Les Mille et une vies

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All about Chiboum

Fil des billets

mercredi 26 octobre 2011

Les gens trop bien élevés

L'autre jour, je méditais sur un banc, au froid soleil de l'automne, au coeur d'un quartier plutôt chic et nanti de la capitale.

Les enfants y étaient donc bien vêtus, le carré droit coupé pour les filles, la brosse douce pour les garçons, le bleu marine et le gris majoritaires pour vêtir petits et grands (j'ai l'air d'exagérer, mais à peine).

Et j'observais le manège social entre adultes.

Ils sont bien élevés.

Très bien élevés.

Très très bien élevés.

Trop polis pour être honnêtes, quoi !

Ou au moins : il y a tant de forme et de convention dans leur façon de s'adresser les uns aux autres (et sans doute à une partie du reste du monde) qu'ils m'ont fait l'impression d'être... je ne sais pas. Automatisés ?

Entendons-nous bien, je ne suis pas qu'une rebelle prête à dynamiter la bonne société, moi aussi je dis bonjour à la dame et je mouche mon nez (surtout ces jours-ci).

Mais, à l'usage, à l'usure, et désolée pour mes parents qui se sont donné tant de mal pour un si piètre résultat, il m'arrive souvent de penser que l'humanité, le respect, l'affection, peuvent prendre une autre tournure que la récitation in extenso d'un manuel de bonnes manières.

Enfin, pour vous situer, j'aime bien quand les gens repiquent directement dans le plat qu'ils ont aimé ou oublient un peu les bienséances à table sous couvert de gourmandise, que l'attachement qu'on a pour certains fait des malices au code de conduite, pour peu que ça soit respectueux et bienveillant.

Ce qui n'a rien à voir, si on y pense bien, avec le fait d'être -ou pas- bien ou mal élevé.

mardi 25 octobre 2011

Des mots, tous les jours

On me demande, ces jours-ci,comment je fais pour écrire tous les jours. [1]

Et bien il y a des jours où, force est de constater que ça n'est pas terrible.

Mais je m'obstine, malgré les crises d'inspiration, les moments de moindre envie...

Parce que j'aime ce rapport aux mots. Fixer le défi de trouver une historiette tous les jours, les polir, les aligner, essayer un sens, puis l'autre (littéralement, métaphoriquement).

Et surtout, ne pas en faire toute une histoire !

Je fais de l'esprit, mais c'est du dépit.

Je n'ai pas encore trouvé en moi ce qu'il fallait pour raconter toute une histoire. Le détail, le bout de rien, le petit bonheur ou l'agacement plus ou moins passager, l'enthousiasme, la joie, enfin tous ces petites choses de moi qui interagissent avec le monde, ça me va.

Prendre un personnage, et même plusieurs, et dérouler la pelote de leurs aventures, je crois que je me suis trop frottée à la grandeur de certains raconteurs pour avoir encore les tripes de m'y coller, même mal.

Alors on se console comme on peut (et en bonne compagnie) ?

Oui, sans doute, un peu.

Notes

[1] Ou en tout cas les jours ouvrables !!

mercredi 19 octobre 2011

Où trouver "la" Chiboum ?

Du lundi au vendredi au bureau ou chez moi, assez probablement.

Le week-end, au fond de mon lit, ou en vadrouille, souvent parisienne.

Et samedi ?

Un indice ici :)

Vous aussi ? (Mais si pas possible ce soir-là, ne vous arrêtez pas à ce détail, allez-y un autre jour à votre convenance ! Du moment que vous y allez.)

lundi 17 octobre 2011

En questions

Je tourne de nouveau un peu en rond, ici, ailleurs, en blogs...

Impression d'avoir déjà tout dit, tout raconté de ce que je pouvais. Sauf les mots d'amours et les façons de grandir de ma fille. Que j'ai parfois envie de partager, mais pas toujours. Et puis sans doute, ça lasserait.

Le goût des échanges me reste, les échanges eux, se font plus rares, il me semble.

Ceux qui faisaient l'intérêt des billets, par leurs points de vues ajoutés en bas, sont moins nombreux, moins bavards, moins disponibles peut-être.

Du coup il m'arrive de m'ennuyer sur mon propre blog.

Et puis cette affaire de l'IP du bureau qui me bloque dans les spams de certains blogamis me fatigue un peu. Taper à la porte, dire : je t'ai écrit mais c'est coincé. Quel frein...

Bref. Blogueuse morose, un peu, je me sens à l'heure où je vous écris.

Sans doute parce qu'après quelques heures à vivre en bulle, je reprends pied dans le monde et que... je n'en avais pas envie.

Alors je dois être un peu de mauvaise humeur.

Ca passera, sans doute.

vendredi 14 octobre 2011

Service attentionné

Ma factrice des colis est tout à fait charmante ! Elle a un drôle d'accent que je n'arrive pas à identifier, et qu'elle arrive trempée, ensoleillée, enventée ou neigeuse, elle est souriante, souriante !

Je la vois trois ou quatre fois par an, le reste du temps je n'y suis pas et elle laisse au gardien, mais c'est toujours un plaisir d'avoir à faire à elle.

Mercredi matin, au bureau, mon téléphone sonne.

Le portable.

Un numéro de portable, inconnu de moi.

C'était elle, pour me dire qu'elle était devant chez moi mais que je n'y étais pas, et que mon gardien est en congés ce jour, et que comment on fait avec ses trois colis pour moi ?

Alors je lui dis que si elle n'a pas besoin de signature, elle laisse devant la porte.

Elle me dit que si, mais qu'elle va mettre mon nom.

Et comme on a confiance l'une dans l'autre je sais qu'elle fera et que le colis sera là, que s'il n'y est pas j'ai un voisin mal intentionné et je ne crois pas en avoir (ceci dit vu ce que c'est, faudrait être curieux pour me le piquer !).

J'ai trouvé ça adorable. Pousser le sens du service jusqu'à appeler (mon numéro était apparent sur une étiquette), pour faire ce qui m'arrange le mieux.

Ca me plait qu'il en reste, des gens attentionnés, comme ça, même dans le boulot.

jeudi 13 octobre 2011

A la folie

Ma grand-mère, qui avait un sacré grain, avait coutume de dire que le propre de la folie était de la voir chez les autres. Ce qu'elle ne manquait pas de faire à toutes les occasions, baromètre assez utile sur sa propre santé.

Pour autant, les doux dingues, les rêveurs un peu cinglés, pas question de les soigner, ils sont trop indispensables à la vie.

Parfois on croise un fou, une folle, au sens un peu azimuté, frappadingue illuminé. On se dit que le vrai sain d'esprit n'est pas celui qu'on croit !

De temps en temps on se frotte à quelqu'un qui est enfermé dans son truc, tellement qu'il ne voit pas ce qu'il fait autour, ne comprend même pas de quoi on cause. Il peut arriver qu'on s'en sente, du coup, en plein doute. De lui, d'elle, de moi, lequel a perdu le sens commun de vue ?

Sans doute un grain de folie, c'est ce qui rend la vie supportable. Probable aussi que pour les vrais grands malades, c'est leur seule façon de survivre.

Alors, quoi ? Etre fou à lier ? Ou folle de toi ?

(Billet portenawak écrit sur un mode "tête ailleurs suivons le mot")

mercredi 12 octobre 2011

Par lui enchantée

Dans ses yeux ça pétille, ça songe, ça rit, ça empathise, ça tendresse, ça fait fondre, ça me rend bête ou très inspirée.

Dans ses bras je me sens à ma juste place, arrivée là où j'ai envie d'être. J'aime lui ouvrir les miens aussi, l'y garder, longtemps, infiniment. Laisser passer le temps à se dire que la vie est dense et belle.

Le chercher la nuit. Me blottir contre lui quand il est là. Grogner quand je ne le trouve pas, quand il n'y est pas.

Rire. Beaucoup.

Parler. Sans fin. Avec des mots. Mais pas toujours. Sa façon de me raconter des choses. D'écouter. De dérouler son fil. Puis de remonter le mien.

Se taire (parfois). Que le silence soit musical.

Palpiter. Sentir la vie, ses goûts, ses odeurs, prendre tous ses droits autour de nous.

N'en avoir jamais assez. N'être jamais rassasiée. M'en émerveiller.

Tenter d'apaiser ses inquiétudes du bout des doigts, du fond de mes bras, des mots et des gestes. L'espérer heureux.

L'être, heureuse. M'en souvenir au creux des moments d'agacement, des contrariétés du quotidien. Penser à lui et trouver que finalement, tout ceci n'est pas bien grave.

Sourire bêtement quand la pensée de lui me traverse.

Attendre, compter les heures, les regarder défiler lentement avant, trop vite pendant.

Le regarder, émerveillée, enchantée. Avoir peine à y croire, parfois. Me laisser convaincre. M'en réjouir. Savourer. Profiter. Trouver que la vie est belle.

Duo de geeks

mardi 11 octobre 2011

Compulsions

Des échanges de début de semaine avec Anita me donnent envie d'effleurer le sujet, et de lire ce que vous avez à dire dessus.

Nous nous congratulions donc, mutuellement, avec Anita, sur nos arrêts de tabac. Elle tentait de me faire croire que pour moi c'était plus dur que pour elle, rapport que son cerveau s'était moins rhabitué que le mien, et qu'il avait plus de mal à lui faire croire que la clope, ça lui était vital.

Sauf que, je me sens honteusement et injustement félicitée: j'ai à peu près oublié que j'avais fumé, ça ne me manque pas, je bouffe moins de bonbecs parce que je n'aimais pas le goût et qu'il fallait le masquer, et en plus, j'ai arrêté le sucre dans le café (en plus du thé), la plupart du temps.

Quel rapport ?

Que je me suis un peu replongée dans la philosophie Zermatienne. Savez, l'olibrius qui prétend qu'il suffit d'arrêter de manger quand on a plus faim pour ne pas grossir, et même pour maigrir quand on est en surpoids parce que justement, on mange au delà de sa faim (et non pas : trop de chocolat).

Ca a l'air simple et ça ne l'est pas tant que ça : notre cerveau est conditionné depuis vraiment petit petit à développer des réponses affectives face à la nourriture.

Et j'aimerais, j'aimerais bon sang de bois, que l'interrupteur de la satiété soit aussi facile à trouver ET utiliser (ok j'ai plus faim, je ne finis pas mon assiette : ça a vraiment l'air con, hein ? Ca ne l'est pas.) que celui qui a fait dire à mon cerveau : oué en fait, fumer, j'aime pas ça, on arrête ?

Que l'ennui, par exemple, ne nécessite pas pour se dissoudre d'aller voir dans le frigo si un truc...

Et toutes ces sortes de choses.

D'un certain côté, c'est passionnant, de s'observer, d'observer les autres, d'essayer de comprendre comment tout ceci fonctionne.

De l'autre, c'est passablement frustrant de se dire que ça n'est pas parce qu'on a compris la théorie que la pratique va de soi. Qu'on a "perdu" tant de temps en croyances alimentaires aussi diverses que néfastes.

J'essaie du coup d'éviter de transmettre certaines croyances à Cro-Mi, et quand je m'entends lui parler parfois je me dis que c'est loin d'être gagné (mais au moins : j'en ai conscience, tenté-je de me consoler).

Bref. Tout ça pour dire que la mécanique de la compulsion, qu'elle qu'elle soit, est bien compliquée et obéit à bien des choses qu'on aimerait parfois ne pas trop avoir à regarder en face.

Ceci dit.

J'ai de la chance.

Il me suffit, ces derniers temps, de fermer les yeux pour faire affleurer une "image refuge" qui me satisfait bien plus que toutes les clopes du monde, et même que tous les tiers-cuits au chocolat. Et même d'ailleurs, sans fermer les yeux... :-)

Du coup, il me semble que c'est un bon moment pour regarder des choses en face et voir ce qu'on peut faire avec.

jeudi 6 octobre 2011

7 objets, 4 ans plus tard

J'ai probablement des choses à dire sur la soirée d'hier, mais à l'heure à laquelle j'écris pour que les plus fidèles d'entre vous aient un truc à lire au petit déj, je ne sais pas encore ce qui s'y sera passé (j'ai bien quelques idées, figurez-vous, mais on en reparlera ! Mouahahaha).

Bien. En quête d'inspiration, je cherchais ce que j'avais écrit en d'autres débuts d'octobre.

Et c'est ce billet qui m'a amusée. Je me suis dit qu'en 4 ans, quelques petites choses avaient changé.

Mes 7 objets d'octobre 2011 seraient donc (si j'en trouve 7)

Les bijoux que je porte tout le temps : d'il y a quatre ans, seule la chaîne est restée. La montre est tombée en panne, remplacée par une offerte par maman. Le pendentif a cassé, et j'ai enlevé les bagues offertes par le père de Cro-Mignonne depuis longtemps.

Depuis je m'en suis acheté une autre que je porte tous les jours ou presque. Je peux même vous dire un secret : elle m'a tapé dans l'oeil parce que cet été en passant devant, le reflet du ciel bleu Méditerranée sur l'un de ses carrés bleus m'a rappelé la couleur d'un oeil qui me faisait de l'effet (deux yeux, même). Aucun regret !

Mon téléphone qui est tout le temps dans une poche ou près de moi. Le lot des mères de familles qui guettent l'appel de l'école du centre de loisirs, de la baby sitter, que sais-je. Et puis aussi pourquoi pas un mail ou un sms, ou un tweet, ou bien...

Mon eeepc qui avait une fonction un peu secondaire à la maison et qui, finalement, est devenu complice d'une bonne partie de mes soirées, depuis quelques temps. Façon de ne jamais arrêter de se parler....

Mon stylo plume a cessé de fonctionné, du coup, j'ai deux beaux stylos qui sont le remerciement et la mémoire d'un truc professionnel que je suis fière d'avoir contribué à créer. Ils sont sur mon bureau de la maison et leur office principal, c'est d'écrire des mots doux. Jolie vocation pour des stylos, non ?

Mes livres se sont indubitablement reproduits et multipliés, encore, depuis 4 ans. En ce moment, je perds de mon rythme habituel, et j'ai moins de temps de lecture, mais je suis plongée dans des mots qui viennent de loin. C'est beau.

Pinky Miaow léopard rose en copropriété avec Cro-Mignonne. J'en ai l'usufruit, elle la réclame parfois pour jouer la mère de ses chats.

Mon nez de clown à qui il faut que je trouve une place dans la maison.

Nez Chiboum

mardi 4 octobre 2011

Deux oui

J'étais là, brièvement, le soir où ils se sont rencontrés.

J'ai fait "enfin" la connaissance de l'une, et tout simplement la connaissance de l'autre.

Bientôt chez Elle, il y a eu des billets pour parler d'un amour nouveau. Des morceaux de photos. Je me souviens parfaitement du jour où j'ai "reconnu" sa main à lui sur la photo qu'elle avait mise en ligne et où tout a pris sens. Enfin, reconnu. Je ne sais pas pourquoi, à voir cette main j'ai eu la certitude que son nouvel amoureux, c'était Lui.

Et depuis le début, leur histoire me touche.

Alors forcément, depuis cette nouvelle page qui n'est pas la plus marrante, je pense à eux tous les jours. Je pense à ce qui peut lui passer par la tête, à Lui. A Elle.

Mais d'imaginer bien faiblement ce qu'ils peuvent ressentir, ça ne leur est d'aucune aide, bien sûr. Je fais du coup ce que je fais de mieux, sans doute. Des bisous et des pitreries. En essayant de mettre dedans ce que je ressens pour eux. Leur dire qu'il y a une autre humaine dans les parages, avec tous ceux qui le leur manifestent, comme moi chacun avec ses moyens.

Il y a quelques semaines, Elle m'a dit qu'Elle l'avait demandé en mariage, qu'Il avait dit oui, et Elle m'a demandé d'être son témoin. En dehors du fait qu'on s'aime, je suppute que mon allergie aux mariages n'est pas pour rien dans le fait d'être dans sa liste des personnes à qui demander ce genre de services. Aucun risque que je lui fasse le coup de l'enterrement de la vie de jeune fille, des traditions qui vont bien : je ne les connais pas, et quitte à se marier, autant faire du sur-mesure.

Et pas qu'un peu, qu'il y en a eu. Lui voulait des nez rouges. Elle voulait un beau chapeau. C'est tout naturellement qu'un peu aidée par mon enchanteur à moi (il me semble qu'il a fourni une url de fournisseur de nez, en sous-estimant la capacité à inventer des bêtises que j'ai et le fait que je repère, chez le même fournisseur, des accessoires... plus encombrants, puis ri à ma proposition, finalement validée par la future mariée), par l'envie de grandiloquent et drôle, et surtout vivant, je me suis décrétée témoin-ange gardien et j'ai fait l’acquisition d'une magnifique paire d'ailes. Roses. Fuschia.

On a ri, beaucoup, on a a hacké son blog à Lui (enfin avec les mots de passe, c'est pas du VRAI piratage, juste un peu de détournement d'informations relatives à la vie privée des commentateurs, quoi, rien de méchant), on s'est demandé ce qu'on ferait si on Lui collait une crise cardiaque, vitupéré sur les idées qui viennent aux gens quand on parle de mariage mais pas trop.

En fait pas trop, parce que, même si au départ, il s'agissait de signer des papiers, il est manifeste pour tous ceux qui les connaissent un peu qu'il y a entre ces deux là bien autre chose qu'un accord administratif. Alors c'était bien normal que les gens y voient de l'amour : y en a.

Et le jour J est venu. Son lot de non-invités, tous beaux comme des dieux avec leurs nez rouges (je milite désormais pour le port du nez de clown avec un costard, ça réveille tout de suite un tissus un peu sombre).

On les a mariés. Avec je pense le sentiment partagé par tous ceux qui étaient là qu'il y avait, au delà du registre, au delà de la démarche, un bel accord librement et entièrement consenti à l'idée de soutien et d'assistance. Et de tout le reste. D'ailleurs, Lui, il avait le visage empreint d'une belle conviction un bon moment avant de lâcher son "Oui", et c'était beau à voir. Et Elle, elle était magnifique, si vous saviez.

C'est exactement de ça que je me sens le témoin. De ces "Oui", pleins de force ou d'humour, selon celui qui les a prononcés, mais surtout pleins d'amour fort qui vient de très loin. Et dont le bout de papier n'est qu'un détail, amené par les circonstances, sans doute. Les engagements, ça fait longtemps qu'ils les ont pris.

Mais témoin de leur amour, je me sens. Comme tous ceux qui étaient là. Comme tous ceux qui les connaissent. Comment leur fille, radieuse.

Et puis on a jeté du riz et on s'en est jeté un derrière la cravate.

Et vous savez quoi ? Une fois n'est pas coutume, j'ai adoré ce mariage.

Même si Lui est en train d'ourdir des plans pour se venger de mes excentricités :-D

Paco, Luce, merci d'avoir eu envie que je sois près de vous hier. Ca me touche. Et je vous aime très fort.

lundi 3 octobre 2011

Aux revoirs...

Parfois c'est lui qui rassemble ses affaires et s'en va, parce qu'il est temps.

Souvent c'est moi qui ferme la porte sur la fin de son sommeil.

Dans un sens comme dans l'autre, la porte est à peine fermée que le début du manque s'installe, fort, violent.

Parce que mes heures préférées, ces temps-ci, hors celles où Cro-Mignonne me réjouit, ce sont celles que je passe avec lui.

Si on disait au monde à quel point le bonheur est simple, on y vivrait mieux, je crois.

En tout cas pour moi c'est simple autant que fort autant que doux.

La vie. Telle qu'elle vaut la peine de se démener pour la vivre ainsi.

Merci la vie, merci pour lui, que j'attends, de nouveau. Impatiente.

vendredi 30 septembre 2011

Comme une mue

Curieuse période.

J'ai l'impression que, comme une mue, je laisse sur le côté des épaisseurs de peau dont je n'ai plus besoin pour avancer, qui m'entravaient, même.

Du coup des choses changent autour de moi. Je veux dire : de celles sur lesquelles on a du pouvoir. Comme : arrêter de fumer, repenser à comment je veux aller bien dans mes baskets, faire des choix, des aménagements minimes mais plein de sens à mes yeux.

Et surtout, fixée sur l'essentiel.

La vie.

Avec ses émotions fortes. Dans tous les sens.

Toute la force que je puise dans l'affection dont je suis entourée. Celle que j'essaie de donner, autour de moi.

Et, pour les petites blessures, un regard désolé, une tristesse, et puis l'épaule qui se lève pour dire "what the fuck". L'essentiel est ailleurs. En joies et en peines.

Concentrée.

Sur l'amour à donner et à recevoir.

mercredi 21 septembre 2011

Tu tiens l'coup ?

"Tu tiens le coup ?"

C'est la question que m'a posée lundi par mail le papa de Cro-Mi.

Je suis restée interloquée quelques minutes.

De quoi pouvait-il bien parler ? Du salon de la semaine d'avant ? Mais c'était fini depuis longtemps ?

Je lui réponds poliment en lui demandant si lui aussi va bien, il me répond hilare pour me dire que c'est de l'arrêt du tabac qu'on cause !

Ah oui.

Je tiens tellement le coup que j'en "oublie" que j'ai arrêté de fumer. Pas pour dire que j'ai replongé, du tout, loin de moi l'idée, c'est juste que ça se passe presque un peu trop bien.

Quelques envies fugaces de deux secondes les 36 premières heures, puis plus rien. Même à des heures très ritualisées, même en descendant prendre l'air avec les copains, même en m'ennuyant, c'est passé.

Alors pourquoi "presque trop bien" ?

Parce que je me connais, il est là, mon piège. J'arrête de fumer sans douleur. Du coup, la rechute menace, pas là, tout de suite, mais dans un an ou deux. Quand je me dirais que je peux bien en griller une. Et même reprendre un peu. Vu que j'arrête facilement "quand" j'ai décidé.

Méfiance, donc. Accrue !

Mais tout va bien, oui, et je ne suis même pas de mauvaise humeur. Cool je suis, non ?

mardi 20 septembre 2011

Quand les objets se parent de belles pensées

Depuis longtemps j'aime bien le thé.

Assez pour considérer que c'est un plaisir à part entière que d'en boire un, pas une boisson par défaut, comme d'aucuns que je connais et qui considèrent ça comme de l'eau chaude parfumée. Oui, toi, là-bas, c'est de toi que je cause !

Pas assez pour être spécialiste internationale et experte en dégustation, option lapideuse de ceux qui y oseraient un sucre. Vu que, régulièrement, je sucre. Encore que. Pour ce dernier point, ça n'est plus vrai que pour les sachets du bureau.

Cet été, j'aidais un camarade à trouver un cadeau, qui devait être une théière, et j'ai eu un coup de cœur pour l'un de celles e-rencontrées.

Et puis la vie a fait que la consommation de thé dans la maison a plus que doublé, du coup, histoire de se faire plaisir, histoire d'y mettre du joli, et pourquoi pas un peu de symbole, j'ai craqué pour la théière et elle a fait son entrée à la maison.

Théière

Elle est jolie, et pratique, et pleine de la douceur de moments partagés, de petits rituels doux qui s'instaurent doucement, et je ne peux passer devant sans lui sourire.

C'est vrai, sans doute, que le thé n'a pas le même goût quand elle y participe. (Sourire).

Un bel objet qui en plus est source de sourires. Sa patine sera belle, croyez-moi.

dimanche 18 septembre 2011

Doux dingues, le retour

Les Doux Dingues ont encore frappé !

Et je suis impuissante à leur dire, vraiment, ce que ça me fait, cette affection que je reçois en bloc.

Ca me touche infiniment en tout cas.

Du coup, grâce à eux, je ressemble à ça !

Doux Dingues

Je ne vais pas vous refaire la liste et ce que j'ai dans le coeur pour eux. Rien n'a changé, si ce n'est le lien qui se renforce...

Un clin d'oeil quand même à Floh qui se croit incapable de gérer de l'organisation d'événements et qui donne le la à une bonne quinzaine de cinglés.

Et aux deux plus mauvais espions du web, Noé et Luce, qui ont eu droit à un vrai bizutage de nouveaux venus et dont les "contre-exploits" m'ont beaucoup fait rire.

Surtout, une pensée à tous, à chacun.

Et puis un dernier service.

Vous m'avez gâtée, c'est bien trop, et ça me fait plaisir. Et toute cette belle énergie, ce plaisir, je voudrais maintenant qu'on les dirige vers Paco, vers Nad et son bientôt né, vers les amis qui ont besoin de chaleur, de soutien, d'amitié, de vie, de rires...

Profitons d'être gâtés par la vie pour être un peu contagieux, voulez-vous ?

Merci

vendredi 16 septembre 2011

Pour toutes ces raisons

Ca fait un an que j'y songe et que le déclic ne s'était pas fait.

Mais...

Pour faire un cadeau potentiel à ma santé,
Pour montrer le bon exemple à ma fille,
Pour ne plus être esclave de la chimie,
Par solidarité avec le camarade Paco,
Pour arrêter de filer des sous aux racketteurs de l'Etat,
Pour faire des jolies choses avec ces sous économisés,
Pour ne plus puer parce que je n'aime pas l'odeur,
Pour éviter des interactions non recommandées,
Parce qu'il me semble que c'est une juste chose à faire, là,
Parce que j'ai ce qu'il me faut dans la vie pour le faire à peu près sereinement,
Parce que j'ai décidé,

J'ai fumé hier soir ce qui sera, j'espère, ma dernière cigarette.

La fin de la cartouche.

(Et sinon, j'ai reçu un mystérieux colis dont je n'ai pas déballé le plastique car on m'a suggéré qu'il fallait éviter le sujet jusqu'à aujourd'hui, croyez-vous que je vais avoir des éclaircissements ??!!)

mercredi 14 septembre 2011

Mon banquier à qui parler

Par une curiosité du sort, mon banquier occupe le stand d'à côté, sur le salon.

Pour ceux qui ont suivi, c'est celui qui, il y a quelques mois, a rendu simple et rapide quelque chose qui était insurmontable à mon ancienne banque. Il a oeuvré avec rapidité, efficacité, et ce qu'il faut d'humanité pour dédramatiser une situation délicate à vivre pour moi.

Je lui porte donc une tendresse inhabituelle quand il s'agit de ce genre de professions.

Par ailleurs il m'a accueillie hier avec un grand sourire, pour m'annoncer qu'il prenait de nouvelles fonctions, qu'il ne s'occuperait plus de mes comptes, mais qu'on allait probablement travailler ensemble ce qui serait encore plus sympa, et que s'il n'avait que des clientes comme moi à gérer, son successeur aurait la vie facile.

Pour une ancienne panier percé de mon genre, c'était plus qu'un grand compliment.

Alors on a prévu de boire un verre pendant le salon, ces jours-ci, moi pour le remercier d'avoir été l'homme de la situation financière, lui pour s'imprégner de ma culture du marché, le tout en échangeant des considérations sur nos progénitures respectives.

C'est chouette, d'avoir eu un banquier comme ça.

Sans doute rare. Et précieux.

Merci à lui qui ne lira pas ses lignes, ce qui découle de ma vie d'aujourd'hui lui est grandement redevable de la stabilité qu'il nous a permise, à Cro-Mi et moi.

mardi 13 septembre 2011

En vitrine

J'attaque avec mon enthousiasme habituel mes trois jours de salon semestriels. Ou semestriel. Selon qu'on cause des trois jours ou du salon, les deux sont vrais.

Bref.

Disons que si l'envie délirante d'y être ne me démange pas spécialement, je vois les choses avec un peu plus de détachement que d'habitude. Et puis les organisateurs, pour camoufler la lente érosion du visitorat, ferment les portes un peu plus tôt, alors je me dis que c'est toujours ça de gagner sur la vraie vie.

Il n'en reste pas moins que trois jours durant, j'ai l'impression d'être en vitrine, une qu'on regarde du coin de l'oeil en passant, sans vouloir s'arrêter, que...

Je ne vais PAS râler.

Parce que bon. Y a pire même si ce sont des passages qui ne m'épanouissent pas spécifiquement.

Disons que la vérité est ailleurs, par exemple.

Mais vous pouvez me souhaiter du courage, néanmoins.

vendredi 9 septembre 2011

De la douceur à vivre

Je vous parlais hier des attachement renardiens.

Et je vais vous dire un truc. Ok ça ne rend pas la vie exclusivement rose. Ok il y a des moments où c'est compliqué. Des années à jeter à la poubelle.

Mais je crois que je n'ai jamais sérieusement renoncé à être apprivoisable.

Et, il faut le dire, en ce moment, j'ai de bonnes (oui, au pluriel) raisons de penser que c'est parfois une faiblesse, mais surtout une grande force, d'être capable de s'attacher, comme ça. De s'apprivoiser, les uns les autres, tels qu'on est, sans jeux ni complications.

Y a des gens dans ma vie, en ce moment, qui me font déborder de bonheur, de joie de s'être approchés, rapprochés.

Et rien que pour ça, absolument tout le reste vaut la peine d'être vécu.

Et toc et paf, et en plus c'est vendredi.

mercredi 7 septembre 2011

L'étrange lucarne

J'ai une télé qui prend la poussière.

Enfin, qui sert surtout à alimenter la passion de ma fille pour des héros de son âge (qui tendent à me crisper un peu, je les fuis, donc).

Mais en ce qui me concerne, je crois bien que je ne l'ai pas allumée vraiment depuis des semaines.

Autres choses à faire de mes soirées.

Du coup les rares fois où je presse le bouton, tout m'ennuie au bout de 5 secondes et j'éteins. Je loupe des films bien par manque d'assiduité à me demander s'il y aurait quelque chose de regardable ou d'enregistrable, et globalement, je m'en fous.

Les films bien repasseront.

Ou alors il y aura des trous dans ma culture.

Et les façons d'occuper mes soirées sont beaucoup plus essentielles à mes yeux que le contenu de l'étrange lucarne.

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