Les Mille et une vies

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dimanche 7 août 2011

Plus deux moins un qui font ?

Est-ce un effet d'une année un peu dure qui me semble avoir compté double ?

Ou bien juste signe que je m'en fous un peu et que je ne suis pas à un près ?

Toujours est-il : heureusement que Maman est là, ça fait quelques mois que dans ma tête, je me dis que je vais avoir 37 ans. Alors qu'en fait, non, c'est "seulement" 36. Au point que ça m'a fait bizarre de l'entendre dire 36 l'autre jour à quelqu'un, alors que oui, elle a raison, et qu'elle est bien placée pour s'en souvenir. Elle.

Je me souviens de l'an dernier et de la joyeuse folie des Doux Dingues. Je me souviens d'un tas de choses qui m'ont fait rendre la valda (pas celle de vieillir, celle de fêter un "semi-rond" dans un état émotionnel douteux) plus douce.

Là, je ne sais pas, à vrai dire, si je vais faire un truc pour de vrai cette année, contrairement à l'an dernier où... bref. J'aimerais bien des amis et de la bonne bouffe, et je ne sais pas encore si je vais avoir de l'énergie pour ça et des emplois du temps concordants. On verra. C'est pas bien important, des amis et de la bonne bouffe, c'est pas un truc dont j'ai l'intention de me priver, dates spécifiques ou pas.

Donc, en attendant, quelques jours/semaines à... combien déjà ?

samedi 6 août 2011

D'humeur pas terrible

Tout à l'heure, Cro-Mi part pour trois semaines avec son papa.

J'en suis ravie pour eux et triste pour moi, même si je sais que ça va super bien se passer, qu'elle va s'éclater et que je vais trouver de multiples avantages à cette liberté.

Mais aujourd'hui je suis triste et pas trop approchable, alors je vais me tenir un peu loin du web et un peu près de ses bras pour les quelques heures à venir.

jeudi 4 août 2011

Contrastes - retours

Avant-hier, le marchand de churros : "Ca va les vacances sont bonnes ?"

Ben oui, ça va.

"Vous savez, il paraît qu'on a pas eu de mistral plus une journée de pluie complète en juillet depuis 1980".

Avec l'inflation varoise, je parie qu'aujourd'hui, il parle de 1880 !

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Ce matin vêtues trop chaudement pour là-bas, en prévision d'ici. On a bien fait, il fait un brave temps de cul à Paris.

Curieux choc thermique.

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Arrivée à l'appartement. Autopsie de la boîte aux lettres : environ 12 journaux, quelques pubs, une facture, un bulletin de salaire, du courrier pour le papa de Cro-Mi. Pas si pire. Pas très excitant non plus.

Un avocat qui a doublé sa taille en notre absence.

Un reste de mousse au chocolat oubliée qui commençait à virer fromage.

Un pigeon miniature (nommé Mogwaï ou "Petits pois carottes" par moi et Lucas par Cro-Mignonne) sur notre microscopique balcon.

Mini pigeon

Une valise à vider, des machines à faire tourner.

200 mails à trier, une maj par appareil à faire, ou quasi.

La vie.

samedi 30 juillet 2011

La crique à Nini (Krikanini ?)

Dans ce pays à plages bondées, étals de viande à différents stades de rôtissage, à parasols et transats alignés au cordeau, il y a la crique à Nini (Krikanini ?).

Accès difficile pour le touriste lambda : il faut marcher quinze secondes de plus et faire un pas un peu haut pour passer une barrière de rochers.

Capacité : 12-15 personnes max. Rarement au complet.

Il y a des rochers qui affleurent, alors on doit faire avec pour placer sa serviette.

Et si le vent est un peu fort, on risque de se faire vaguement humecter les orteils si on est un peu près du bord.

La mise à l'eau s'y fait en douceur, on a pied longtemps et c'est pratique avec les petits, on est préservés des regards, des voitures, et on s'y sent bien.

Jusqu'à ce qu'il fasse trop chaud et qu'il faille faire le trajet dans l'autre sens.

mercredi 27 juillet 2011

Pédiatrie et sorcellerie

Un peu d'Aerius, une séance d'engueulade des allergies.

Un coup de Ventoline et on jette la toux dans les toilettes en tirant la chasse d'eau.

Un peu de désinfectant sur une piqûre qui enfle et un bisou qui guérit tout.

Colette disait qu'il n'était pas utile de se lancer dans la cuisine si on est pas capable d'un peu de sorcellerie, je me dis que j'ai bien fait de ranger le Pernoud avec les bouquins de cuisine : ça marche aussi avec les enfants.

(Enfin : plus ou moins).

mardi 26 juillet 2011

Faune provençale

Ces vacances sont un peu curieuses.

Il fait beau et chaud, mais pas tant que ça (chaud).

Les méduses sont de la partie, ce qui rend les baignades compliquées, et frustre un peu Cro-Mignonne (et moi, pas encore pu exercer pleinement mon art de la cabriole sous l'eau, et ça me manque).

Les chiens sont tout joyeux d'avoir une petite copine à deux pattes. Le problème, c'est qu'elle, si elle a dépassé l'aspect "trouille d'être allergique" et que ça réduit un peu les effets néfastes de leurs moments communs, n'y est pas complètement insensible.

Du coup les choses, sans être aussi compliquées que ça a pu l'être parfois, le sont parfois un peu trop.

Bref.

On ne va pas se plaindre et ronchonner, non plus, hein ?

Et vous, ça va ?

dimanche 24 juillet 2011

Ici, il y a longtemps

Il y a vingt et quelques années, ma principale activité d'ici consistait à bader G., véliplanchiste musclé et gentil. Une occupation qui m'a duré quelques années puisque nous nous retrouvions, d'été en été, mêmes familles aux mêmes dates.

Il y a eu quelques conversations de fin d'après-midi sur la plage qui ont quelque peu terni la beauté que je voyais de lui de loin.

Il y a quelques années de ça, j'ai appris qu'il gagnait sa vie comme analyste financier.

Ca a confirmé les pires craintes que je pouvais avoir sur notre compatibilité sentimentale. Matheux du pognon et sportif, ça fait beaucoup pour un seul homme, quand même.

samedi 23 juillet 2011

Là-bas

Arrivées, hier soir.

Surprise du logement qu'on nous prête, au dessus de chez mon frère, en raison des allergies de Cro-Mi qui supporte aléatoirement mal les bêtes à poils et les végétaux du jardin.

Je m'attendais à une chambre, c'est en une, qui doit faire pas loin de 70 m² (dont une partie importante sous laquelle je ne tiens pas debout). Un assemblage d'objets hétéroclites que je n'aurais jamais eu l'idée de mettre dans un chez moi mais qui rendent le tout extrêmement chaleureux. Et des livres partout. Le bonheur.

De la fenêtre, la tour carrée, le cul d'une ruelle provençale, la méditerrannée quasi à nos pieds, St Tropez en face qui joue de ses couleurs de Mistral.

J'étais surprise dans les rues hier soir par la quantité de bonnes femmes dites "têtes de carpes". Elles sont là pour se montrer.

Moi là-bas je redeviens fille sauvage. La chaleur du sol qui irradie mes racines greffées dans ce coin de sud, le mica qui scintille à la lumière, la chaleur du soleil sur ma peau, le sel qui tiraille après le premier bain de mer, le son des vagues au bord de la plage, le bruit du Mistral fou, les rires de ma fille qui tyrannise sa grand-mère, le goût des premières feuilles de basilic.

A peine vêtue, pas coiffée, pieds nus, je suis ce coin du sud qui me traverse par tous les sens et je suis sonnée de m'y retrouver après une année compliquée. Les épaules se dénouent, les idées se promènent, l'air chaud et le sel m'assomment le temps de m'habituer.

Et je respire enfin librement. La boucle est bouclée. Le cycle infernal. Ca avait d'ailleurs commencé un peu avant de partir. Je me sens en route pour un nouveau pan de vie, et c'est à ce morceau de terre qui sent le thym, la lavande et le pin parasol que je me sens l'envie de lui donne tous ses droits.

Ouf.

Et puis quelques pensées récentes que je mets à l'épreuve de l'éloignement, aussi.

C'est bon d'être là.

Mais là, c'est l'heure de la sieste, tieng !

jeudi 21 juillet 2011

De l'éducation par des tiers fictifs

Non non, ce billet n'est pas consacré aux enfants adoptés, aux beaux-parents, ou autres considérations familiales.

J'ai eu l'occasion de dire il y a peu que j'avais parfois l'impression d'avoir été élevée par mes parents ET par quelques personnages de fiction...

Etrange, non ?

Il faut dire, parmi les bases de la solide éducation bourgeoise que mes parents m'ont transmise (et ils ont eu du mérite, croyez-moi), il y a ce goût des mots, de l'écrit, des histoires, de la langue, de la transmission.

Je ne me souviens plus du temps où je ne savais pas lire et j'ai vite picoré allègrement tout ce qui me tombait sous la main.

De ces lectures, quelques personnages m'ont raconté sur la vie des choses qui font partie intégrante de qui je suis aujourd'hui.

Quelques musiciens aussi, d'ailleurs.

Que dire si ce n'est que pour moi, la femme, la Femme, elle est quelque part entre Béatrice de "Beaucoup de bruit pur rien" (Willy S., donc, pour ceux qui ont suivi sur twitter) pour l'esprit et le caractère assez indigne et déluré, Clara Malaussène pour une forme de tendresse bienveillante permanente et un grondement intérieur presque inaudible à qui ne sait tendre l'oreille, et "freudiennement", si j'ose dire, Julie Corrençon qui dissèque tout, qui veut tout comprendre et qui aime comme un volcan en éruption (que serait ma vie sans Pennac ?).

Oui, rigolez, on est loin du compte.

Oui, rigolez, à construire son "monde idéal" sur des personnages de papier et des notes de musique, on ne peut pas s'épargner quelques chutes mémorables et désillusions notoires.

Oui, rigolez, à rêver tout haut il arrive qu'on trouve parfois la vie un chouïa "en dessous".

Pour autant, ces derniers temps, bien qu'ayant accompli scrupuleusement mes devoirs de mère et de salariée, petite vie de banlieusarde banale, et bien... et bien je me dis qu'il y a des moments qui valent bien les plus beaux textes, qui s'y entremêlent, même, parfois. Et sans trop savoir comment ni pourquoi, je me dis : chance, même mes petits soupirs, ces derniers temps, ils sont fondés sur une intense joie d'avoir vécu ces moments-là.

Demain je pars.

(C'est curieux parfois comme les vacances tombent bien mais mal, au passage).

Je ne sais pas si je vais trouver le temps de vous raconter un truc. Mais je vous livre les plus belles phrases d'au revoir, fût-ce pour quelques heures (d'ailleurs, c'est écrit dans l'idée de : à dans quelques heures) qui aient jamais été écrites.

Goodnight, goodnight !Parting is such sweet sorrow

That I shall say good night till it be morrow

(Traduit un peu à la hache par : Bonne nuit ! bonne nuit ! Le tourment de nos adieux est si doux que je te dirais : bonne nuit ! jusqu'à ce qu'il fasse jour)

William Shakespeare. Roméo & Juliette, de mémoire Acte II scène 2 (mais que les puristes me corrigent si ma mémoire me fait défaut, la flemme de vérifier).

mercredi 20 juillet 2011

Comment j'ai dormi la tête sur les genoux d'un curé

Il y a quelqu'un "de notre famille" (les guillemets sont là parce que c'est si peu vrai, désormais...) qui a migré au Québec il y a plus de trente ans.

Du coup j'ai eu la chance d'y aller assez souvent, entre 12 et 20 ans.

C'était chouette.

Il y a un voyage que j'ai fait seule (j'ai un souvenir adolescent, peut-être fin d'adolescence ?). Dans l'avion du retour, j'avais un voisin bien sérieux. Sur lequel je me suis copieusement endormie. La tête sur ses genoux pendant 6 ou 7 heures de vol.

Il n'a pas bronché, et c'est à ce jour le rapport le plus proche que j'aie eu avec la religion.

Car oui, il était curé, mon voisin.

(Spéciale casse-dédi à Gilda !)

mardi 19 juillet 2011

Désespérante Housewife

Pourtant je le sais.

Que ça va me gonfler, m'exaspérer, m'horripiler, et que plus j'attends, pire sera la tâche.

Et pourtant je m'obstine à foutre les culottes et chaussettes propres dans un panier, et à attendre qu'elles se plient et se rangent.

Quand je viens de sortir une fournée du sèche-linge, je m'offre quelques jours de répit où il sera possible de constituer une paire (enfin deux, une par fille) de chaussettes en moins de 5 minutes.

Les temps de recherche s'allongent avec les jours qui passent, je me dis que vraiment, je devrais m'y mettre, je recule devant la tache, et c'est de pire en pire.

Qu'on m'envoie Bree, qu'elle me dresse à coups de chaussettes humides claquées sur le nez !

(Ceci dit, suis aussi cap de choses pas mal à l'intérieur de ma maison, hein... N'allez pas croire que je ne suis qu'une souillon incapable, ma névrose se concentre autour des chaussettes propres...)

lundi 18 juillet 2011

Des bouts de vous

Voilà.

Je l'ai dit et redit cette année, mais j'ai envie de symboliser. Y a des tas de gens qui gravitent dans cette sorte de grande chose du diable qu'est l'internet qui ont fait que les moments difficiles de cette année ont été moins difficiles, et aussi que les moments heureux l'ont été vraiment, heureux.

Comme je vous ai bassiné avec, vous savez que j'ai une chambre toute neuve, avec des murs tout vierges, pour le moment.

Et j'ai deux cadres avec chacun cinq emplacements à remplir.

J'aimerais vous lancer un joli défi du cœur.

J'aimerais avoir des bouts de vous. Nous ne parlons pas d'anatomie, bien sûr (encore que, faut voir quel morceau de vous, bande de fripons), mais de photos que vous auriez prises et qui disent un bout de vous, un morceau de texte qui vous parle, un objet qui me dit qui vous êtes.

J'ai donc 10 fois 13x9 à l'italienne à remplir et j'aimerais vraiment que ça vienne de vous. (Je fais dans le grand global, mais toi, toi, toi et toi, et aussi toi, si je n'ai rien de vous, tout est fini entre nous, ok ?).

Y a pas presse. Mais je voulais envoyer la bouteille à la mer avant de partir en vacances.

Vous connaissez l'adresse mail qui va bien et si vous ne connaissez pas y a qu'à demander.

(Et si, par un effet d'une popularité subite malgré les vacances, il y avait un peu plus de dix envois, on leur trouverait une place de choix ici, aussi).

Ca vous dit, mon défi des battements de cœur ? Ça me dirait vachement que ça vous dise, en tout cas.

dimanche 17 juillet 2011

Mon brunch chez les pédés

Non, je ne vais pas vous détailler toutes les belles choses de mon week-end. Mais ce billet-là, c'est une quasi promesse à Laurent.

J'étais invitée par mon toubib du bout du monde préféré et son amoureux à bruncher à l'occasion d'un passage parisien.

Bien qu'un peu impressionnée (oui, ça m'arrive) à l'idée de me retrouver en plein milieu de gens que je ne connais pas, le plaisir de voir le toubib qui sait mieux que moi ce que j'ai dans la tête et de rencontrer son amoureux, c'était plus qu'un moteur suffisant.

Pour ceux qui s'inquiétaient déjà de ma situation (n'est-ce pas Pablo ?), je suis au regret de vous annoncer que j'ai encore largement augmenté et d'un seul coup la portion "pédés blogueurs ou pas" de mon carnet d'adresse.

Et que c'était bien. Bon, il faut préciser que je suis dans une de ces sales phases de ma vie où le moindre objet m'échappe des mains, où la maladresse me pousse au bout des doigts, et plus ça tache, plus j'ai de chances de mal m'en sortir. D'expérience, je sais qu'à part attendre que ça passe, y a rien à faire. Et que comme ça s'assortit d'un moment où je me sens tellement joyeuse et libre de l'être que, finalement, sauf incident majeur, ça me fait rire.

Donc une fois qu'on a acté le fait que j'avais l'air bien con maculée de vin, notamment, et que tout le monde a pu constater que j'étais à la fois folle ET malhabile, on peut se lancer.

Et rire. Parler de cul et de littérature, de vins et de chocolat, d'homophobie, d'intolérance et de nos battements de cœur dans la même conversation. Se sentir bien au milieu de tous ces inconnus qui ne le sont plus tout à fait. N'avoir pas envie d'en partir même si l'horloge tourne. Découvrir in extremis des connaissances communes façon "rien à voir" et trouver le monde petit. Se dire "zut, j'ai oublié d'échanger numéros et mails avec lui et lui". Profiter du passage du toubib de très loin pour se dire des mots tendres et se serrer fort dans les bras (les gens qui auraient vu d'autres choses auraient bien plus bu que moi !).

Que le moment se poursuive avec certains sur Twitter, qu'on se sente heureux d'avoir partagé ça. Que d'autres prennent le relais du sourire.

Un bien beau dimanche, quoi.

  • Vous avez échappé au titre suggéré par mon acolyte qui tournait autour de "Mon brunch chez les pédés", qui nous a bien fait rigoler mais que je trouvais un peu hardcore comme entrée en matière. Parce que ce qui compte, c'était pas dans quel sens et avec qui on aime faire des galipettes, mais le plaisir à se rencontrer ou se retrouver qui était palpable de partout.

Un peu hallucinant

Mercredi soir : fort belle soirée tardivement achevée jeudi

Jeudi : travaux première tranche

Vendredi : dodo mais aussi une belle soirée

Aujourd'hui (enfin hier, vu l'heure) : travaux deuxième tranche, râté heidi pour cause d'incompatibilité d'emploi du temps, mais alors qu'est-ce qu'on a bossé !

Demain : mondanités amicales fortement attendues.

En gros, on est pas aux trois-quart du week-end que j'ai l'impression d'avoir vécu trois semaines.

Et vous savez quoi ? Pour des pépites de chacun de ces moments-là, j'aime ça.

Mais là, LA, ce qui me tend les bras, c'est...

Ca !

Bedroom

(Mais le souci de racommoder mon rapport à la musique dans la maison, c'est que j'écoute ma playlist, et à chaque chanson que j'aime, je me dis : j'arrête à la suivante. Sauf que je les aime toutes, peuchère, c'est MA playlist. Voyez le cercle vicieux...)

vendredi 15 juillet 2011

La chute

Je racontais sur Twitter samedi comment, tentant une sieste du samedi, j'avais été perturbée par mes fameux ramiers en train de mater.

Je ne me fais pas encore tout à fait à la présence de ce couple qui nous prend pour des personnages de "maison-réalité". Faut dire, imaginez, les longues heures à ne faire que couver, je comprends qu'ils cherchent des distractions, aussi mornes soient-elles.

Bref, Cro-Mignonne était de "temps calme", occupée à vaquer, si j'ose dire. Dans ces cas elle passe une tête régulièrement pour voir si sa grosse feignasse de mère dort ou pas, ou plus.

La voyant rôder je l'invite à un câlin toutes les deux, pour regarder les pigeons.

5 minutes plus tard elle ronflait dans mes bras, comme quoi le pigeon peut avoir des vertus endormissantes.

Je la laisse pour aller vaquer à mon tour (comprendre : surfouiller en écoutant de la musique).

J'entends un grand "BOUM".

Et récupère ma fille, peu habituée à dormir à plus de 5cm du sol, par terre. Râlant. Je la récupère, ausculte, le temps que je lui demande si tout va bien, elle s'était rendormie dans mes bras.

On en reparlera du "trop grande pour faire la sieste" !

Du coup je l'ai rallongée et suis repartie à mes divagations musicales, en souriant à ces bribes de toute petite enfance qui parfois refont surface, encore un peu.

jeudi 14 juillet 2011

Kaleidoscopique et stroboscopique

Je me dis : et si cette espèce d'obsession à comprendre comment "ça" fonctionne, les humains, m'avait plus d'une fois menée dans des impasses ?

J'allais dire "mauvais chemins", mais les chemins qu'on emprunte nous mènent quelque part, ne serait-ce qu'à l'état suivant de nous-même.

(Et vl'a t'y pas que je recommence, non ?).

Bref, après avoir parlé à Luce tout à l'heure (je fais pas de lien, je suis à moitiée allongée avec l'eeepc qui repose là où il peut, je dors à moitié, mais elle est dans la colonne), donc après avoir parlé avec Luce, je me disais : et finalement, si tout ceci n'avait AUCUN sens ?

On est dans un état, puis dans un autre, puis encore un autre, mais pourquoi y aurait-il une forme de dessein ou de cohérence, finalement ?

Une pensée qui passe, qui me traverse l'esprit sous forme de "finalement on est toujours tellement surpris par les réactions des autres, parfois en bien, parfois en pas, que ça n'est pas plus logique que tout soit illogique que l'inverse", si vous me suivez. Enfin je me comprend à peine. Je m'amuse avec cette idée que j'aurais oubliée une fois que j'aurai ENFIN dormi 8 ou 10 heures de rang, au moins.

En tout cas, ces jours-ci, mon kaleidoscope personnel est plutôt joli. Et j'en profite sur un mode "j'l'ai pas volé, je crois".

Et je retiens des rires, des mots, des pensées (merci Gilda, tu ne sauras jamais comme tu m'as émue ce matin, même si j'étais dans une disposition particulièrement réceptive, ça m'a fait plus que chaud au coeur), des variables, des inconnues, du renouveau et du changement, et la constante : la vie qui passe. Avant qu'elle ne se fasse la belle, il y aura eu du beau.

(Toutes mes confuses pour ceux qui auraient vraiment lu ce billet jusqu'au bout).

mercredi 13 juillet 2011

Les pudeurs bizarrement placées

J'ai raconté par bribes, je crois... mais il y a eu ces derniers temps des choses qui me ramenaient à "ça", un bout de moi qui surprend souvent et qui pourtant...

J'étais une petite fille qui a vite caché sa timidité par une forme de "grande gueule", avec un avis sur tout, et parfois ça m'a joué des tours.

Mais c'était aussi une façon d'aller à l'encontre de ma timidité. Qui existe toujours mais dont la plupart du temps, je considère qu'elle ne sert qu'à me bloquer. Sauf parfois où elle me bloque vraiment.

En CM1, j'étais dans une classe à double niveau, et je suis passée en CM2 après le premier trimestre. Ca n'était pas très gênant puisque nous étions tous mêlés.

Mais ensuite, au collège : 10 ans en sixième quand certains camarades en avaient 13 ou 14, l'écart se creuse. Et puis fille de prof. Apprentissage du tri ente les gens intéressés, les dédaigneux, et les copains pour de vrai. Mais j'étais toujours celle qui s'ajoutait à un groupe formé, je n'ai pas connu le côté "meilleure amie exclusive" qu'on peut avoir parfois à cet âge. Ma grande copine c'était celle de l'enfance, nous avions deux classes de différence, liens distendus...

Pareil au lycée. Les camarades sortaient parfois, moi j'avais 14 ans en seconde, 16 en terminale... et par un coup de pas de bol, quelques dents de lait tardives à tomber. Me voilà entrée dans les années un lycée avec un appareil dentaire alors que tous les autres venaient de s'en débarrasser. Et toujours une personnalité qui prend de l'espace mais qui ne plait pas beaucoup à cet âge de conformisme.

Quelques copines, toujours un peu "cinquième roue du carrosse". Des pas très bons souvenirs, une perception de qui j'étais qui commençait à puer de la gueule. Je me suis sentie très seule, souvent.

La fac, c'était vraiment génial. C'est là que j'ai rencontré ma grande amie O. Quelques personnes qui, dans ou hors les murs, ont compté ou comptent toujours. Un peu libérée de ce côté "fille de" (et le diable sait que même quand c'était mis à mon débit, je n'ai jamais été QUE fière d'être la fille de ma mère). Des gens qui comme moi, avaient envie de refaire le monde selon leurs rêves et pas selon des stéréotypes.

Puis j'ai travaillé pour mon père. Deux fois. Et j'ai appris il y a peu qu'il arrivait que dans des rassemblements festifs de collègues, je n'étais pas invitée parce que fille de (et le diable sait que même quand c'était mis à mon débit, je n'ai jamais été QUE fière d'être la fille de mon père).

Curieusement, le job d'après, ça s'est dénoué. J'étais réputée pour être celle qui mettait du lien entre les gens. Qui tout en étant une personnalité pas tout à fait "conforme", bossait bien et apportait quelque chose humainement.

Et maintenant que j'ai encore puis encore changé de boulot, ça me fait rire qu'on dise de moi que j'ai des copains partout (dans une boîte qui a fusionné récemment avec des cultures différentes, il y a ceux qui restent dans leur troupeau premier, et les électrons libres qui circulent et partent à l'aventure des autres). Ca n'est pas tout à fait exact mais c'est vrai que j'aime bien aller à la découverte des gens, que ceux qui ont des a priori, je me fais un plaisir de les amadouer sur la durée, d'un coup de sourire ou de blagues, de bêtises d'ascenseur ou de question sur leur métier.

Pourtant, de ce côté "pas conforme" et "pas forcément première sur la liste", j'ai gardé, très présent en moi, la crainte de gêner toujours. Qui ne m'atteint pas du tout dans la vie professionnelle, mais beaucoup plus dans la vie privée. Drôle de pudeur bizarrement placée...

mardi 12 juillet 2011

Le miracle de la vie !

Cette année, je me suis fait prendre de court.

La semaine dernière il y avait bien eu un peu de barouf derrière le volet, mais rien n'avait indiqué que le nid était prêt.

Vendredi soir, je me couche, rien.

Samedi, je me réveille, j'entends un bruissement d'ailes. Ouverture du volet. Pof, un oeuf.

Monsieur et Madame Pigeon couvent.

Bon ben ça, c'est fait. De quoi finir de me décider de déplacer ma chambre dans la pièce d'à côté.

Au moins ça fait une leçon d'observation formidable pour Cro-Mignonne.

smktf.jpg

En attendant, j'ai bien fait de finir par leur céder un bout de ma jardinière. Ils sont assez rigolos. Et flippants.

Parfois Monsieur et Madame sont présents ensemble et coopèrent dans un parfait numéro de "t'as lu la notice avant de monter la commode Ikea" pour la mise en place de brindilles supplémentaires.

Parfois il n'y en a qu'un. On a commencé par tirer le rideau pour ne pas trop les perturber (ils s'envolent aux heures d'ouverture des fenêtres et de montées / descentes du volet). Ils prennent dans ce cas un air outré. Genre, vous êtes chez nous, hein, quand même.

Mais dès lors qu'on s'éloigne de quelques centimètres, impression d'être des héroïnes de télé réalité.

Ils matent. Bien installés face à la fenêtre, leurs petits yeux ronds nous épient. Et ils ont l'air de trouver ça aussi chiant que moi quand je regarde la télé.

Bref. Selon mes recherches, l'œuf devrait éclore alors que nous serons en vacances. J'imagine que nous allons trouver un mini ramier pas encore tout à fait autonome à la rentrée.

Jolie leçon de choses.

Edit : billet écrit dimanche, depuis ils se sont carrément domestiqués. On peut même ouvrir la fenêtre sans qu'ils s'envolent d'un air furieux autant qu'inquiet. Du coup on fait connaissance. Et avec mes réveils trop matinaux, me voilà à saluer Madame ce matin d'un "t'as pris du jabot, toi, tu vas te faire engueuler à la visite prénatale". Ahem. Mon cas s'aggrave, je crois

lundi 11 juillet 2011

Carapace de pacotille

Elle est en toc, ma carapace, bon sang de bois !

Moi qui me croyait ENFIN apaisée, après des mois de tempêtes intérieures, et bien barricadée à l'abri de mon "je vais enfin suffisamment bien alors on ne touche plus à rien et on retient son souffle".

Je suis nulle en carapaces.

Mais vraiment nulle.

J'ai trop de goût pour ces rares moments où l'humain rencontre l'humain pour réussir à me protéger contre... ça, justement.

Alors je suis perméable aux rencontres, aux moments de grâce, aux échanges. Et pour le coup, il peut m'arriver d'être prise par surprise par quelque chose que je ne croyais pas possible, ou pas maintenant, ou pas... enfin bref, pas.

Parfois je me demande. De quoi j'ai peur. De quoi je suis capable. Est-ce que je suis capable d'encaisser un nouveau "non c'est pas toi", un nouveau refus ? (pour peu que je me croise dans un miroir juste après, ça n'arrange pas les questionnements. Pfff).

Parfois les questions et les doutes me submergent un peu trop à mon goût.

Alors concentration : nul ne sait ce qui peut ou doit advenir. Nul ne peut nous ôter nos souvenirs. Personne ne peut promettre de toujours (ou de jamais, non plus, quand on y pense). Et le bon à prendre quand il se présente, il ne faut pas lui cracher dessus. Alors autant faire avec la vie, comme elle vient, débrancher le cerveau et voir. Une pulsation après l'autre. Ne pas se laisser paralyser par les points d'interrogation. Vibrer sur les points d'exclamation. Le bonheur n'est pas la destination, mais le chemin.

En tout cas c'est ça qui m'a toujours guidée, et parfois sauvée, curieusement.

vendredi 8 juillet 2011

Ceci n'est pas un compte-rendu

Mercredi soir, on faisait dîner pro de fin de saison avec nos clients.

Très chouette.

Du coup, ça m'aurait complètement empêchée d'assister à Paris-Carnet qui se tenait le même jour, quelques arrondissements plus loin.

Du coup, ça m'aurait complètement empêchée de passer une toute fin de soirée carrément-plus-que-mémorable dont les pétillements me feraient, si ça avait été le cas, encore sourire aujourd'hui.

Et vraiment, c'est dommage, je regrette. Ah ! Que n'ai-je filé à l'anglaise de cette soirée boulot pour m'offrir une si jolie fin de soirée...

(Ou alors, j'aurais rêvé ?)

Signé : La Fâme qui n'était pas Là.

(J'aurais dû créer une catégorie : identité numérique et autres brouillages de cyber-pistes anti patron qui aurait pu apercevoir un pseudo et recouper des pistes, oui, j'aurais dû.)

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