joindre à nous, qu'on enrage, parfois, qu'on parle de cul, aussi, et de coeurs qui battent, surtout.

Et surtout, très bon anniversaire.

Des tas de baisers s'envolent jusqu'à toi (et Cro-Mignonne dit : dis lui un gros bon anniversaire de ma part !).

vendredi 17 septembre 2010

Mes amoureux de salons

Suite et fin de la galerie de portraits de salon.

Il y a des gens, comme ça, que vous rencontrez une fois et qui ne vous lâchent plus, pour le meilleur et pour le pire. J'ai ainsi quelques amoureux sur les salons.

Mon pique-assiette.

C'est un singulier trompeur, car ils sont une dizaine, en fait. Hors d'âge. A tel point qu'aucune entreprise ne se souvient les avoir employés un jour, ils ont l'âge approximatif de Ramsès II. Signe particulier, arpenter les allées et ramasser tout ce qui est possible d'avoir gratuitement. Chez les collègues, c'est facile, il y a souvent des choses en libre service.

Comme nous n'avons pas de produit "physique", ils se rattrapent et cherchent à se faire inviter à toute bonne occasion de manger ou boire gratuitement. Ca passe souvent par une sérénade (Ô Mademoiselle, quels beaux yeux vous avez, blablabla. Généralement en fixant un peu plus bas que mes yeux, d'ailleurs).

Ceci dit, avec mon boss, nous avons mené sur les 24 derniers mois une sorte de chasse terroriste aux pique-assiettes et nous avons constaté que s'ils étaient présents sur le salon, ils évitaient soigneusement notre stand. On fait peur, que voulez-vous. A moins qu'à cause de la cataracte, ils n'aient pas réussi à nous trouver ?

Mon homme chocolat.

Il est sphérique, jovial, manie l'humour désespéré de celui qui sait qu'à part la couleur, il n'a rien de Harry Roselmack, pas très finaud, un peu lourdaud.

Mais il vend des chocolats et n'est pas pingre en échantillons. Je le présente à qui veut.

Mon teuton.

Je le garde pour la fin car c'est mon préféré (pour de vrai). Un ancien client de chez nous qui ne désespère pas revenir, un homme de valeurs, de douce obstination dans ses combats. Il parle un joli français bien que très teinté d'accent germanique (pas comme dans les caricatures dans les films sur la seconde guerre mondiale, quand même). Il a le cheveu blond, l'oeil bleu, et la rigueur qu'on prête volontiers à ses compatriotes.

Ca fait cinq ans qu'il nous raconte que pour finir son rêve français, il ne lui reste plus qu'à trouver une petite femme et fonder une famille. Le problème c'est que d'après ce que dit mon entourage professionnel, c'est moi qu'il veut épouser (il est prêt à choyer ma fille par la même occasion, semble-t-il, il en demande en tout cas copieusement des nouvelles tous les six mois).

A vrai dire, il serait sans doute charmant s'il ne donnait pas l'impression qu'il plie ses chaussettes au carré et actionne son métronome avant chaque chevauchée pas forcément fantastique. Ou alors je ne suis pas sensible au charme teuton.

Comme vous le voyez, pas besoin de vous soucier de mon futur amoureux, qui non seulement semble assuré, mais en plus m'offre un choix certain.

Vive la vie, moi j'dis !

jeudi 16 septembre 2010

La bimbo

Espèce connue sur les salons, la bimbo est là pour capter le chaland sur un mode : on attrape pas les mouches avec du vinaigre.

On la trouve généralement parmi les hôtesses.

Mais nous, on a LA bimbo. Commerciale pour une petite boîte devenue grande, en 10 éditions de ce salon, je crois qu'il n'y a pas grand chose de son anatomie que je n'ai jamais vu.

En plus elle a un nom qui prête aux jeux de mots scabreux.

Je la vois de mon stand, perchée sur de talons, et figurez vous qu'elle a encore oublié de mettre sa jupe !

Allez zou, dernier jour.

mercredi 15 septembre 2010

Joies de salon

En plus de Face de Cul qui est la seule personne à me trouver (plusieurs fois par jour !!!), j'ai un renfort sur le stand. Qui sert surtout à me tenir compagnie, vu le trafic.

Appelons la : Ma Folle.

Adorable.

Mais dézinguée et dotée d'une mémoire de poisson rouge. Faut repasser derrière tout ce qu'elle dit.

C'qu'on rigole.