Les Mille et une vies

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mercredi 5 octobre 2011

5 ans ?

"Maman, c'est quoi, ça ?"

"Un point d'exclamation, ma chérie".

"Et qu'est-ce que c'est ?"

Et c'est ainsi que nous sommes parties, de la ponctuation qui dit quand respirer, s'arrêter, se réjouir, faire monter ou descendre la voix, vers la lecture d'un petit livre simple. Et je ne sous-estime pas le fait que Cro-Mi en connaissait pas mal l'histoire et les mots, mais le fait est, elle a utilisé "le son des lettres" pour en reconnaître quelques-uns, et m'offrir en prime un cours sur les lettres muettes, qui sont là mais qu'on entend pas (le e de lisse, le p de trop...)

Puis nous avons admiré les femmes du mondes vues par Titouan Lamazou.

De là, à cause du passage de l'Afrique en Asie, nous voilà sur l'évolution de l'homme, et pourquoi pour s'adapter, certains sont devenus plus sombres que d'autres, pourquoi d'aucuns ont les yeux plus bridés que leurs voisins.

J'étais, à ce stade, aussi ravie de parler avec elle qu'interloquée de là où elle m'emmenait.

Heureusement l'enchanteur s'est levé, libérant la place devant la télé, devant laquelle elle s'est copieusement gavée de Dora par la suite.

Oui, elle a bien 5 ans. Parfois.

mardi 4 octobre 2011

Deux oui

J'étais là, brièvement, le soir où ils se sont rencontrés.

J'ai fait "enfin" la connaissance de l'une, et tout simplement la connaissance de l'autre.

Bientôt chez Elle, il y a eu des billets pour parler d'un amour nouveau. Des morceaux de photos. Je me souviens parfaitement du jour où j'ai "reconnu" sa main à lui sur la photo qu'elle avait mise en ligne et où tout a pris sens. Enfin, reconnu. Je ne sais pas pourquoi, à voir cette main j'ai eu la certitude que son nouvel amoureux, c'était Lui.

Et depuis le début, leur histoire me touche.

Alors forcément, depuis cette nouvelle page qui n'est pas la plus marrante, je pense à eux tous les jours. Je pense à ce qui peut lui passer par la tête, à Lui. A Elle.

Mais d'imaginer bien faiblement ce qu'ils peuvent ressentir, ça ne leur est d'aucune aide, bien sûr. Je fais du coup ce que je fais de mieux, sans doute. Des bisous et des pitreries. En essayant de mettre dedans ce que je ressens pour eux. Leur dire qu'il y a une autre humaine dans les parages, avec tous ceux qui le leur manifestent, comme moi chacun avec ses moyens.

Il y a quelques semaines, Elle m'a dit qu'Elle l'avait demandé en mariage, qu'Il avait dit oui, et Elle m'a demandé d'être son témoin. En dehors du fait qu'on s'aime, je suppute que mon allergie aux mariages n'est pas pour rien dans le fait d'être dans sa liste des personnes à qui demander ce genre de services. Aucun risque que je lui fasse le coup de l'enterrement de la vie de jeune fille, des traditions qui vont bien : je ne les connais pas, et quitte à se marier, autant faire du sur-mesure.

Et pas qu'un peu, qu'il y en a eu. Lui voulait des nez rouges. Elle voulait un beau chapeau. C'est tout naturellement qu'un peu aidée par mon enchanteur à moi (il me semble qu'il a fourni une url de fournisseur de nez, en sous-estimant la capacité à inventer des bêtises que j'ai et le fait que je repère, chez le même fournisseur, des accessoires... plus encombrants, puis ri à ma proposition, finalement validée par la future mariée), par l'envie de grandiloquent et drôle, et surtout vivant, je me suis décrétée témoin-ange gardien et j'ai fait l’acquisition d'une magnifique paire d'ailes. Roses. Fuschia.

On a ri, beaucoup, on a a hacké son blog à Lui (enfin avec les mots de passe, c'est pas du VRAI piratage, juste un peu de détournement d'informations relatives à la vie privée des commentateurs, quoi, rien de méchant), on s'est demandé ce qu'on ferait si on Lui collait une crise cardiaque, vitupéré sur les idées qui viennent aux gens quand on parle de mariage mais pas trop.

En fait pas trop, parce que, même si au départ, il s'agissait de signer des papiers, il est manifeste pour tous ceux qui les connaissent un peu qu'il y a entre ces deux là bien autre chose qu'un accord administratif. Alors c'était bien normal que les gens y voient de l'amour : y en a.

Et le jour J est venu. Son lot de non-invités, tous beaux comme des dieux avec leurs nez rouges (je milite désormais pour le port du nez de clown avec un costard, ça réveille tout de suite un tissus un peu sombre).

On les a mariés. Avec je pense le sentiment partagé par tous ceux qui étaient là qu'il y avait, au delà du registre, au delà de la démarche, un bel accord librement et entièrement consenti à l'idée de soutien et d'assistance. Et de tout le reste. D'ailleurs, Lui, il avait le visage empreint d'une belle conviction un bon moment avant de lâcher son "Oui", et c'était beau à voir. Et Elle, elle était magnifique, si vous saviez.

C'est exactement de ça que je me sens le témoin. De ces "Oui", pleins de force ou d'humour, selon celui qui les a prononcés, mais surtout pleins d'amour fort qui vient de très loin. Et dont le bout de papier n'est qu'un détail, amené par les circonstances, sans doute. Les engagements, ça fait longtemps qu'ils les ont pris.

Mais témoin de leur amour, je me sens. Comme tous ceux qui étaient là. Comme tous ceux qui les connaissent. Comment leur fille, radieuse.

Et puis on a jeté du riz et on s'en est jeté un derrière la cravate.

Et vous savez quoi ? Une fois n'est pas coutume, j'ai adoré ce mariage.

Même si Lui est en train d'ourdir des plans pour se venger de mes excentricités :-D

Paco, Luce, merci d'avoir eu envie que je sois près de vous hier. Ca me touche. Et je vous aime très fort.

lundi 3 octobre 2011

Aux revoirs...

Parfois c'est lui qui rassemble ses affaires et s'en va, parce qu'il est temps.

Souvent c'est moi qui ferme la porte sur la fin de son sommeil.

Dans un sens comme dans l'autre, la porte est à peine fermée que le début du manque s'installe, fort, violent.

Parce que mes heures préférées, ces temps-ci, hors celles où Cro-Mignonne me réjouit, ce sont celles que je passe avec lui.

Si on disait au monde à quel point le bonheur est simple, on y vivrait mieux, je crois.

En tout cas pour moi c'est simple autant que fort autant que doux.

La vie. Telle qu'elle vaut la peine de se démener pour la vivre ainsi.

Merci la vie, merci pour lui, que j'attends, de nouveau. Impatiente.

vendredi 30 septembre 2011

Comme une mue

Curieuse période.

J'ai l'impression que, comme une mue, je laisse sur le côté des épaisseurs de peau dont je n'ai plus besoin pour avancer, qui m'entravaient, même.

Du coup des choses changent autour de moi. Je veux dire : de celles sur lesquelles on a du pouvoir. Comme : arrêter de fumer, repenser à comment je veux aller bien dans mes baskets, faire des choix, des aménagements minimes mais plein de sens à mes yeux.

Et surtout, fixée sur l'essentiel.

La vie.

Avec ses émotions fortes. Dans tous les sens.

Toute la force que je puise dans l'affection dont je suis entourée. Celle que j'essaie de donner, autour de moi.

Et, pour les petites blessures, un regard désolé, une tristesse, et puis l'épaule qui se lève pour dire "what the fuck". L'essentiel est ailleurs. En joies et en peines.

Concentrée.

Sur l'amour à donner et à recevoir.

jeudi 29 septembre 2011

Pourquoi, sans doute, je ferme mon compte FB

Ca fait longtemps que je tourne autour du sujet.

J'avais pu constater lorsque le père de ma fille m'a quittée combien l'outil Facebook pouvait, en dehors de ses multiples inconvénients, devenir une source de douleur.

D'indélicatesses, de petites mesquineries. Qui font plus mal que ce qu'on voudrait.

Bref.

Longtemps c'était en fait mon compte twitter sur lequel je m'amuse bien plus (enfin ces jours-ci, pas tant présente, mais on s'en fout, c'est un détail) qui l'alimentait.

Sauf que mes copains de twitter ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux de facebook, même si l'immense majorité se recoupe. Et que je ne voulais pas tout à fait donner à lire à tout le monde la même chose.

J'ai donc coupé ce lien. Et asséché d'autant Facebook sur lequel je ne vais pas très spontanément, et que je pensais à fermer régulièrement.

Sauf que. Il y a sur Facebook des gens qui ne sont que là et dont je n'ai de nouvelles que par ce biais. Alors fermer le compte et voir si on est assez courageux pour s'envoyer des mails ? Ou le maintenir contre toutes mes convictions (à l'origine, j'ai ouvert ce compte pour faire un "j'aime" de plus pour un groupe de musique, voyez un peu la motivation !!).

Bref.

Tout ça pour dire que marre de tergiverser, et ayant eu droit à une nouvelle petite série de "c'est qu'un outil mais ça fait du mal par où ça passe" ces dernières semaines, j'ai cherché comment mettre "hors ligne" à peu près tout le contenu. Et ne maintenir qu'une sorte de page de contact.

Pas simple.

Alors j'ai supprimé.

Et ceux qui m'aiment prendront le train Et on verra bien ce qu'il advient. Deux semaines pour décider du côté définitif ou pas, envoyer quelques mails à ceux, celles qui ne sont que là, et puis voilà.

Mais je me sens... mieux d'avoir presque fini de décider. Et plus en phase avec ce que je pense, dites donc.

mercredi 28 septembre 2011

Juste avant le rendez-vous

Il me semblait avoir eu mon compte de bizarreries parisiennes, et l'heure du point d'impact entre mon amie et moi approchait, quand...

Surgit sous mes yeux ébahis...

Une troupe de touristes vite montés en graine ! L'un d'eux est particulièrement impressionnant, et donne l'impression que les autres sont presque standard, mais il ne devait, à part le chaperon qu'on aperçoit derrière le géant, y avoir personne sous 1,90m, dans cette troupe !!

Basket team

Abasourdie par toutes ces presques rencontres, j'ai juste eu le temps d'attraper au vol une ombre qui me rappelait vaguement quelque chose (mais quoi ? Mais qui ? Une autre géante ? :D)

Ombre

Et puis L. est arrivée.

Et savez-vous ce qu'elle m'a demandé ? Si je ne m'étais pas ennuyée en l'attendant !

(Maintenant, elle est sûre que non, je pense !)

mardi 27 septembre 2011

Marche Nuptiale Forcée

Après la découverte des tuk-tuks parisiens, j'avais l'oeil amusé et, du coup, flâneur.

Des fois que d'autres bizarreries me tomberaient dessus.

Et j'ai bien fait.

A peine quelques secondes plus tard, une jeune et belle asiatique en robe de mariée faisait son entrée dans mon champ de vision.

Altière, le bas de sa robe jeté sur son bras, elle avançait, décidée.

Plus que ça même : à vive allure.

Dans son sillage un jeune homme asiatique en costume de marié.

Qui suivait péniblement.

Et un mec avec un appareil photo.

Marche Nuptiale Forcée 1

Je suppute qu'ils avaient résolu de prendre des photos de leur mariage un autre jour que celui de leur mariage. Meilleure météo, pas besoin de s'escagasser avec les invités, potentielles cartes de voeux avec lesquelles inonder le monde.

Marche Nuptiale Forcée 2

Si ça se trouve, ils ne se marient même pas du tout en France ? Mais pour le so romantic cliché, c'est le cas de le dire, ils s'étaient offert le voyage afin de toucher au plus près leur rêve d'amour parisien ?

En tout cas je garde un souvenir amusé de cette mariée (et si ça se trouve, c'était même pas de vrais mariés ? Juste des modèles ou je ne sais ??) avec sa marche nuptiale forcée, qu'elle faisait subir au petit homme presque courant derrière elle...

lundi 26 septembre 2011

Saïgon sur Seine

Samedi, j'attendais une amie à l'entrée des Tuileries.

Poste d'observation excellent s'il en est pour savourer quelques bizarreries parisiennes... que je ne résiste pas à l'envie de vous raconter.

Première par ordre d'apparition sous mes yeux ébahis, la forêt de tuk-tuks.

A Paris, on aime tellement les touristes qu'on en est plus à un moyen près de les arnaquer.

Au prétexte de tourisme écolo, de faire vivre chez nous ce qui est un moyen de transport courant ailleurs, voici le nouveau must-do parisien : la promenade en tuk-tuk.

Je passe le plaisir de respirer les gaz d'échappement dans des endroit charmants mais légèrement saturés de véhicules à moteurs tels la place de la Concorde ou les Champs-Elysées, la dangerosité potentielle de ce mode de transport, les tarifs sont... comment dire ??? Poétiquement surréaliste.

De l'ordre de 10 euros les 100 mètres, en exagérant à peine. J'ai cru voir une affiche parlant de 50 euros la demi-heure. A ce compte là le taxi est résolument plus économique, alors même que sa propulsion et son entretien doivent être assez nettement supérieurs.

Mais. Mais ! MAIS ! Le touriste pourra se vanter d'avoir tuk-tuké à Paris, comme d'autres auront caléchisé dans Central Park.

Et puis ça fait des photos rigolotes. Dont acte.

Saïgon sur Seine

vendredi 23 septembre 2011

Que se passe-t-il ?

Sur une suggestion de Jathénaïs.

Figurez-vous que je suis dans les grandes angoisses.

Ca fait une semaine ce matin que je n'ai pas eu besoin de mettre ma voiture au garage. Ok la dernière fois c'était une bête histoire de carte d'ouverture et de démarrage qui fonctionnait mal. Handicapant mais pas dramatique.

Mais bon. Après les merdes de ces derniers mois, hein ?

A moins que ça ne soit un coup du sort.

En allant la chercher, la semaine dernière, j'ai trouvé une pièce sur le chemin.

Pas grosse, hein ? 10 centimes. A côté de ce qu'elle m'a coûté cette année...

Mais ça se trouve, c'était un message de paix ? Pour se dire que nos karmas étaient de nouveau harmonieux ?

C'est ça, dites, hein ?

jeudi 22 septembre 2011

Eparpillements

Entre mes propres distractions et mon boss qui est en demande souvent, ces derniers temps, je bosse par fragments de 5 minutes consécutives sur le même sujet.

C'est un peu agaçant, et puis pas toujours très efficace.

Et matière à étourderies. Et pertes de temps sur le mode "mais où j'en suis".

Pas la peine de râler, pour ce qui concerne Boss, c'est structurel. Soit il pense que je suis à son service exclusif pendant le temps de mon emploi salarié, soit il pense que j'ai un cerveau surpuissant capable de gérer 12 travaux herculéens autant que simultanés.

Un peu des deux, sans doute.

Ca va se tasser, un peu, sans doute, dans quelques jours, jusqu'à la prochaine phase. Où il le fera de nouveau beaucoup. Ou bien c'est moi qui remarque plus.

En attendant, parfois, j'ai l'impression que mon cerveau et mon pc vont s'éparpiller façon puzzle.

Au moins ça me fait rire.

mercredi 21 septembre 2011

Tu tiens l'coup ?

"Tu tiens le coup ?"

C'est la question que m'a posée lundi par mail le papa de Cro-Mi.

Je suis restée interloquée quelques minutes.

De quoi pouvait-il bien parler ? Du salon de la semaine d'avant ? Mais c'était fini depuis longtemps ?

Je lui réponds poliment en lui demandant si lui aussi va bien, il me répond hilare pour me dire que c'est de l'arrêt du tabac qu'on cause !

Ah oui.

Je tiens tellement le coup que j'en "oublie" que j'ai arrêté de fumer. Pas pour dire que j'ai replongé, du tout, loin de moi l'idée, c'est juste que ça se passe presque un peu trop bien.

Quelques envies fugaces de deux secondes les 36 premières heures, puis plus rien. Même à des heures très ritualisées, même en descendant prendre l'air avec les copains, même en m'ennuyant, c'est passé.

Alors pourquoi "presque trop bien" ?

Parce que je me connais, il est là, mon piège. J'arrête de fumer sans douleur. Du coup, la rechute menace, pas là, tout de suite, mais dans un an ou deux. Quand je me dirais que je peux bien en griller une. Et même reprendre un peu. Vu que j'arrête facilement "quand" j'ai décidé.

Méfiance, donc. Accrue !

Mais tout va bien, oui, et je ne suis même pas de mauvaise humeur. Cool je suis, non ?

mardi 20 septembre 2011

Quand les objets se parent de belles pensées

Depuis longtemps j'aime bien le thé.

Assez pour considérer que c'est un plaisir à part entière que d'en boire un, pas une boisson par défaut, comme d'aucuns que je connais et qui considèrent ça comme de l'eau chaude parfumée. Oui, toi, là-bas, c'est de toi que je cause !

Pas assez pour être spécialiste internationale et experte en dégustation, option lapideuse de ceux qui y oseraient un sucre. Vu que, régulièrement, je sucre. Encore que. Pour ce dernier point, ça n'est plus vrai que pour les sachets du bureau.

Cet été, j'aidais un camarade à trouver un cadeau, qui devait être une théière, et j'ai eu un coup de cœur pour l'un de celles e-rencontrées.

Et puis la vie a fait que la consommation de thé dans la maison a plus que doublé, du coup, histoire de se faire plaisir, histoire d'y mettre du joli, et pourquoi pas un peu de symbole, j'ai craqué pour la théière et elle a fait son entrée à la maison.

Théière

Elle est jolie, et pratique, et pleine de la douceur de moments partagés, de petits rituels doux qui s'instaurent doucement, et je ne peux passer devant sans lui sourire.

C'est vrai, sans doute, que le thé n'a pas le même goût quand elle y participe. (Sourire).

Un bel objet qui en plus est source de sourires. Sa patine sera belle, croyez-moi.

dimanche 18 septembre 2011

Doux dingues, le retour

Les Doux Dingues ont encore frappé !

Et je suis impuissante à leur dire, vraiment, ce que ça me fait, cette affection que je reçois en bloc.

Ca me touche infiniment en tout cas.

Du coup, grâce à eux, je ressemble à ça !

Doux Dingues

Je ne vais pas vous refaire la liste et ce que j'ai dans le coeur pour eux. Rien n'a changé, si ce n'est le lien qui se renforce...

Un clin d'oeil quand même à Floh qui se croit incapable de gérer de l'organisation d'événements et qui donne le la à une bonne quinzaine de cinglés.

Et aux deux plus mauvais espions du web, Noé et Luce, qui ont eu droit à un vrai bizutage de nouveaux venus et dont les "contre-exploits" m'ont beaucoup fait rire.

Surtout, une pensée à tous, à chacun.

Et puis un dernier service.

Vous m'avez gâtée, c'est bien trop, et ça me fait plaisir. Et toute cette belle énergie, ce plaisir, je voudrais maintenant qu'on les dirige vers Paco, vers Nad et son bientôt né, vers les amis qui ont besoin de chaleur, de soutien, d'amitié, de vie, de rires...

Profitons d'être gâtés par la vie pour être un peu contagieux, voulez-vous ?

Merci

vendredi 16 septembre 2011

Pour toutes ces raisons

Ca fait un an que j'y songe et que le déclic ne s'était pas fait.

Mais...

Pour faire un cadeau potentiel à ma santé,
Pour montrer le bon exemple à ma fille,
Pour ne plus être esclave de la chimie,
Par solidarité avec le camarade Paco,
Pour arrêter de filer des sous aux racketteurs de l'Etat,
Pour faire des jolies choses avec ces sous économisés,
Pour ne plus puer parce que je n'aime pas l'odeur,
Pour éviter des interactions non recommandées,
Parce qu'il me semble que c'est une juste chose à faire, là,
Parce que j'ai ce qu'il me faut dans la vie pour le faire à peu près sereinement,
Parce que j'ai décidé,

J'ai fumé hier soir ce qui sera, j'espère, ma dernière cigarette.

La fin de la cartouche.

(Et sinon, j'ai reçu un mystérieux colis dont je n'ai pas déballé le plastique car on m'a suggéré qu'il fallait éviter le sujet jusqu'à aujourd'hui, croyez-vous que je vais avoir des éclaircissements ??!!)

jeudi 15 septembre 2011

Minute crâneuse

Certains d'entre vous le savent, je suis une grosse crâneuse.... surtout quand je raconte que je fais la bise à un ministre du travail.

Plus en activité.

Mais à qui nous devons quelques lois sympathiques, dont, pour ceux d'entre vous qui sont salariés, la fameuse cinquième semaine de congés payés.

Il est le parrain de mon "sujet de travail", et officie avec nous sur un des projets dont je suis le plus fière.

Hier soir je l'ai croisé en sortant du salon, nous nous sommes donc bisés, puis avons fait quelques pas ensemble.

Il fut question de dépersonnalisation de la fonction présidentielle, de conseil des sages de la transition (vers un monde meilleur, de préférence), de l'absurdité du système boursier et de ses répercussions, de la toxicité des primaires socialistes, et du fait que sans changer d'avis, plus le temps passait, plus on se sentait à gauche.

Et puis on s'est dit à bientôt et c'est un vrai à bientôt : on doit vite travailler sur l'un de nos sujets en cours.

Parfois y a des tas de trucs pesants, dans la vie de salariée, mais il faut bien avouer que j'ai parfois des tranches de 5 minutes assez gratifiantes.

mercredi 14 septembre 2011

Mon banquier à qui parler

Par une curiosité du sort, mon banquier occupe le stand d'à côté, sur le salon.

Pour ceux qui ont suivi, c'est celui qui, il y a quelques mois, a rendu simple et rapide quelque chose qui était insurmontable à mon ancienne banque. Il a oeuvré avec rapidité, efficacité, et ce qu'il faut d'humanité pour dédramatiser une situation délicate à vivre pour moi.

Je lui porte donc une tendresse inhabituelle quand il s'agit de ce genre de professions.

Par ailleurs il m'a accueillie hier avec un grand sourire, pour m'annoncer qu'il prenait de nouvelles fonctions, qu'il ne s'occuperait plus de mes comptes, mais qu'on allait probablement travailler ensemble ce qui serait encore plus sympa, et que s'il n'avait que des clientes comme moi à gérer, son successeur aurait la vie facile.

Pour une ancienne panier percé de mon genre, c'était plus qu'un grand compliment.

Alors on a prévu de boire un verre pendant le salon, ces jours-ci, moi pour le remercier d'avoir été l'homme de la situation financière, lui pour s'imprégner de ma culture du marché, le tout en échangeant des considérations sur nos progénitures respectives.

C'est chouette, d'avoir eu un banquier comme ça.

Sans doute rare. Et précieux.

Merci à lui qui ne lira pas ses lignes, ce qui découle de ma vie d'aujourd'hui lui est grandement redevable de la stabilité qu'il nous a permise, à Cro-Mi et moi.

mardi 13 septembre 2011

En vitrine

J'attaque avec mon enthousiasme habituel mes trois jours de salon semestriels. Ou semestriel. Selon qu'on cause des trois jours ou du salon, les deux sont vrais.

Bref.

Disons que si l'envie délirante d'y être ne me démange pas spécialement, je vois les choses avec un peu plus de détachement que d'habitude. Et puis les organisateurs, pour camoufler la lente érosion du visitorat, ferment les portes un peu plus tôt, alors je me dis que c'est toujours ça de gagner sur la vraie vie.

Il n'en reste pas moins que trois jours durant, j'ai l'impression d'être en vitrine, une qu'on regarde du coin de l'oeil en passant, sans vouloir s'arrêter, que...

Je ne vais PAS râler.

Parce que bon. Y a pire même si ce sont des passages qui ne m'épanouissent pas spécifiquement.

Disons que la vérité est ailleurs, par exemple.

Mais vous pouvez me souhaiter du courage, néanmoins.

lundi 12 septembre 2011

Sur le divan

Dans un cabinet de psy, une jeune femme, sur un divan. Les cheveux au carré, une frange à mi-front, les yeux injectés de sang et cernés de bistre. Elle parle. A intervalles réguliers, elle saute du divan au bureau, du bureau à un fauteuil, en lançant des cris. "Jump ! Jump ! We dit it !"

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vendredi 9 septembre 2011

De la douceur à vivre

Je vous parlais hier des attachement renardiens.

Et je vais vous dire un truc. Ok ça ne rend pas la vie exclusivement rose. Ok il y a des moments où c'est compliqué. Des années à jeter à la poubelle.

Mais je crois que je n'ai jamais sérieusement renoncé à être apprivoisable.

Et, il faut le dire, en ce moment, j'ai de bonnes (oui, au pluriel) raisons de penser que c'est parfois une faiblesse, mais surtout une grande force, d'être capable de s'attacher, comme ça. De s'apprivoiser, les uns les autres, tels qu'on est, sans jeux ni complications.

Y a des gens dans ma vie, en ce moment, qui me font déborder de bonheur, de joie de s'être approchés, rapprochés.

Et rien que pour ça, absolument tout le reste vaut la peine d'être vécu.

Et toc et paf, et en plus c'est vendredi.

jeudi 8 septembre 2011

La désarmante lucidité du Renard

Je vous parlais plus tôt cet été des héros de papiers qui m'ont élevée, un peu.

A parler l'autre jour et explorer des territoires littéraires d'enfance communs avec un qui m'est cher, je me suis souvenue que je n'avais pas (re)parlé du Petit Prince, dans ce billet.

Pas faute de l'avoir fait tout au long de ces années, il m'accompagne depuis l'âge le plus tendre et il se passe rarement plus d'un trimestre sans que je replonge dedans. [1]

Sans doute, pour ça, entre autres, en dehors d'un terrain favorable, que finalement le héros de fiction auquel je ressemble le plus (dans l'idée que j'ai de moi, en tout cas), c'est le Renard.

Le Petit Prince est joli mais un peu volage, il passe son temps à quitter les gens. L'aviateur veut rentrer chez lui avant tout, même s'il goûte le plaisir de l'inattendu.

Le renard est là. Disponible à la rencontre. Ici et maintenant. Il livre d'entrée de jeu les clés de l'apprivoisement. Il ne se protège pas tellement, et quand le Petit Prince suggère qu'il pourrait en souffrir, il répond simplement "J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur des blés".

Je crois que sa simplicité à être lucide sur ses sentiments, à être d'accord pour les laisser s'épanouir, et à savoir, finalement, qu'on est jamais autant vivant que quand on créé des liens particuliers, quoi qu'il puisse nous arriver, est la chose qui se trouve être l'une des plus essentielles de ma vie.

Le plus dur, au fond, c'est de rencontrer ensuite ceux qui sont d'accord pour se laisser apprivoiser de même. Mais quand ça arrive et qu'on se laisse faire mutuellement, que cela peut-être beau.

Notes

[1] J'en profite pour signaler que l'histoire lue par Gérard Philipe, mythe de jeunesse pour nombre d'entre nous, a été rééditée en CD, pour ceux qui souhaiteraient faire perdurer de belles traditions familiales...

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