C'est quoi, l'amour ?
Par Sacrip'Anne le jeudi 9 décembre 2010, 07:00 - All about Chiboum - Lien permanent
Je lisais l'autre jour un papier qui disait en substance que l'amour, c'était vouloir que l'autre nous révèle quelque chose de nous. Et qu'il se nourrissait de choses telles que la peur du manque, de l'abandon, etc.
Ca m'a accroché tout de suite car j'ai trouvé que c'était une vision un peu partielle.
Car certes, la plupart des gens ne sont pas complètement masochistes et aiment avec l'espoir d'être aimés en retour, et que l'amour qu'on leur porte leur apporte quelque chose qui leur manque ou qu'ils désirent. Ou qui les rend heureux, tout simplement.
Mais c'est quand même curieux d'attaquer une tentative de définition de l'amour par ce qu'il PEUT nous apporter.
Il me semble qu'il s'agit avant tout de quelque chose qu'on peut donner, offrir, soi, à l'autre. Une vision, un miroir, une forme d'affection qu'on offre pas à tout le monde. Et qui, contrairement au sentiment amoureux (que j'entends comme : le moment où on cristallise sur l'autre sans forcément tenir compte de qui il est vraiment, mais de ce qu'on a envie d'accrocher dessus comme fantasmes), est forcément gratuit et inconditionnel. Qui se nourrit dans ce qu'est l'autre pour nous, mais pas nécessaire dans ce qu'il nous apporte. Qui existe quelle que soit la situation. Et quelle que soit la réalité de l'autre, et pas ce qu'on imagine / voudrait qu'il ou elle soit.
Peut-être que c'est moi qui fait une fixette, hein ? Mais vous, quand on vous demande "c'est quoi l'amour ?", vous commencez par raconter ce que ça doit vous donner, ou bien ce que ça vous donne envie de donner à l'autre ?
Curieux, donc (again). Et les mots me manquent pour décrire cette sensation bizarre que j'avais en lisant ces mots. Et peut-être qu'au fond ça se rejoint. Cette élévation de soi qu'on peut ressentir à aimer quelqu'un dans sa réalité est peut-être aussi une façon de combler ses propres manques ? Aimer comme on aimerait être aimé(e) ?
Vaste sujet dont on aura jamais fini de faire le tour.
Et forcément, en lisant le papier, en écrivant le billet, la musique qui s'impose (par ricochets, coqs à l'âne et autres glissements de terrain), un tube de mon enfance.
Ca m'a accroché tout de suite car j'ai trouvé que c'était une vision un peu partielle.
Car certes, la plupart des gens ne sont pas complètement masochistes et aiment avec l'espoir d'être aimés en retour, et que l'amour qu'on leur porte leur apporte quelque chose qui leur manque ou qu'ils désirent. Ou qui les rend heureux, tout simplement.
Mais c'est quand même curieux d'attaquer une tentative de définition de l'amour par ce qu'il PEUT nous apporter.
Il me semble qu'il s'agit avant tout de quelque chose qu'on peut donner, offrir, soi, à l'autre. Une vision, un miroir, une forme d'affection qu'on offre pas à tout le monde. Et qui, contrairement au sentiment amoureux (que j'entends comme : le moment où on cristallise sur l'autre sans forcément tenir compte de qui il est vraiment, mais de ce qu'on a envie d'accrocher dessus comme fantasmes), est forcément gratuit et inconditionnel. Qui se nourrit dans ce qu'est l'autre pour nous, mais pas nécessaire dans ce qu'il nous apporte. Qui existe quelle que soit la situation. Et quelle que soit la réalité de l'autre, et pas ce qu'on imagine / voudrait qu'il ou elle soit.
Peut-être que c'est moi qui fait une fixette, hein ? Mais vous, quand on vous demande "c'est quoi l'amour ?", vous commencez par raconter ce que ça doit vous donner, ou bien ce que ça vous donne envie de donner à l'autre ?
Curieux, donc (again). Et les mots me manquent pour décrire cette sensation bizarre que j'avais en lisant ces mots. Et peut-être qu'au fond ça se rejoint. Cette élévation de soi qu'on peut ressentir à aimer quelqu'un dans sa réalité est peut-être aussi une façon de combler ses propres manques ? Aimer comme on aimerait être aimé(e) ?
Vaste sujet dont on aura jamais fini de faire le tour.
Et forcément, en lisant le papier, en écrivant le billet, la musique qui s'impose (par ricochets, coqs à l'âne et autres glissements de terrain), un tube de mon enfance.
Commentaires
Et néanmoins, la question est intéressante. Parce qu'à la question (pas prioritaire je suis d'accord, mais nécessaire) du "qu'est-ce que cet homme/cette femme t'apporte dans votre amour?", tu peux aussi mesurer l'équilibre qui s'est installé, ou pas forcément...Certaines personnes ne savent pas dire ce que leur compagne/compagnon leur apporte. Et n'est-ce pas révélateur de quelque chose qui pourrait coincer?
Bon et sinon, pensées énormes pour toi. As-tu bravé les éléments, ou es-tu bien au chaud? Je te maile, et t'envoie des bises :-)
Toujours eu l'impression, quand j'aime, d'aimer exactement.
Même les trucs qui en soi ne sont pas des qualités, ou même des défauts, ou qui ne correspondent pas à ce qui m'arrangerait. c'est un tout, non ? Qui évolue, mais un tout.
Floh, ah oui, bien sûr, question d'équilibre ! Mais là on est pas dans la notion du sentiment mais de la relation agrémentée de ces sentiments !
Oui oui, ça roulait tout seul, ce matin, l'autoroute était dégagée, tout le monde galérait sans doute dans les petites rues/routes ! Bisous
Zelda, c'est Pennaquien, ça ! C'est ce que dit le tueur de Benjamin Malaussène à Julie Corrençon "Vous, je vous aime exactement". Et "pourtant", tellement vrai.
J'avais commencé à écrire un commentaire mais je m'emberlificote et mes dossiers passionnants me font de grands signes désespérés alors bref, je pense tout comme toi :kiss
swahili, j'ai un regret pour le commentaire, mais j'espère que ça viendra plus tard ! Bons dossiers, quand même !! :kiss
Maintenant que tu le dis, j'ai bien dû le piquer quelque part ! (Comme les trois quart de mon vocabulaire !). Toujours eu l'impression, en tous cas, que si l'autre était un petit peu différent, je l'aimerais aussi, mais pas tout à fait pareil ...
Zelda, pareil pareil pareil. Y compris dans les fonctionnements que je ne comprends pas toujours. Et pis c'est comme ça.
Toujours dans la même série, la déclaration de Benjamin à Julie, le porte-avion où venir faire le plein de sens...
Et la réponse de Benjamin : Pose-toi, ma belle, et envole-toi aussi souvent que tu veux. Moi, désormais, je navigue dans tes eaux.
(cité de mémoire, pardon si ce n'est pas tout à fait ça...)
Cela dit, j'aime aussi beaucoup la suite, dans La Petite marchande de prose, justement, où Julie veut Benjamin rien que pour elle, plus comme porte-avion, mais comme demeure définitive. Quand elle part dans le Vercors, vous vous souvenez ?
Anna, je crois que c'est exactement ça, la citation. Et oui, la suite. Et oui, leur histoire. J'aime j'aime j'aime !! :kiss
L'amour, c'est bien ce truc dont une des figures imposées consiste à s'arracher mutuellement les amygdales avec la langue ? Nân ?
Ok ok je sors.
J'ai lu il y a quelques années l'excellent livre de Francesco Alberoni Le choc amoureux, que je recommande toujours à tout le monde. Ce n'est pas un livre grand public... Mais depuis toutes les définitions de l'amour que je peux lire, oui les articles "vite fait" des magazines féminins me semblent réducteurs, tronqués, simpliste. Je ne prendrais même pas le risque, moi même de définir ce sentiment !
Eric, oui, ça peut inclure ça et autres figures sportives. C'est même bien quand ça inclut ça, en général !! :kiss
Louisianne, jamais entendu parler de ce livre, je vais me mettre en quête !
Je note pour le livre de Louisianne.
Et qu'est-ce que c'est l'amour... je le vois comme un truc un peu magique, où on donne sans attendre vraiment un retour, mais où le retour est là et pas qu'un peu et il te fait du bien, même si l'histoire n'est pas facile, et ce qui est bouleversant pour moi.
Bises fraiches :)
Isa, tes mots résonnent...
Bises fraîches aussi !
L'amour nous revoie une belle image de soi, sculptée de l'amour reçu de l'autre, peinte de l'amour donnée à l'autre. On en sort différent, plus construit et l'on peut se projeter avec l'envie de bâtir pour durer... Pourvu que cela dure!!!
C'est marrant j'ai écris hier matin un truc sur l'amour qui ressemble à une définition. Chez nous l'amour c'est aussi une certaine détermination à être heureux!
Anne, oui, j'ai lu et beaucoup souri à ton billet. Mais là, tu es justement dans : ce que ça me renvoie, et pas ce que tu émets... mais quoi qu'il en soit, ce qui compte, c'est ressentir, avant tout. Poum poum, poum poum, fait le coeur qui bat :-)
J'ai envie de dire que l'amour est d'abord un processus chimique dans le cerveau qui fait qu'on reconnait l'autre comme un partenaire (pour la reproduction) possible et même souhaitable et qui nous permet d'abaisser des barrières.
la question qu'est-ce que l'autre m'apporte c,est finalement, est-ce que l,autre est vraiment en mesure de réaliser le projet de porter des enfants à maturité. Bien sûr pour moi qui a passé l'age, la question des petits ne se pose plus. Mais l'idée de projet reste quand même.
Mais posée comme ça, on évacue le plus important, justement toute la magie qui permet aux barrières de tomber et de rendre le projet possible.
Moukmouk, venant de toi, il aurait été étonnant que tu t'arrêtes à la fin de ton deuxième paragraphe ! :kiss
La définition qui me vient sans réfléchir (et donc : incomplète imparfaite, brouillonne et tout ce qu'on veut) semble se placer ailleurs :
C'est quelque chose envers ou vis-à-vis de quelqu'un (ou quelques-uns) qui va si fort de soi qu'on ne peut s'empêcher de l'éprouver.
(je parle de l'amour des amoureux, et non de l'amour (filial, amical etc.) au sens plus large)
Ce que ça nous apporte, puisque la question semblait dans l'article posée en ces termes : généralement des ennuis mais parfois sur un temps défini et chez l'humain assez limité, un avant-goût de paradis.
Ce qu'on apporte à l'autre : si l'on est une femme et dans le cadre d'une relation hétérosexuelle : du sexe renouvelable et gratuit, un soulagement d'une grande partie des tâches domestiques et éventuellement un peu de progéniture. Dans le cas d'une riche héritière : de la thune. Ce qui explique pourquoi l'âge venant, le désir s'émoussant et la descendance assurée on se fait usuellement quitter. Croire apporter davantage et partager vraiment est une illusion de la femme dans 2/3 des cas. La quasi-totalité du dernier tiers étant composé des chieuses hystériques qui en les traitant n'importe comment rendent les hommes malheureux et fous (d'elles), à croire que c'est ça qu'ils cherchent.
Heu, Gilda, je vais me pendre tout de suite, je crois... sur la dernière partie du commentaire LOL
Tu trouverais sans doute de quoi étayer un peu ta réflexion dans l'oeuvre de Marivaux ;-)
heidi, suis pas sûre d'avoir envie d'étayer, là, aujourd'hui, mais je me replonge dedans dès que je suis d'humeur ! LOL