Les Mille et une vies

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Mot-clé - amour

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mercredi 9 novembre 2011

D'il

D'abord j'ai été intriguée par le fait qu'il était si évident qu'on se rencontre et que ça n'avait, finalement, pas été le cas, ou en tout cas pas si sérieusement...

Je me suis intéressée à ce qu'il racontait, ce qu'il faisait.

Ensuite je me suis étonnée de ce qu'il me faisait alors que je ne pensais pas qu'on pourrait me faire cet effet-là, pas à ce moment là...

Et je l'ai laissé faire.

Puis j'ai observé qui il était. Ecouté, regardé, flairé, cherché à savoir qui se tenait derrière le premier abord, trouvé qu'il ne mettait pas tant de mystère à se laisser apercevoir...

Et espéré que ça s'rait possible que moi aussi, je lui fasse ce genre d'effet. Vu que derrière le premier abord, ça me plaisait aussi. Encore. Plus. Mais bon.

Eu de la chance.

La réalité a fait suite aux rêves, aux envies, aux possibles pas encore explorés... la réalité est belle, jour après jour. Davantage, encore, que ce qui pouvait me faire rêver à ce moment.

Les pleins, les déliés. Son intelligence, son insatiable curiosité, son humour à lui qui fait rire le mien, ses inquiétudes.

Tout un tas de choses qui font "oh pareil", celles qui nous différencient. Son amour pour le fromage et le chocolat.

Tout un tas de choses qui sont si simples mais dont la résonance à deux n'est finalement pas si fréquente.

C'était pour arriver à ce moment-là, ces baffes, ces vacheries de la vie ? Ca valait la peine.

Et c'est là qu'on se dit que 7%, dans un carnet d'adresse, ça ne semble pas énorme, dit comme ça.

Mais que c'est plus que largement suffisant, parfois, si on a un peu de chance, pour s'offrir à deux de belles occasions de bonheur.

Oui, j'ai de la chance, je crois bien.

(Par ailleurs et pour ceux qui s'en inquiéteraient, oui, depuis la part de garçons sensibles a encore augmenté dans mon fameux Rolodex. Au point d'ourdir avec une autre FAP de ma connaissance des plans de reconversion professionnelle !)

mardi 4 octobre 2011

Deux oui

J'étais là, brièvement, le soir où ils se sont rencontrés.

J'ai fait "enfin" la connaissance de l'une, et tout simplement la connaissance de l'autre.

Bientôt chez Elle, il y a eu des billets pour parler d'un amour nouveau. Des morceaux de photos. Je me souviens parfaitement du jour où j'ai "reconnu" sa main à lui sur la photo qu'elle avait mise en ligne et où tout a pris sens. Enfin, reconnu. Je ne sais pas pourquoi, à voir cette main j'ai eu la certitude que son nouvel amoureux, c'était Lui.

Et depuis le début, leur histoire me touche.

Alors forcément, depuis cette nouvelle page qui n'est pas la plus marrante, je pense à eux tous les jours. Je pense à ce qui peut lui passer par la tête, à Lui. A Elle.

Mais d'imaginer bien faiblement ce qu'ils peuvent ressentir, ça ne leur est d'aucune aide, bien sûr. Je fais du coup ce que je fais de mieux, sans doute. Des bisous et des pitreries. En essayant de mettre dedans ce que je ressens pour eux. Leur dire qu'il y a une autre humaine dans les parages, avec tous ceux qui le leur manifestent, comme moi chacun avec ses moyens.

Il y a quelques semaines, Elle m'a dit qu'Elle l'avait demandé en mariage, qu'Il avait dit oui, et Elle m'a demandé d'être son témoin. En dehors du fait qu'on s'aime, je suppute que mon allergie aux mariages n'est pas pour rien dans le fait d'être dans sa liste des personnes à qui demander ce genre de services. Aucun risque que je lui fasse le coup de l'enterrement de la vie de jeune fille, des traditions qui vont bien : je ne les connais pas, et quitte à se marier, autant faire du sur-mesure.

Et pas qu'un peu, qu'il y en a eu. Lui voulait des nez rouges. Elle voulait un beau chapeau. C'est tout naturellement qu'un peu aidée par mon enchanteur à moi (il me semble qu'il a fourni une url de fournisseur de nez, en sous-estimant la capacité à inventer des bêtises que j'ai et le fait que je repère, chez le même fournisseur, des accessoires... plus encombrants, puis ri à ma proposition, finalement validée par la future mariée), par l'envie de grandiloquent et drôle, et surtout vivant, je me suis décrétée témoin-ange gardien et j'ai fait l’acquisition d'une magnifique paire d'ailes. Roses. Fuschia.

On a ri, beaucoup, on a a hacké son blog à Lui (enfin avec les mots de passe, c'est pas du VRAI piratage, juste un peu de détournement d'informations relatives à la vie privée des commentateurs, quoi, rien de méchant), on s'est demandé ce qu'on ferait si on Lui collait une crise cardiaque, vitupéré sur les idées qui viennent aux gens quand on parle de mariage mais pas trop.

En fait pas trop, parce que, même si au départ, il s'agissait de signer des papiers, il est manifeste pour tous ceux qui les connaissent un peu qu'il y a entre ces deux là bien autre chose qu'un accord administratif. Alors c'était bien normal que les gens y voient de l'amour : y en a.

Et le jour J est venu. Son lot de non-invités, tous beaux comme des dieux avec leurs nez rouges (je milite désormais pour le port du nez de clown avec un costard, ça réveille tout de suite un tissus un peu sombre).

On les a mariés. Avec je pense le sentiment partagé par tous ceux qui étaient là qu'il y avait, au delà du registre, au delà de la démarche, un bel accord librement et entièrement consenti à l'idée de soutien et d'assistance. Et de tout le reste. D'ailleurs, Lui, il avait le visage empreint d'une belle conviction un bon moment avant de lâcher son "Oui", et c'était beau à voir. Et Elle, elle était magnifique, si vous saviez.

C'est exactement de ça que je me sens le témoin. De ces "Oui", pleins de force ou d'humour, selon celui qui les a prononcés, mais surtout pleins d'amour fort qui vient de très loin. Et dont le bout de papier n'est qu'un détail, amené par les circonstances, sans doute. Les engagements, ça fait longtemps qu'ils les ont pris.

Mais témoin de leur amour, je me sens. Comme tous ceux qui étaient là. Comme tous ceux qui les connaissent. Comment leur fille, radieuse.

Et puis on a jeté du riz et on s'en est jeté un derrière la cravate.

Et vous savez quoi ? Une fois n'est pas coutume, j'ai adoré ce mariage.

Même si Lui est en train d'ourdir des plans pour se venger de mes excentricités :-D

Paco, Luce, merci d'avoir eu envie que je sois près de vous hier. Ca me touche. Et je vous aime très fort.

dimanche 18 septembre 2011

Doux dingues, le retour

Les Doux Dingues ont encore frappé !

Et je suis impuissante à leur dire, vraiment, ce que ça me fait, cette affection que je reçois en bloc.

Ca me touche infiniment en tout cas.

Du coup, grâce à eux, je ressemble à ça !

Doux Dingues

Je ne vais pas vous refaire la liste et ce que j'ai dans le coeur pour eux. Rien n'a changé, si ce n'est le lien qui se renforce...

Un clin d'oeil quand même à Floh qui se croit incapable de gérer de l'organisation d'événements et qui donne le la à une bonne quinzaine de cinglés.

Et aux deux plus mauvais espions du web, Noé et Luce, qui ont eu droit à un vrai bizutage de nouveaux venus et dont les "contre-exploits" m'ont beaucoup fait rire.

Surtout, une pensée à tous, à chacun.

Et puis un dernier service.

Vous m'avez gâtée, c'est bien trop, et ça me fait plaisir. Et toute cette belle énergie, ce plaisir, je voudrais maintenant qu'on les dirige vers Paco, vers Nad et son bientôt né, vers les amis qui ont besoin de chaleur, de soutien, d'amitié, de vie, de rires...

Profitons d'être gâtés par la vie pour être un peu contagieux, voulez-vous ?

Merci

mardi 4 janvier 2011

La route

Parfois il n'y a pas de bon chemin à prendre, à une situation donnée.

On fait avec ce qu'on est un jour, et puis l'autre.

Il y a des moments où prendre le bon est une évidence. D'autres où ce qui paraît être "le bon" nous interroge finalement un peu trop pour être honnête.

Alors on liste, les possibilités, les réactions. Aucune ne semble convenir. On se donne du temps.

On en passe aussi, à chercher comment ne plus avoir besoin de comprendre pour avancer. Ou comment faire sans ce qui semble indispensable.

Il n'y a pas de réponse. Je n'ai pas de réponses.

A vrai dire je n'ai même plus de questions : les quelques réponses qu'elles me valent me perdent plus qu'autre chose.

On devrait livrer certains moments de la vie avec un mode d'emploi.

jeudi 9 décembre 2010

C'est quoi, l'amour ?

Je lisais l'autre jour un papier qui disait en substance que l'amour, c'était vouloir que l'autre nous révèle quelque chose de nous. Et qu'il se nourrissait de choses telles que la peur du manque, de l'abandon, etc.

Ca m'a accroché tout de suite car j'ai trouvé que c'était une vision un peu partielle.

Car certes, la plupart des gens ne sont pas complètement masochistes et aiment avec l'espoir d'être aimés en retour, et que l'amour qu'on leur porte leur apporte quelque chose qui leur manque ou qu'ils désirent. Ou qui les rend heureux, tout simplement.

Mais c'est quand même curieux d'attaquer une tentative de définition de l'amour par ce qu'il PEUT nous apporter.

Il me semble qu'il s'agit avant tout de quelque chose qu'on peut donner, offrir, soi, à l'autre. Une vision, un miroir, une forme d'affection qu'on offre pas à tout le monde. Et qui, contrairement au sentiment amoureux (que j'entends comme : le moment où on cristallise sur l'autre sans forcément tenir compte de qui il est vraiment, mais de ce qu'on a envie d'accrocher dessus comme fantasmes), est forcément gratuit et inconditionnel. Qui se nourrit dans ce qu'est l'autre pour nous, mais pas nécessaire dans ce qu'il nous apporte. Qui existe quelle que soit la situation. Et quelle que soit la réalité de l'autre, et pas ce qu'on imagine / voudrait qu'il ou elle soit.


Peut-être que c'est moi qui fait une fixette, hein ? Mais vous, quand on vous demande "c'est quoi l'amour ?", vous commencez par raconter ce que ça doit vous donner, ou bien ce que ça vous donne envie de donner à l'autre ?

Curieux, donc (again). Et les mots me manquent pour décrire cette sensation bizarre que j'avais en lisant ces mots. Et peut-être qu'au fond ça se rejoint. Cette élévation de soi qu'on peut ressentir à aimer quelqu'un dans sa réalité est peut-être aussi une façon de combler ses propres manques ? Aimer comme on aimerait être aimé(e) ?

Vaste sujet dont on aura jamais fini de faire le tour.

Et forcément, en lisant le papier, en écrivant le billet, la musique qui s'impose (par ricochets, coqs à l'âne et autres glissements de terrain), un tube de mon enfance.


lundi 4 octobre 2010

Ma belle bleue

Pour soigner les coups de blues, rien d'autre que d'aller au bord de ma belle bleue.

Mes parents en renfort de ce premier week-end sans Cro-Mignonne m'ont permis ce break affectueux, tendre, refaiseur de monde et contemplatif.

Parce que la belle bleue que tout le monde imagine tiède et sans trop de caractère, moi je sais qu'elle est bien plus que ça. Pas si docile, pas toujours facile à naviguer. Capable de rouleaux et de violences. Capable de changer son bleu azur en bleu plus dur, parfois en gris ferreux.

Pleine de caractère, en fait. Mais toujours là pour vous accueillir quand vous avez besoin de la voir.

Vu quelques belles voiles (de près : en photos !). Pris la route qui n'arrive pas dans un road movie familial intitulé "Et au milieu roule une Jaguar".

Piqué un fou rire homérique en famille samedi soir.

Fait le point. Déploré le monde. Refait un peu le monde.

Constaté que les coups de blues et les coups durs, il faut les prendre pour ce qu'ils sont. Ni plus, ni moins. S'en servir pour construire. Pour être encore plus forts.

Et j'ai l'infinie chance d'avoir ce terreau familial qui me permet d'aller piquer des fous rires pour se dire que la vie continue, avec ce qu'elle a à donner.

C'était bien.

Et retrouver Cro-Mi aussi...

Voiles

Crédit photo : Papeï from Guerrevieille.

vendredi 1 octobre 2010

Si tu ne m'aimes pas...

Ca fait quelques fois ces derniers temps que je surprend chez ma fille des regards qui me scotchent.

Un peu à la Carmen (d'où le titre).

Des regards de future femme conquérante, sûre d'elle, séductrice.

Et ça marche (normal).

A l'heure qu'il est elle mène par le bout du nez le petit S., terreur des cours de récréation et du square qui se transforme en chevalier servant autant que prévenant pour ma fille. Le pire c'est qu'elle s'en rend à peine compte.

Je plains le petit mecton qui se mettra en tête de lui résister, quand elle aura jeté son dévolu dessus.

Par avance, je m'excuse auprès des parents qui auront des cœurs brisés à soigner.

En même temps, un peu envieuse, je lui demanderai bien de me donner quelques leçons, figurez-vous.

(Répondages à retardement aujourd'hui, journée des administrations avant de prendre l'avion pour le week-end).

jeudi 26 août 2010

Mesures drastiques

Au cas où l'un d'entre vous voudrait me déclarer sa flamme ou, la semaine prochaine, me souhaiter mon anniversaire dans mes si chères petites annonces dans Libé, j'ai le regret de vous annoncer qu'à compter de ce jour, je n'y suis plus abonnée.

Pour des raisons de faisage de fonds de poche afin d'assurer un quotidien qui va quand même.

De même que Canal+ saute, et que la quantité de chaînes disponibles sur notre télé se réduira considérablement sous peu.

Petits luxes.

En serons-nous moins heureuses, Cro-Mi et moi ? Non, bien sûr.

Mais quand même, pour Libé, j'ai un pincement au coeur. Sans compter que c'était une lecture pro aussi (convaincre mon boss de nous faire abonner par la boîte ??).

En attendant et pour parler de choses positives, mercredi 1er, j'aurai 35 ans.

Je suis sans doute une des seules cinglées à trouver quelque chose à fêter dans les demi décennies, ou en tout cas à y voir des caps.

Et j'ai fermement décidé que ces 35 ans là, ils n'étaient ni la fin du monde, ni la fin de ma vie.

Des envies de profiter, fonction des moyens, bien sûr, de ce que la vie m'offre. De jolis projets sont en cours de rêveries. Je suis confiante dans leur réalisation.

J'ai envie d'apprendre le bonheur à ma fille. En prônant la pédagogie par l'exemple !

lundi 19 juillet 2010

Autoritaire ?

Effet conjugué de la génétique, de son âge et de la fréquentation du cencre de loisirs, notre fille traverse une phase particulièrement autoritaire.

Je dis particulièrement, parce qu'elle l'est un peu naturellement. On l'appelait le shérif à un an, quand elle gérait l'ouverture et la fermeture de la porte du Parrrk. C'est dire.

C'est ainsi qu'hier en vadrouille, elle a décrété que j'étais son assistante. SON ASSISTANTE !!!

Une petite tendance à la bouderie quand elle n'obtient pas ce qu'elle veut.

Du coup je récrimine et je m'agace.

Et pour me dérider, avec ou sans le concours de son père, c'est défilé de mignonneries, de moues craquantes, de "je t'aime maman, tu es la meilleure maman du monde et la plus belle et la plus gentille".

Oui, elle a tout compris.

Nous voilà bien partis, c'est moi qui vous le dis...

vendredi 16 juillet 2010

Une phrase

Pour finir la semaine, comme nous sommes entre nous, je vous laisse en cadeau une phrase qui prend encore plus de sens pour moi ces jours-ci.

"Qui a le goût de l'absolu renonce par là au bonheur." Louis Aragon

vendredi 12 février 2010

Maternitude(s)

La sortie du livre d'Elisabeth Badinter n'en finit pas d'agiter les esprits.

Et pas n'importe lesquels, ceux des mères "pasionarias" à qui il en faut bien peu pour s'enflammer.

Alors, d'un côté, les mères dites (de façon extrêmement caricaturale) féministes, qui ont osé dire non au nibard esclave, osé continuer à travailler, osé se faciliter la vie à coups de petits pots sataniques du commerce (vous noterez que pour un public sensible, on est pas loin de l'insulte).

De l'autre, les tendance "Leche League", qui ont allaité deux ans minimum par enfant puis écrasé des purées main, dormi avec leurs bébés pour allaiter à la demande, adapté leurs rythmes à ceux de leurs enfants (vous noterez que pour un autre public sensible, on est pas loin de la sanctification).

Et au milieu, pas grand chose.

Enfin dans le débat médiatique. Parce que dans la vraie vie, il y a des tas de femmes qui ont fait ce qu'elles ont voulu. Ou pu.

Donc : des pas mères bien contentes d'avoir choisi de ne pas enfanter, d'autres qui en sont malheureuses. Des mères qui ont été obligées de s'arrêter de travailler parce que les frais de garde c'est cher. D'autres non. Des qui ont tout le package d'un côté ou de l'autre. Mais aussi des qui ont fait un peu comme ça leur semblait bien. Echarpe mais pas dormir avec bébé. Plutôt bouffe maison, mais parfois, petits pots. Pas d'allaitement mais purée maison.

Et dans l'immense majorité de cette infinité de cas, elles l'ont fait avec leurs raisons et probablement beaucoup d'amour.

Alors voilà. Je suis sensible à ce que dit M'dame Badinter, mais non, je ne crois pas qu'être une mère hyper maternante soit se ramener au statut de chimpanzé. Si cette décision n'est pas en crainte d'un renvoi de culpabilité de la société, mais une décision individuelle.

A l'inverse, je suis contente d'être une working mum qui a quand même réussi à faire de la bouffe maison, mais parfois je me dis que le temps donné à la maternité et bien court. Même si je n'imagine pas une seconde me retirer du monde professionnel à long terme. Donc oui au choix prôné par Badinter. Pourvu qu'il en soit un, de choix.

Et que des "modes" dans la façon d'être mère, il y en a eu, il y en aura. Et que je ne crois pas que la société nous pousse à revenir à la mère au foyer qui élève ses enfants. En revanche, le monde dans lequel on vit peut donner envie de prendre un bol d'air par rapport au monde du travail. Et que nous sommes dans un pays où, bon an, mal an, c'est plutôt travailler qui rapporte plus que rester à la maison, donc on ne peut pas dire que les mères sont incitées à coccooner avec bébé. Mais ce qui compte, c'est effectivement le droit à faire comme on sent que c'est bien (dans la limite de la non assistance à enfant en danger, hein, quand même). Et une fois de plus, par vraie conviction que ça sera ça qui rend heureux et non par crainte d'un jugement du monde. Ou dans l'espoir de l'attribution d'un brevet de bonne mère.

Sans doute n'y a-t-il pas de vérité vraie dans cette histoire. Une fois de plus.

lundi 18 janvier 2010

A stocker d'urgence

Il faut que je stocke d'urgence de l'amour, de la tendresse, de la complicité, des fous rires.

Oui, d'urgence.

Et puis aussi de la patience pour Cro-Mignonne, que je charge les batteries de l'eeepc pour skyper avec, toutes les deux.

D'urgence.

Parce que samedi matin, L'Amoureux part dans le pays de ses origines, arpenter quelques pistes inconnues, avec des copains.

Pendant deux semaines.

Oui, vous avez bien lu : deux semaines.

Alors entendons-nous bien : je suis ravie pour lui. Pour sa tête, son coeur, et ses carnets de voyageurs, je crois que ce voyage est attendu, presque nécessaire.

Mais nous, ses gonzesses, on risque d'avoir un peu le blues, les deux semaines à l'attendre.

Autant dire qu'on comptera, et pas qu'un peu, sur vos mots doux...

vendredi 9 octobre 2009

School stories

Cro-Mignonne s'adapte de mieux en mieux à son école, commence à nous raconter des choses, à avoir sa petite vie.

Nous avons rencontré la maîcresse samedi, qui disait d'elle qu'elle était un peu solitaire mais sans que ça soit inquiétant, qu'elle avait un vocabulaire charmant (tu m'étonnes ! Ce matin, elle m'a félicité d'avoir "franchi la croûte" qu'elle a sur le genou en mettant son froc sans lui faire mal...), et que si elle n'en avait que des comme ça, elle ferait un métier facile.

De quoi gonfler encore un peu l'égo de parents en adoration, bien sûr.

L'heure du bain est souvent, d'elle à moi, le moment de bribes de récits (et d'arrosages de la mère par la fille, évidemment).

Hier soir :

" Ca a été à l'école ?"

"Oui, j'ai fait de la pâte à modeler rouge"

"Et qu'est-ce que tu as fait avec ?"

"Ben de la pâte à modeler" (ben oui, quoi !)

"Et les copines, ça va ?"

"Oui, j'aime les copines"

"C'est qui, ta préférée"

"F. parce qu'elle est drôle !!" (comme sa mère, quoi).

La sentant en confiance, je glisse vers un sujet important :

"Et est-ce que tu as un amoureux ?"

Petite pause de réflexion.

"Oui !"

"Et il s'appelle comment ?"

(Elle me répond mais je n'ai pas bien compris le nom. Un truc genre Tzigane. Je crois que je vois qui c'est, malgré son nom exotique, c'est l'un des rares petits blonds de sa classe. La seule fois où je l'ai vu, il escaladait consciencieusement tout ce qui était à sa portée).

"Ah c'est bien. Et c'est toi qui est amoureuse, ou lui, ou les deux ?"

"Les deux maman !" (sur le ton : mais franchement, bien sûr, c'est évident !!)

"C'est bien chérie, profite" (sans doute pas ce qu'aurait dit son père).

Le temps de m'expédier trois litres d'eau sur la figure, elle complète.

"Mais tu sais maman, D. je ne suis pas du tout amoureuse de lui".

D. étant l'affreux jojo qui sème la zizanie dans la classe et qui fait, un mois après la rentrée, hausser les sourcils du personnel enseignant et encadrant jusqu'au plafond, je me félicite de son bon goût.

J'adore ces moments.

mercredi 22 juillet 2009

Et le voile n'est plus levé...

Quoi ??!!

A la lecture de mon journal hier, voilà-t-y pas que Er qualifie Ch de "plus chouette des amoureuses".

Il y a comme un décalage entre les messages relativement fréquents de Er et les réponses rares de Ch...

Alors quoi ? Deux paires différentes ? Ou bien un truc qui n'a rien à voir avec ce que ça a l'air d'être ?

Me revoilà en plein mystère, au moment où je croyais le voile levé !

(Et pour ne pas me consoler, retour bureau demain... pour deux petits jours seulement, mais j'ai comme une "pas envie"...)